Dear Brother

7

Je reviens dans ma chambre et Katsuki me fixe avec un regard que je ne connais pas.

- Quoi? J'ai juste coulé un bronze!

Je m'allonge sur mon lit et fixe le plafond.

- Tu sais, la seule personne qui ne m'a jamais dit que je ne pourrai jamais devenir un héros et ne c'est jamais réjoui de ce qu'il c'est passé ce jour là est mon frère... Des fois je me dis que lui pensait peut-être que j'aurai été un bon héros.

- T'as un frère le nerd?

- Ouais, un grand frère, il a été adopté mais c'est quand même mon frère, mon père l'a trouvé lors d'une de ses missions, il venait de perdre toute sa famille. Je me souviendrai toujours de ce jour où il est entré pour la première fois à la maison, je crois que c'est quelques années après que mon père est mort.

- Ton père est mort?! Je suis désolé, il faisait quoi ?

- Je sais plus vraiment, je crois qu'il travaillait pour une agence de héros. D'ailleurs la grand-mère à mon frère était une héroïne elle aussi.

- Ah bon? C'est quoi le nom de ton frère ?

- Tenko Shimura.

- Tu as des photos de toi avec ton frère ?

- Ouais.

- Ça te dérangerai pas de les montrer?

- Non tiens.

Il arrête tout mouvement quand il voit la photo, quand son regard revient sur moi, il est extrêmement noir.

- T'es un putain de vilain toi aussi?!

Il plaque ses mains sur ma gorge, je n'arrive plus à respirer, je fais comme avec le vilain, je ne bouge pas et me calme du mieux que je peux.

- REPONDS MOI! ES-CE QUE TU ES UN PUTAIN DE VILAIN!?

Ses mains se resserrent, je fixe le plafond en espérant que ça se termine vite. Non, ça ne peux pas se terminer comme ça! Je ne vois plus Bakugo, je revois juste ce vilain avec se foutu sourire à la con alors qu'il s'amusait à charcuter mon torse avec son couteau. Je prends ses poignets et le force à me lâcher. Je lui donne un coup de tête et en profite pour courir le plus loin possible.

- C'EST UN PUTAIN DE VILAIN !

Je suis écrasé au sol, Kotaro me regarde sans comprendre. J'essaye désespérément d'aspirer un peu d'air.

- Il va finir par me tuer...

- JE VAIS T'EXPLOSER LA GUEULE !

J'ai de plus en plus de mal à rester éveillé. Je me réveille avec des menottes, enfermé dans une salle bétonnée. Je suis pieds nus avec une tenue plus que particulière, une tenue une pièce, blanche. Il n'y a aucun moyen apparent de sortir, je n'ai pas d'autre choix que de rester là à attendre. Mon cou me fait atrocement mal.

-...

Ma tête me fait mal, je n'ai rien entendu. Pourquoi ils me font ça ? J'ai rien fait de mal pourtant... Non, je me rappelle, il y avait ce gars blond aux yeux bleus. Je fixe le plafond, en face de moi, il fait froid ici.

Je me réveille, il y a des plumes au sol, elles sont blanches pour la plupart, certaines ont la couleur du sang séché.

- Izuku ?

Je me tourne vers la voix, je rencontre le regard d'une personne que je ne connais pas, ses cheveux violets semblent flotter autour de sa tête et ses yeux sont cernés. Alors que j'essaye de répondre, aucun son ne sort de ma bouche, juste cette douleur à la gorge.

Une autre personne est présente, Bakugo, je me protège comme je peux dans un coin, une menbrane visqueuse se colle à moi, l'odeur du sang se fait plus présente. Je me contente juste de lamentablement trembler en fermant mes yeux comme s'il allait disparaître comme ça.

- T'as intérêt à répondre, Deku!

Ma mâchoire se serre, je me repli sur moi-même et ne bouge plus.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici mais quand je me suis réveillé, il y avait une porte ouverte. Personne n'est là pour m'arrêter, en passant devant des vitres, je remarque mes ailes ensanglantées et mes cheveux devenus partiellement blancs, j'ai aussi deux grosses traces rouges, légèrement roses sur le cou, on peu facilement reconnaître des traces de mains. Dehors, ils se battent, les uns faisant du mal aux autres. Mon corps se réchauffe un peu, j'ai perdu beaucoup de masse musculaire, ce qui rend difficile mon périple.

Je le vois parmi cette foule, mon frère. Mes larmes se mettent à couler. Je cours le plus vite possible hors du bâtiment. Ce que je vois me dévaste, des blessés partout, des morts aussi. Je ne peux plus savourer ma liberté quand je vois ça. Sous la colère mes ailes se mettent à battre l'air furieusement. Les plaies dans mon dos s'ouvrent de nouveau, teintant encore une fois mes plumes de rouge.

- Il s'échappe !

- Rattrapez-le!

Nos regards se croisent, il semble blessé par cette colère qui teinte mon visage. Je réussi à me défaire de mes menottes.

- Izuku, je...

Je fixe mon frère dans les yeux et lui fout une gifle.

- TU VAS ARRÊTER TOUT DE SUITE DE FAIRE LE CON!!

- Mais, ils...

- MAIS BORDEL, MOI AUSSI J'AI PERDU MA FAMILLE À CAUSE D'EUX ET J'AI PAS DÉCIDÉ DE TOUS LES BUTER! MON PÈRE, MA MÈRE, J'AI TOUT PERDU ET TOI, TOI, TU... tu m'avais moi, pourquoi tu fais tout ça ? D'autres gens sont morts par ta faute, tu les as laissés sans aucune famille, j'arrive pas à croire que tu ai fait ça...

Pour la première fois de toute ma vie, je vois mon frère pleurer. Il me prend dans ses bras et évacue toute cette tristesse et frustration mais d'un coup je ne l'entend plus, il est devenu silencieux. En effet, mon frère fixe mes nouvelles cicatrices qui ornent mon cou. Ses yeux ont un regard fou.

- Qui a fait ça ?

- ...

- Je répète, QUI A FAIT ÇA !?

Sa main m'attrape par les cheveux et il me traîne devant un est de portail violet. Sans que je puisse réagir, il me pousse dans le sombre vortex. De l'autre côté, on me place un sac sur la tête et mes poignets sont attachés, ainsi que mes chevilles. Mon corps est forcé à se déplier et ainsi s'exposer entièrement.

- Alors c'est toi qui va rester ici,  ça a le mérite d'être intéressant. T'inquiètes pas, on n'est pas autorisés à te faire du mal. Juste à te protéger.

J'essaye du mieux que je peux me libérer, mes ailles battent furieusement dans mon dos.

- Ne t'inquiètes pas mon joli, tu ne vas rien sentir.

Une aiguille perce ma peau, il m'a injecté quelque chose. Je ne sens rien de différent donc je ne peux pas dire ce qu'il c'est passé.

- Mon Izu!

Je crois que c'est mon frère qui me prend dans ses bras.

- Tu ne dois plus être blessé par quelqu'un, la personne qui te touchera pour te faire du mal, je la tuerai! Je ne laisserai jamais personne en qui je n'ai pas confiance avoir une place dans ton coeur! Tu as déjà tant souffert, je vais te protéger.

Une partie de moi est révoltée par ce que mon frère a fait mais c'est mon frère, je ne peux pas le détester, je veux lui faire confiance.

- Alors ne me mens plus jamais!

- Plus jamais. Toute ta douleur, je vais la transformer en plaisir, comme ça tu seras heureux.

En se moment, je reconnais mon frère, tel qu'il a toujours été, quelqu'un de blessé qui ne veux juste plus avoir à supporter la douleur, qui surmonte la douleur, comme le grand frère que j'idolâtre depuis tant d'années.

- Oui, je compte sur toi.