Si loin de toi

Merder

Camerone :

-Cinq jours putain Camerone, cinq jours!

Assise dans le bureau de Lydia, je ne sais pas quoi dire à part :

-Je suis désolé. Ça ne se reproduira plus Lydia

-C'est la cinquième fois que tu me répètes ça Camerone! Et je vais te dire un truc, je m'en contre fou de tes excuses. Si j'ai acceptée que tu habites dans MON studio au dessus de MON bar dans lequel JE t'ai engagée c'est parce que je te faisais confiance! Mais c'était certainement pas pour que te t'enfermes dedans sans donner de nouvelles à personnes pendant une semaine!

Mal à l'aise je triture mes bagues essayant de calmer l'envie de retourner tous les putains de meubles de ce putain de bureau. J'ai merdé je suis au courant!

-Qu'est-ce que tu veux que je te dise moi? Je t'ai présentée mes excuses ça ne te vas pas. Qu'est-ce que tu veux d'autre? Me virer? Je t'en pris!

A présent debout les deux mains sur son immense bureau en chêne je regrette instantanément mes paroles. De 1 j'ai besoin de ce boulot, de 2 je suis entrain de parler comme à un chien à la femme qui m'a offert un travail et m'a fait confiance les yeux fermés malgré tout.

-Qu'est-ce qu'il t'arrive Camerone?

Ce n'est plus de l'énervement dans ses yeux mais de la pitié. La même pitié que Hunter m'a servis la veille et ça non, je ne peux plus le supporter.

-Laisse tomber

Je prend mon sac et mon casque et sors en trombe de son bureau en direction de ma moto

-Camerone attends!

J'entends les pas de Lydia derrière moi mais je ne m'arrête pas. Je fonce droit devant moi sans m'arrêter. J'en peux plus putain j'étouffe. J'ai envie d'hurler, de pleurer de frapper dans quelque chose putain j'ai envie de ressentir un truc, n'importe quoi à part cette colère qui me bouffe.

-CAMERONE!

A présent dehors elle essaye de me rattraper mais c'est trop tard j'ai déjà enclenchée le moteur. Je roule sans connaître ma destination étant donné que je n'ai nul part où aller . Ma copine m'en veux, mes amis n'en parlons pas et ma bosse (et également la propriétaire du studio dans lequel je vie) m'a pratiquement virée en bref je suis dans la merde.

Boire voilà ce dont j'ai envie. Planer aussi putain oui planer.

Je roule finalement jusqu'à Colombia. Aller en cours n'est sûrement pas une bonne idée étant donné que je n'ai ni mes affaires ni rattrapées les cours que j'ai loupée mais tempi. En descendant de ma moto je m'allume une clope et prend la direction du bâtiment C ou je sais que ce déroule mon cours d'écriture. 11h40 parfait. Mon cours commence à 12h. J'allais rangé mon téléphone quand il se mit à sonner.

« Appel entrant : MAMÁ »

Merde. Désolé mais ce n'est pas le bon moment. J'éteins mon portable et continue ma route.