It's time to go

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Camerone :


De l'appréhension. C'est l'émotion qui me submergeait à mesure que je remplissais ma valise. Mais je ne ferais pas un pas en arrière, plus maintenant, pas après tout ça. Ma décision est prise depuis la seconde où j'ai reçu cet appel de la maison d'édition London'Read qui m'offrait tout bonnement un poste sur un plateau d'argent. Le marché était simple : Il m'offrait le poste d'assistante directrice de collection d'éditions. Pour faire simple, j'allais assister celui où celle qui est responsable de la ligne éditoriale d'une collection en particulier. Il encadre l'auteur et tous les intervenants de la conception à la commercialisation, en passant par la réalisation. En bref je serais entouré de livres toute la journée. Ma mère, repartie ce matin à Los Angeles, était là quand j'ai reçu cet appel et a sauté de joie me suppliant de ne pas refusez-me sortant des dictons à moitié espagnols sur le destin. Je ne sais même pas comment c'est possible étant donné que je n'ai même pas fini mes études mais il y a quelques mois avant que tout refoute le camp dans ma vie, je suis tombé par hasard sur leur annonce. J'ai longuement réfléchi puis j'en suis finalement venue à la conclusion que je n'avais rien à perdre.

Alors je leur ai envoyé mon CV, une lettre de motivation ainsi que quelques vieilles lettres de recommandation de mes professeurs de lycée. Accompagné de quelques textes que j'avais moi-même écris, et que je trouvais pas trop mal. Et ce n'est qu'hier en fin d'après-midi, qu'ils m'ont appelé pour m'annoncer la nouvelle. J'avais promis de reprendre ma vie en main et on venait de m'offrir une nouvelle vie. Si j'y croyais je dirais que c'est le putain de destin. Seul bémol,
le poste se trouve à Londres. Je me suis longuement torturé l'esprit mais c'était une évidence : Je voulais qu'Ally m'accompagne. Elle pourrait transférer son dossier universitaire de Columbia à Cambridge. C'est une des meilleures universités du pays et ils ont une section d'art dramatique merveilleuse selon les rumeurs. Je ne voulais pas être une nouvelle fois séparé d'elle, et maintenant que sa mère était responsable et que son frère n'était plus un bébé, je suis sûr qu'elle pourrait l'envisager. Ce serait l'occasion de pouvoir repartir à zéro une nouvelle fois, mais ensemble.

Je suis coupée dans la préparation de mes bagages par la sonnerie de ma porte d'entrée.

Elle est la

Je l'ai appelée ce matin lui demandant de me retrouver à mon appartement. J'ai senti un certain stresse dans sa voix quand je lui suis dit que je devais lui parler. La connaissant elle a sûrement dû se faire des centaines de films sur la manière dont elle est persuadée que je vais la quitter.

Typique.

Et en ouvrant la porte, je tombe sur son visage crispé. J'en rirais presque.Comment peut-elle réellement penser que je ne veux plus d'elle après tous les sacrifices qu'elle a faits pour moi?Si elle était raisonnable, c'est elle qui me quitterait.


-Salut, lui dis-je soudainement angoissée, entre.

Elle entre mais avant qu'elle me dépasse je glisse une main sur sa nuque et plaque mes lèvres contre les siennes.Nous n'avons pratiquement eu aucun moment intime depuis la mort de Jordan et elle me manque. Son corps me manque, ses gémissements me manques, ses supplications me manques.
Elle répond immédiatement à mon étreinte passant ses mains autour de ma taille pour se rapprocher de moi. Mon dieu, je ne pourrais jamais me passer de ses lèvres.

Avant que tout ne dérape je romps notre baiser ce qui me vaut une moue désapprobatrice de sa part.

-J'aimerais te parler, et je crains de ne pas en être capable si tu viens à être nue dans mon lit.

Si loin de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant