"Bonsoir
Enfin fini les fêtes, je n'en peux plus.
Je ne peux pas supporter cette mièvrerie hypocrite.
Et elle dure plus d'un mois, c'est vraiment atroce.
Mais quand je regarde cette vaisselle, je ne peux m'empêcher de penser que finalement cette année c'était plus acceptable.
J'espère que je ne fais pas encore une de ces têtes bizarres.
Rien que son image dans mon esprit me fait dérouter.
J'ai l'impression d'agir comme un attardé. Si on m'avait dit que l'amour ressemblait à ça, j'aurai tout fait pour ne pas le rencontrer.
Je suis toujours écœuré de me voir dans cet état.
Je veux absolument me débarrasser de ce sentiment au plus vite.
Hors de question d'être du niveau de ces couples niais qui veulent toujours se faire voir.
Cette émotion m'est tellement toxique est suffocante.
Elle me nuit tant intérieurement en me conduisant à me rabaisser de moi même.
Et pourtant, cette diablesse trouve le moyen de me garder dans ses filets en me droguant avec ses frissons et cette sensation de planer.
C'est affreusement addictif.
Arriver dans un état ou l'on est au niveau de ceux dont on prenait le luxe de critiquer, c'est de la torture.
Je hais de tout mon coeur ces situations sans coupable à désigner, c'est si injuste.
Jamais je n'ai voulu ça. Je n'ai rien fait pour le mériter.
L'amour se mérite t-il donc ?
Ou alors l'inflige t-on ?
Je me relis et je me rends bien compte de ma régression. Sincèrement désolé à celui ou celle qui lira cet ennuyeux carnet, je voulais pourtant me démarquer.
Je ne voulais pas être comme ces sots. Je voulais montrer que j'avais bien le droit de me moquer, il le méritait et j'en avais le droit.
Je n'étais pas comme eux. Alors pourquoi j'ai cette douloureuse sensation de descendre ?
Dites moi juste comment arrêter tout ça, je suis à bout.
Aidez moi. "