Chapitre 17

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Alice: Qu'est-ce qui m'arrive ? À ton avis. Je savais que tomber amoureuse de toi était une mauvaise idée. Je le savais au fond de moi. Après Lucas, j'aurais jamais cru que j'aurais pu. Mais toi, toi, tu es pire que tout. Toi et ton abominable mère.

Elle tient son verre fortement sur sa main, je sens qu'elle est énervé.

Alice: Vous les gens riches, vous êtes monstrueux. Tu m'as jugé, tu n'as même pas essayé de comprendre ou juste de m'écouter. Alors que moi, moi, je t'ai cru quand tu avais eu des problèmes. Contrairement à ta mère.

Je la vois sourire amèrement en posant violemment son verre dans l'évier.

Alice: Enfin... Ce n'est pas étonnant de toute façon je ne suis pas comme vous.

En effet, elle est bien mieux. Je la vois avancer dans le salon et commencer à enlever sa chemise qu'elle jetée sur le sol. Elle enlève difficilement sa jupe, je ne comprends pas ce qui est en train de faire.

Alice: J'ai chaud... Il faut que j'aille dormir.

Je la vois se diriger dans sa chambre. Elle s'affale sur son lit et s'endort presque aussitôt. Je m'avance et pause un plaid sur elle. Elle est tellement belle et tellement écorchée par la vie. Je l'ai fait énormément souffrir, je le sais au fond de moi. J'ai l'impression que mon cœur va exploser tant sa souffrance peut-être lu sur son visage.

Je m'assis sur le lit, je vois sur sa table basse un cadre que je prends dans mes mains. Alice est assise sur l'herbe avec une petite fille dans ses mains, probablement la sienne. Elle lui ressemble comme deux gouttes d'eau à part ses yeux, probablement ceux de son père.

J'ai passé ma nuit à ranger l'appartement d'Alice, à ramasser les bouteilles qui jonchaient le sol. À faire sa vaisselle et quelques courses. Elle devait être si mal, et je suis si mal de savoir qu'elle était comme ça à cause de moi. Elle a raison, je déteste ma mère, je l'ai toujours haï. Elle a détruit mon père et maintenant, elle la détruit elle. Je me retourne quand j'entends une respiration.

Alice: Mon Dieu, j'ai cru que j'avais rêvé.

Derreck: Tu t'es bien reposé ?

Je la vois avaler sa salive difficilement, elle doit probablement se demander ce que je fais là.

Alice: Derreck ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Derreck: Je voulais te parler.

Je lui montre le café que je lui ai préparé. Elle lève un sourcil et vient le prendre. Je la vois prends une gorgée et s'asseoir sur le petit canapé.

Alice: Tu aurais pu téléphoner non ? Ça t'aurait évité ce trajet et c'est pathétique vision.

Je m'assois face à elle.

Derreck: La seule personne pathétique si c'est moi.

Elle me regarde étonner et pose son café sur la petite table basse.

Alice: Derreck, qu'est-ce qui se passe ?

Derreck: Je... Je voulais m'excuser pour tout.

Alice: Je ne comprends pas.

Derreck: Je me suis trompé sur toi et je me suis trompé sur ton histoire. Je sais que jamais tu ne me pardonneras même si je passe ma vie à m'excuser, mais c'est ce que je compte faire.

Elle baisse les yeux et regarde son café.

Alice: Qui te l'a dit ?

Derreck: J'ai fait des recherches, j'ai demandé à mon détective privé d'avoir des informations.

Elle se met à sourire sans joie.

Alice: Laisse-moi deviner, maintenant, tu te sens mal ?

Elle ne me croit pas, elle me déteste.

Derreck: Je suis vraiment...

Alice: Écoute Derreck, je sais très bien que tu es désolé. Ça peut se voir en toi, mais... Ça ne change rien, tu ne m'as pas cru. Tu n'as pas voulu m'écouter.

Derreck: Je le sais, je ne te demande pas de me pardonner, je suis impardonnable, mais... Je ferai tout pour toi.

Elle me regarde étonnée.

Alice: Quoi ?

Derreck: Je te l'ai dit, je ferai tout pour toi.

Je la vois mal à l'aise, elle se lève et se dirige avec sa tasse dans la cuisine pour le poser dans l'évier. J'entends un verre se briser et soudainement, je la vois grimacer. Je me précipite sur elle et vois qu'elle s'est coupé la main. C'est assez profond, je décide donc de l'emmener chez le médecin sans plus tarder.

L' art d'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant