Bonus.

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« Mm... Guillaume...? »

Il sentit un large sourire s'inscrire sur son visage en sentant Aurélien émerger du sommeil alors qu'il était en train de caresser son visage avec douceur. De son autre main, il se mit à caresser doucement son torse par-dessus son tee-shirt, ses doigts entrant en contact avec le collier autour de son cou. La gemme ne s'illumina pas, sa magie étant à présent désactivée maintenant qu'ils n'étaient plus dans le jeu. Il immobilisa un instant son geste sur sa joue avant de se remettre à caresser sa joue de son pouce, observant le plus jeune froncer légèrement les sourcils avec tendresse :

« Eh, mon petit prince... T'as fait de beaux rêves ?

— Mm... Encore ce surnom... murmura Aurélien en ouvrant lentement les yeux et il lui offrit un large sourire.

— C'est ce que tu es, non ? Enfin non, tu es un roi.

— Je ne suis le roi de rien du tout, Guillaume... Le roi d'un monde inventé de toutes pièces par des gens de ton monde.

— Je m'en fiche de ça. Tu es mon roi à moi. Mon petit prince. »

Aurélien lui offrit un petit sourire à ça avant que ce dernier ne se fasse plus grand encore à mesure que ce dernier y réfléchissait.

« Tu m'aimes ? lui demanda Aurélien et il lui répondit du tac au tac.

— Plus que tout au monde.

— Alors embrasse-moi.

— Avec plaisir. »

Il se pencha par-dessus le visage de son copain et déposa un doux baiser sur ses lèvres, essayant de faire passer à travers ce dernier tout l'amour qu'il avait pour lui. Cela faisait maintenant trois mois qu'Aurélien était présent dans son monde et faisait partie intégrante de sa vie. Et il n'avait jamais été plus heureux qu'en ce moment. Il avait fini ses études, avait fait fabriquer des faux papiers à Aurélien qui bien évidemment ne réussirait pas à s'en procurer autrement, lui avait fait rencontrer ses amis, avait aménagé sa chambre pour que le plus jeune s'y sente lui aussi à sa place... Ses parents l'avaient rencontré et il leur avait expliqué que son but avant l'année prochaine était de pouvoir emménager dans un appartement avec lui, tous les deux, et de pouvoir subvenir à leurs besoins. Ces derniers avaient paru surpris, mais n'avaient rien dit, trop déboussolés par son changement extrême d'attitude quant au monde du travail. En vérité, il ne leur avait même pas dit comment il l'avait rencontré à la base. Comme s'ils pouvaient le croire. Ses amis avaient aussitôt adopté Aurélien dans leur cercle d'amis et à eux, il avait tout expliqué depuis le début. Il leur faisait confiance pour comprendre et le croire. Et d'ailleurs, c'était eux qu'ils devaient rejoindre ce soir.

« Tu te souviens qu'on sort ce soir ? demanda-t-il tendrement au plus jeune et celui-ci hocha la tête contre ses cuisses.

— Bien sûr... On a rendez-vous avec tes amis à L'Embuscade. Comme la semaine dernière.

— Ce sont tes amis aussi à présent, Aurél, d'accord ? Nos amis, pas seulement les miens. »

Aurélien hocha la tête de nouveau et il l'aida à se redresser sur le canapé avant de se pencher vers lui pour déposer un tendre baiser sur son front recouvert de ses mèches noires. Le plus jeune ferma les yeux au baiser et il ne put s'empêcher en s'en rendant compte de déposer un baiser sur chacune de ses paupières closes. Aurélien poussa un petit soupir de bien-être à ça et quand il vint trouver sa bouche, il sentit ce dernier sourire doucement contre la sienne :

« Guillaume... Si tu veux qu'on y aille, il va vraiment falloir que tu arrêtes de m'embrasser...

— Je sais, mon ange, répondit-il en exhalant un petit rire. Je sais, excuse-moi. »

Aurélien rouvrit les yeux quand il se recula pour observer son doux visage et le sourire que celui-ci lui offrit fit trembler son cœur de bonheur. Toute sa tendresse pour lui se trouvait dans ce sourire. Et il en était fou amoureux. Aurélien avait raison, s'il ne s'arrêtait pas tout de suite, il ne saurait sûrement pas le faire de toute la soirée. Il fallait rester raisonnable.

***

Raisonnable. Quel concept idiot, se dit-il une heure plus tard alors qu'il tenait Aurélien tout contre lui alors que ce dernier était blotti dans ses bras sur la banquette du petit bar, à écouter leurs amis converser. Aurélien souriait doucement contre sa poitrine, les yeux rieurs, et observait ces derniers avec bienveillance. Il savait qu'il les appréciait grandement, surtout Claude qui ne manquait jamais une occasion de le prendre dans ses bras quand il le saluait. Celui-ci semblait avoir une affection toute particulière pour Aurélien, ne l'ayant jamais vu agir avec autant de délicatesse avec personne auparavant. Et ainsi, alors qu'il observait ses amis avec le plus jeune blotti tout contre lui, il se fit la soudaine réflexion que c'était ça sa famille. Trois mecs un peu loufoques qu'il connaissait depuis des années à présent et un petit gars dont il était tombé fou amoureux malgré les barrières qui s'étaient trouvées entre eux. Et il n'aurait jamais pu rêver mieux. Il n'aurait jamais pu imaginé de meilleure fin à ce jeu.

Fiction OrelxGringe - Une autre fin. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant