I hate the way you lie

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Ally :


Alfred de Musset a dit un jour : "Le cœur à beau mentir, la blessure est au fond." Je pense pouvoir dire avec du recul , qu'il a complètement raison. En pénétrant dans l'appartement de Camerone je n'arrive pas à penser. Mon cerveau comme mon cœur est retourné. Je mentirai si je disais que je n'étais pas encore secouée par la peur que j'ai ressentie quand les trois connards m'ont encerclée. Puis elle est apparue comme une tornade et m'a sortie de là.
Camerone ne me parle pas, ne me regarde pas. Elle se contente juste de fermer la porte d'entrée derrière moi. Elle s'appuie contre et ne dit toujours rien. Je regarde autour de moi cherchant comment commencer cette conversation complètement surréaliste. Je n'arrive pas à anticiper ses réactions. Son regard toujours fuyant est juste vide..


-C'est jolie chez toi, dit-je d'une voix mal assurée


C'est un fait, son appartement est adorable. Il y a des posters un peu partout de groupe de rock et plein de photo d'elle et Jordan avec ce que je suppose être ces nouveaux amis. Mais ce n'était vraiment pas une bonne idée pour un débuter une conversation avec quelqu'un qui vous hait.. Et à en croire le regard de Camerone, j'ai vraiment mal choisi mon entrée.

-Ne parle pas pour rien dire, on sait très bien que ça n'a jamais été ton fort Thomas


-C'est Laurene maintenant plus Thomas.


Elle semble confuse pendant quelques secondes mais se reprend rapidement


-Tu esperais échapper à ton passé avec ce petit changement? Dit-elle d'un ton dur


Camerone se détache de la porte pour se rapprocher de moi


-Thomas ou pas tu reste quand même la reine des salopes


Le sourire aux lèvres, elle me regarde jaugeant ma réaction. Une bouffée de chaleur monte en moi. Une putain de bouffée de rage. Son visage n'est plus qu'à quelques centimètres du mien. Si elle croit que je vais craquer elle se fourre le doigt bien profond. Elle veut la jouer salope? Aucun soucis. Comme elle l'a elle-même très bien dit, je suis la reine.


-Tout pourrait être plus simple Torres.


-Plus simple?


Ma phrase l'a fait tiquer et elle s'éloigne. Je peux enfin reprendre ma respiration


-Si tu arrêtais ton petit rôle de dure à cuire et que tu m'écoutais?


-Va te faire foutre Ally!


Elle pars en direction du salon et je la suis sans hésiter


-J'aimerais bien savoir ce qui te fait croire que j'ai envie d'écouter ce qui sors de ta putain de bouche?


Son ton est calme mais tranchant. Chacun de ses mots est calculés pour me blesser. Et ça marche


-Qu'est-ce que je ferai la si non?


Silence


-Pourquoi est-ce que tu m'aurais aidé ce soir?


Cette fois c'est moi qui m'approche d'elle


-Même les plus grandes garces ne méritent pas d'être violées, ne le prend pas personnellement. Je n'avais même pas vue que c'était toi quand je me suis arrêtée.


Si loin de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant