Tome 1 : Sauve-moi

Epilogue

1 an plus tard
Emma

Je pose les mains à plat sur mon bureau en souriant. Je suis fière de ce que j'ai construit en quelques mois. C'est la meilleure idée que j'ai eue, c'est un peu comme mon deuxième bébé. Ça n'a pas été facile au début mais j'y suis arrivée avec l'aide et le soutien de tout le monde.

- Emma, tu es encore là ? me dit Zoey en entrant. Ton mari va finir par en avoir marre de te voir rentrer aussi tard ! Je m'occupe de fermer va rejoindre ta famille.

Elle a raison ! Aujourd'hui j'ai eu une journée chargée.

- J'y vais, dis-je en me relevant. Toi aussi ne rentre pas tard. Passe une bonne soirée. À demain.

Je mets mon cuir, comme tous les jours, avec une pensée pour mon frère en sortant de mon bureau, il me manque toujours autant. J'ai finalement gardé tout l'argent de Mike mais pas pour moi. J'ai ouvert mon association et un foyer pour les femmes battues. Je voulais que cet argent serve pour quelque chose de bien et je trouve ce choix parfait. Avec mon expérience, j'aide toutes les femmes qui viennent pour changer de vie. Il y en a beaucoup trop malheureusement. Je comprends et je fais de mon mieux pour les aider et les soutenir avec Zoey qui travaille avec moi depuis le début, on est très proche toutes les deux. Elle est géniale.

Je pousse la porte en inspirant un grand bol d'air frais. J'ai hâte de rentrer pour voir mes deux hommes. J'ai même pas le temps de rejoindre ma voiture qu'un enfoiré me tombe dessus, encore lui !

- Je veux voir ma femme ! rugit-il en titubant. Elle n'a pas le droit de partir, elle est à moi. Tu vas lui dire que je l'attends. Cette salope ne veut pas me laisser voir ma fille.

Bon ma journée n'est pas encore terminée apparemment. J'avance en roulant des épaules vers ce sale connard ! Sa femme est arrivée depuis plusieurs jours avec sa fille de cinq ans. Son mari est taré, il boit et la frappe violemment. Elle était dans un état catastrophique. Elle a enfin eu le courage de venir et je compte bien tout faire pour que son mari ne lui fasse plus jamais de mal. Je l'attrape par le poignet que je retourne dans son dos en lui écrasant sa face d'ivrogne sur le capot de ma voiture.

- Écoute-moi bien, tu vas arrêter de me faire chier. Tu ne verras plus ta femme ! Tu es toxique, elle est mieux sans un abruti comme toi ! Va te faire soigner, arrête de boire et peut-être que tu auras le droit de voir ta fille. Arrête de chialer et ressaisis-toi ! Si tu n'as plus rien c'est de ta faute.

Je le relâche avec un coup de genou dans le ventre. J'en ai marre des mecs qui se croient supérieurs à tout le monde. Comme si en frappant une femme ils devenaient puissants. C'est juste un déchet de plus dans la nature. Il est tellement alcoolisé qu'il tombe comme une merde. Il est pitoyable. Je tourne les talons en le laissant là, si les flics tombent sur lui ça va lui faire du bien de passer la nuit en dégrisement.

Je suis enfin chez moi, dans notre maison. Enfin c'est pas vraiment la nôtre, on loue en attendant que la nôtre soit construite. On arrivait pas à trouver notre bonheur alors finalement on a engagé un architecte et il va nous construire la maison de nos rêves, pas loin du club. Ça avance bien depuis plusieurs mois, elle est bientôt finie.

J'avance doucement vers la cuisine avec le cœur qui explose de bonheur en attendant le rire de mon fils, il est dans sa chaise haute, Rock lui donne sa purée.

- Putain ! T'en fous partout ! râle mon mari avec un sourire. Comment ta mère arrive à rester propre à chaque fois ! Je viens de te donner le bain Sam !

Je regarde mon merveilleux mari avec amour. Ça fait six mois qu'on est mariés maintenant. J'adore le voir avec Sam, c'est un super papa. Ils sont parfaits. Il est encore plus sexy à s'occuper d'un bébé. Je me mords la lèvre en le matant, j'adore quand il porte son tee-shirt blanc avec ses manches retroussées qui laissent apparaître ses tatouages noir. Il me fait toujours autant d'effet, je suis folle amoureuse de lui. Cette rencontre au Sphinx a été la meilleure de ma vie. J'avance en le voyant faire des grimaces à notre fils, ils m'ont manqués, aujourd'hui je n'ai pas eu une minute à moi.