Acharnement

Chapitre 3

/ TW : Sang Violence \

La vie des Vagos a été changé à jamais après cette journée. Inigo est parti avec Rose pour une « Lune de miel ». En vérité, ils savent tous qu'il est parti pour ne plus penser à Miguel, son frère de cœur, le meilleur ami qu'il ai jamais pu avoir. Haylie, déjà peu bavarde, est devenue muette, ou en tout cas elle ne parle plus en public. Son regard est devenu plus noir encore, ses gestes plus bruts. Elle fera tout pour venger la mort de son frère d'armes. Kim, la femme de Miguel est la plus touchée extérieurement. Ses yeux sont toujours rouges à cause des larmes, son nez est irrité par le nombre de fois qu'elle doit se moucher, elle ne dort plus, les yeux toujours rivés sur le sol, autre part. Sa consommation de cigarettes a augmenté, beaucoup augmenté. Dorénavant elle se balade toujours avec une AK dans le dos, au cas où quelqu'un la dérange, et elle a toujours son couteau papillon en main. Quand à Lenny... Sa présence est très énigmatique, un peu comme une légende urbaine. Personne ne sait réellement où il est et pourquoi. De toute manière ils campent tous le quartier. Au final, pour la ville, Miguel a rapidement été oublié. C'est un membre d'un gang, il a choisi sa mort prématurée, il savait dans quoi il mettait les pieds. Un fait divers, plus ou moins triste en fonction des gens, mais la fin des vacances avait été éprouvante pour beaucoup. Une mort de plus ou de moins, qu'est ce que ça change ?

La vie des Families a repris son cours aussi vite qu'elle s'en était éloignée. Une fois Marcello sorti de l'hôpital, les verts s'attendaient à toutes les choses possibles et imaginables venant des vagos. Mais il n'en fut rien, pas un message, pas une apparition, rien. Alors ils avaient repris leur business tranquillement en gardant un œil ouvert. Après deux semaines MT est le seul à avoir gardé cette méfiance, il sait que quelque chose se prépare, même si il n'a pas grande information depuis que Devon l'a bloqué. Ça ne paraît pas logique que la mort d'un aussi grand personnage passe inaperçu. Rien aux informations, la police n'est pas venu les chercher. Twain n'avait pas osé commettre l'affront de se venter d'avoir tué Miguel. Il a bien côtoyé la mort, et ce jusqu'à très récemment. Il sait à quel point ça fait mal. Il connaît aussi cette envie de vengeance, il la connaît très bien. Alors, un soir, assis sur son canapé, il décida d'envoyer un message.

« Vous, 22:34 »
Yo refré. Ça fait deux semaines, mais je sais que tu prépares un truc. C'est moi qui ait visé ton pote, j'en assume les conséquences. Laisse mes gars en dehors de ça.
Faut qu'on parle.
T'aimes bien faire ça toi nan ?

Plus qu'à attendre. MT n'est même pas sur d'avoir une réponse, Lenny pourrait très bien ne jamais lui répondre. En fin de compte, Lenny pourrait aussi être très bien mort, personne n'a de nouvelle de lui. Si c'était le cas, Lenny et Miguel deviendraient des faits divers, des détails dans une ville pourrie, ça serait une bien triste histoire. MT haussa les épaules pour lui même puis il mit une série débile sur sa télé pour passer le temps.

Le lendemain, il fut réveillé par un rayon de lumière lui tapant sur le visage. Il grommela en mettant sa main devant ses yeux. Il fut bien forcer de se réveiller a cause de la télévision en train de piailler. Son début de mal de crane est rapidement soulagé quand MT éteins la télé. Comme toute personne vivant au 21ème siècle, son premier réflexe est d'attraper son téléphone. Il est surpris en voyant que Lenny lui a répondu.

« TarteOCitron, 04:12 »
Ok. Par contre tu ramènes tes gars. C'est à cause d'eux que tout ça est parti. Ils sont impliqués autant que toi.

« Vous, 10:25 »
C'est mort.
Juste toi et moi.

« TarteOCitron, 10:26 »
14h sur les docs, avec tes deux gars.

MT verrouille son téléphone. Cette fois c'est Lenny qui le tient par les couilles, et il n'a qu'une hâte c'est d'inverser la balance. En même temps il n'a pas vraiment le choix. Depuis la descente il y a un peu plus d'un mois, les Vagos sont plus nombreux, en meilleure santé, et beaucoup plus sociable qu'eux. La pression s'accumule lentement dans un coin de sa tête, comme des gouttes qui tombent dans un bol. Un bol qui se remplit, lentement.