Dear Brother

6

Je place mes écouteurs dans mes oreilles et met ma musique. À peine le professeur prononce le départ que je bondis, je cours le plus vite possible. Je donne des coups dans les tuyauteries pour déstabiliser ceux qui ont une bonne ouïe et je reprends mon chemin en sens inverse et au plein milieu reprend la route normale. Je renvoie les projectiles qui nous sont envoyés. Le gluant violet s'est accroché à mon pull avec ces boules violettes, je retire donc mon pull. Je surpasse  tout mes obstacles. Je répète silencieusement ce que la musique crie dans mes oreilles. J'accélère encore, un sourire sur le visage, je prends de plus en plus de hauteur.

Juste avant la sortie, je saute et cours tout droit en direction de la sortie. Boom Boom bitch arrive, je fais du mieux que je peux pour accélérer. On passe en même temps. Je m'allonge au sol et essaye de reprendre mon souffle mais me relève quand des potes arrivent.

- Bien joué grosse merde!

Tora me fait un doigt et part vomir dans un buisson. Kotaro me prend sur ses épaules. Pendant ce temps Natsuki...prends des photos?

- Natsuki, t'a pas intérêt à les utiliser pour des trucs chelous.

La marmotte et la chenille arrivent.

- Zuzuku, tu saignes.

- Où ça ?

- Les pieds.

- En effet.

J'ai la plante des pieds ensanglantée mais ça va, je ne sens rien.

- Alors les résultats... En première place... Izuku, en seconde place...

Je n'écoute pas, je saute à terre et exerce la dance de la victoire.

- Je l'ai bien niqué! J'ai vaincu le tyran sanguinaire...

- ÇA C'EST NÔTRE MÂLE ALPHA ! ASSOIS TA DOMINATION!

- OUAIS ! Attends quoi ?!

Je fixe Natsuki qui a fait une voix plus virile que tout les mecs avec qui je suis sorti.

- Tu nous l'avais pas dit pour ton changement de sexe. On doit t'appeler comment?

Elle me fait un doigt d'honneur.

- Tu le savais pas? Je voue un fétichisme des zeubs, alors, maintenant que j'ai une teub tu sors avec moi ?

J'éclate de rire.

- Même pas en rêve ! Plutôt mourir.

- Pas gentil!

- Tu crois que j'ai pas vu les trois cartons avec écrit pas des sextoys. Même si on me payait, jamais j'entrerai dans ta chambre.

Je me barre pour aller soigner mes petits petons. Je m'assois sur un des lits de l'infirmerie et fait mes bandages. Je tâte mon corps à la recherche d'une éventuelle blessure que je n'aurai pas remarqué. Je n'ai rien.

- Deku?

Je m'arrête de bouger et fixe devant moi.

- Quoi !?

Ma voix a été plus dure que je ne le voulais.

- Je suis...désolé... Pour toi ce que je t'ai fait.

- D'accord.

- J'aimerais qu'on redevienne amis...

- Ça ne va pas être possible, je te signales qu'on a jamais été amis et t'attends à ce qu'on soit meilleurs amis.

- Je suis vraiment désolé.

- Pas moi.

Je me relève et remet mes chaussures. Mon visage est neutre, totalement vide, et cette expression je l'ai apprise grâce à lui.