I- 𝖢𝗈𝗇𝗍𝗋𝗈𝗅𝖾

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      La nuit est tombée sur la ville où se tiennent les plus grandes enchères au monde : Yorkshin City

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      La nuit est tombée sur la ville où se tiennent les plus grandes enchères au monde : Yorkshin City. Les fenêtres allumées des grands immeubles sont comme des centaines de lucioles qui brillent sur le ciel urbain.
       Les voitures sont encore nombreuses, elles se suivent dans les embouteillages formant comme des files de fourmis qui avancent doucement sur les routes goudronnées. Les étoiles elles, sont invisibles, effacées par la lumière de la ville, mais la pleine lune brille d'une lueur froide.

      Debout sur un toit, je contemple le monde en contrebas. Je me sens loin de tout. Loin de l'agitation, loin du bonheur et du malheur, loin de leur vies qui d'ici semblent insignifiantes et qui pourtant recèlent tant de choses si précieuses. Je soupire. La ville de nuit peut être belle en apparence, mais elle est hideuse en réalité.

      Je regarde les cieux dénués d'étoiles. Comme si les âmes qui le peuple avaient déserté cette ville. Et il ne reste que moi, immobile à la cime des géants de béton, entre la terre et le plafond du monde.

      La cité à minuit est d'une beauté tachée de sang caché par les lueurs citadines. Un repaire de voleurs qui se terrent entre les ombres. Car quelque part ici, l'Araignée profite de ses crimes en toute impunité.

« Bientôt... je murmure. »

Bientôt ils iront errer en enfer parmi les spectres dont ils portent le nom.

Je vais ruiner leurs plans.
« Tiens donc... »
         Je me retourne brusquement. Un jeune homme aux cheveux noirs, habillé d'un manteau avec un col à tête de mort, se tient juste là les mains dans les poches.

« Fei ! »
Le cri m'a échappé. Je me mords la langue. Quelle idiote je fait !
Ne jamais montrer de faiblesses à son adversaire. La surprise en fait partie, elle déstabilise et mène à des réactions inappropriées, disait mon sensei.

« Que viens tu donc faire ici, petite sœur ? »
Il a craché les deux derniers mots comme s'ils lui laisser un goût amer dans la bouche. Quand à moi, ils me donnent envie de lui planter une lame dans le dos.
Si seulement...

      Mon avant bras droit me démange, tel un douloureux rappel de ma condition. Je tente d'adopter le même ton que mon frère. Plat. Sans émotion. Impénétrable et désespérément assuré.
« Du tourisme, je réponds d'un ton railleur. »
L'ironie est parfois mon dernier refuge.
« Je vois... »

     Sans prévenir, il attaque. Je vois le reflet métallique d'une lame étinceler, sortie de nulle part. J'esquive sans difficulté la première attaque. Les coups, esquives et feintes se succèdent et je me rapproches dangereusement du bord du toit. J'ai beau tenter de me concentrer, mes réflexes sont ralentis. Trop d'émotions, de colère, de souvenirs se succèdent.

Si tu y vas, n'oublie pas. Ton plus grand ennemi sera ton cœur. Ne te laisse pas submerger. Ne perds pas le contrôle.

     Ne perds pas le contrôle. La dernière phrase de mon sensei m'avait paru étrange. Elle avait fait écho à quelque chose en moi qui m'était étranger.
          Fei' me fait reculer jusqu'au bord du toit. Un pas de plus, et je tombe. Je sens la force du vide dans mon dos qui tente de m'attirer dans son abime. Ne pas trébucher, surtout pas...
« Bats toi, dit mon frère. Bats toi vraiment. »

Destin [Hxh fanfiction] (Kurapika x oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant