VI- Juste des ennemis qui me surveillent.

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    J'entends la porte s'ouvrir en grinçant, et aperçois dans l'entrebâillement l'ombre d'un katana qui se découpe dans la lumière

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    J'entends la porte s'ouvrir en grinçant, et aperçois dans l'entrebâillement l'ombre d'un katana qui se découpe dans la lumière. Ça doit faire une journée que la Brigade m'a enfermé dans cette pièce, et la nuit est tombée. Il règne une obscurité rendue poisseuse par la mousse humide qui grimpent entre les pierres des murs.

Mes mains sont attachées au mur par une chaînes prolongées par des menottes si serrées que mes poignets sont en sang. Elle sont chargées de Nen et impossible à forcer. Un cadeau de Kuroro, sûrement...

Mon visiteur entre alors que la lumière jaunâtre du couloir m'aveugle d'un coup. Entre mes paupières plissées, je reconnais Nobunaga, avec sa robe de style japonais et son éternel katana. Il me tends un morceau de quelque chose qui ressemble vaguement à du pain, sauf que la croute est verdâtre par endroits et que l'odeur me semble tout sauf appétissante.

« C'est quoi ça ? je proteste. On dirait même pas de la nourritu—»
Avant que je puisse finir ma phrase, le membre de la Brigade m'a enfourné le « pain » dans la bouche sans que je ne puisse protester. Le goût est encore pire que l'apparence.
« Avale, ordonne Nobunaga son arme pointée sur la gorge. »
Je m'exécute. J'ai l'impression de manger un rat mort.
« J'ai envie de vomir... je dis nauséeuse. C'était quoi ce machin ?
- Mieux vaux que tu ne le sache pas.
- Co*nard... »

Nobunaga recule et va s'asseoir au coin de la salle. Il reste silencieux alors je prends la parole :
« Vous l'avez tué ?
- Qui ?
- A ton avis.
- Le gars qui était avec toi ? Il s'est enfuit ce lâche. Je me serait fait un plaisir de lui régler son compte pourtant ! »

A part une vague de soulagement, je ne ressens pas grand chose. Il est en vie. C'est tout ce qui compte, je n'aime pas avoir la mort des gens sur la conscience.

« Petite sœur ? »
Je revois la surprise sur son visage quand il a compris que Feitan et moi étions de la même famille. Dans l'ombre chaotique de mes souvenirs flous, je vois ses yeux se teinter de choc et de colère mêlée.

Pourquoi aider une fille qui partage le même sang que les meurtriers qui ont fait couler celui de son peuple ?

     Notre alliance n'a plus lieu d'être, et je sais qu'il me croit sans doute condamnée, entre les mains de la Brigade. Qu'il est parti sans se retourner. Je ferme les yeux un instant et relègue son existence et notre compromis au passé avec un rapide « adieu » adressé à ce coéquipier inattendu.

    Quand je les réouvre, ce n'est plus que moi. Je suis la seule personne sur qui je peux compter. Plus d'amis, ni d'alliés, juste des ennemis qui me surveille. Et étrangement ça me fait sourire.

« Vous comptez me garder combien de temps ici ? je demande avec nonchalance. »
Toujours ma fameuse assurance face au danger alors qu'il pourrait simplement me répondre qu'ils vont me tuer demain...
Nobunaga ne réponds pas.
« Hé crétin au katana ! je dis.
- Ce n'est pas le meilleur moyen d'obtenir des réponses tu sais. »

Destin [Hxh fanfiction] (Kurapika x oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant