Chapitre 4

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Samuel ouvrit les yeux, taquinés par les premiers rayons du soleil perçant à travers les volets. Il reprit peu à peu conscience de lui-même, de ce qui l'entourait et surtout, de l'imposante épaisseur entre ses jambes. Les souvenirs d'hier soir lui revinrent en mémoire : il assumait beaucoup moins au matin l'état dans lequel le fait de porter une couche l'avait mis la veille. Arnaud se réveilla quelques minutes plus tard et bâilla bruyamment avant de demander à son ami d'une voix fatiguée :

- Bien dormi ?
- Oui oui ça va, je crois que je vais retirer la couche maintenant. Elle me tient chaud et j'ai transpiré dedans, répondit Samuel, peu confiant.

Sur ces mots, Arnaud se redressa et le dévisagea :

- Il n'en n'est pas question, je ne te l'ai pas mise pour que tu l'enlèves si vite.
- Mais c'est bon tu as eu ce que tu voulais non ? En plus je ne tiens pas à c'que qui-que-ce-soit me voie comme ça, plaida le garçon.
- C'est marrant que tu me fasses porter le chapeau alors que c'est TOI qui as souhaité cette situation. Tu as vu comme tu bandais quand tu te pissais dessus à chaque fois ? Alors tu vas rester gentil et tu vas me faire le plaisir d'utiliser cette couche et faire ce pour quoi elle a été conçue, siffla Arnaud. Si t'acceptes, je te promets de te laisser te changer, proposa Arnaud sur un ton plus doux et rassurant.

Samuel retomba immédiatement et sans effort dans l'état d'obéissance qui lui était propre lorsque Arnaud le commandait. Il ne pouvait s'empêcher de chercher à le satisfaire, bien que ses demandes devinssent de plus en plus dégradantes. C'est pourquoi, il souffla un grand coup et tenta de se détendre pour laisser se concrétiser son envie de pisser matinale. La tâche ne fut pas aisée, d'autant que le garçon n'avait pas souvenir de s'être déjà fait dessus allongé. Il dut s'y reprendre à plusieurs fois, se redresser puis enfin se lever en écartant les jambes pour finalement sentir venir les premières gouttes d'urine. Lorsque enfin le liquide chaud commença à s'échapper dans son lange, la sensation fut plus divine et plus forte que toutes les fois où il s'était laissé aller dans son maillot de bain ; la pisse venant réchauffer agréablement toute la ouate autour de son sexe raidi. L'enfant était comme plongé dans un rêve, un moment d'oubli de soi total, qui fut violemment interrompu par son persécuteur :

- Tu vois, c'était pas si compliqué. Bon dépêche de mettre un short on va prendre le ptit déj. J'ai faim.

Samuel n'eut pas le temps de protester qu'Arnaud était déjà dans l'encadrement de la porte à le regarder d'un ton sévère et moqueur. Il enfila rapidement son pantalon par-dessus sa couche désormais un peu plus lourde qu'au réveil - refermant non sans difficulté sa braguette - et suivit son ami jusqu'au le séjour.

En arrivant sur la terrasse où sa mère et sa grand-mère étaient déjà installées pour le petit déjeuner, Samuel avait l'impression que tous les regards étaient braqués sur lui. La couche l'obligeait à marcher avec les jambes légèrement écartées et à cet instant précis, il pensait éveiller les soupçons de tout le monde et être assailli de questions d'une seconde à l'autre. Il n'en était rien, ni sa mère ni sa grand-mère ne firent de commentaire quand il s'approcha de la table, ni quand il se posa sur la chaise, ne pouvant oublier sous ses fesses son rembourrage humide. Elles se contentèrent d'un simple "Bien dormi les garçons ? ", qui ne rassura que légèrement le pauvre Samuel. Chaque fois qu'il faisait le moindre mouvement, il pouvait sentir et entendre le craquellement du plastique, faisant battre son cœur à la chamade. Arnaud lui lança, tout au long du repas, des regards insistants, parfois en direction de son bassin. Son sourire en coin marquait toute la satisfaction qu'il prenait à contempler la détresse de son ami qui ne savait plus où se mettre.

Quand les deux garçons quittèrent finalement la table pour regagner la chambre, Samuel supplia Arnaud :

- C'était atroce, j'avais l'impression qu'à tout moment ma mère allait me demander pourquoi je marchais bizarrement comme ça. C'est bon, j'ai fait absolument tout ce que tu voulais. Maintenant à toi de tenir ta promesse, laisse-moi me débarrasser de.. ça.
- Puisque tu insistes, c'est d'accord, je tiens parole. Seulement, il n'a jamais été question de se débarrasser des couches, seulement de te laisser te changer. Je n'en ai demandé qu'un échantillon à la pharmacie hier soir, je pensais pas que tu y prendrais goût à ce point. Alors si tu veux retourner au sec, va falloir que t'ailles en acheter un paquet.

Décontenancé, Samuel ne cherchait même pas à savoir si la parole d'Arnaud avait du sens. Il savait seulement qu'il n'était plus en mesure de la contester, cette opportunité ayant été abandonnée bien trop de fois par le passé. En soupirant, il vida son sac à dos, enfila ses chaussures et pris la direction du centre-ville, Arnaud sur ses talons.

Arrivés devant la pharmacie, Arnaud souffla dans l'oreille de son camarade :

À toi de jouer. Tu dis bien à la pharmacienne que c'est pour toi, sinon ça ne sera jamais la bonne taille. Je rentre en même temps que toi pour vérifier que tu fais tout bien comme j'ai dis, mais je resterai à l'écart. Je ne tiens pas à être associé à ça.

Samuel entra et s'avança vers le comptoir où l'employée finissait de rendre la monnaie à un client.

- Au revoir monsieur Martin, prenez soin de vous. Bonjour mon grand, qu'est-ce qu'il te faut ?
- Bonjour, il me faudrait des... un paquet de... protections pour adultes... des couches.
- C'est pour un membre de ta famille ?
- Euh... Non. Enfin, techniquement si... c'est pour... moi.
- D'accord mon grand, aucun souci. Tu en as besoin la nuit ou aussi la journée ?
- Quelle différence ?
- Et bien les modèles faits pour la journée sont plus discrets, mais absorbent moins que ceux de la nuit.
- Oh dans ce cas, ceux pour la journée, sans hésiter !

Entre deux rayons de crèmes solaires, Samuel reconnu Arnaud tousser avec insistance, comme pour exprimer son mécontentement.

- En fait... je crois que je vais partir sur des modèles de nuit.
- Tu n'as pas l'air sûr de toi depuis que tu es entré dans la pharmacie. C'est ta maman qui te les achète d'habitude ? Bon, je ne t'embête pas plus, voilà pour toi.

La jeune femme lui tendit un paquet beaucoup plus volumineux que ce à quoi il s'attendait. Le garçon n'était pas sûr qu'il arrive à le faire rentrer dans son sac à dos discrètement. Samuel régla et s'en alla, suivi discrètement par Arnaud.

Comme il l'avait anticipé, le paquet ne rentrait pas dans son sac. Le jeune homme de 19 ans allait donc devoir rentrer chez lui avec un emballage de changes complets dépassant de la fermeture éclair. Arnaud le suivait de suffisamment loin pour ne pas laisser deviner qu'ils se connaissaient. Une fois arrivés à la maison familiale, les garçons s'infiltrèrent jusqu'à la chambre de Samuel pour y entreposer son achat. Sam râla :

- Tu aurais pu m'aider à camoufler le paquet. J'aurais été sacrément ennuyé si j'avais croisé qui que ce soit.
- Eh oh, je suis déjà sympa de rentrer dans ton jeu de tordu je vais pas en plus jouer les babysitters. Je trouve que tu pourrais être un peu plus reconnaissant, je fais bien plus que ce qu'un pote ferait. Bon allez, comme promis tu peux te changer maintenant. Je te laisse faire.

Samuel déballa précautionneusement le paquet de changes complets Molicare qu'il venait d'acheter pour en sortir un. Il s'assit sur le lit, ouvrit sa braguette et retira son jean, dévoilant la couche humide qu'il portait depuis la veille. Il réalisa qu'il y avait à peine prêté attention pendant leur escapade au centre-ville. Il s'habituait finalement vite à la sensation. Samuel retira la couche sale et entreprit de déplier la neuve. Il se rendit compte qu'il n'avait absolument aucune idée de comment la mettre. Il la tourna plusieurs fois dans tous les sens, avant de faire une tentative en la glissant sous ses fesses.
Arnaud, en voyant son ami entreprendre de se mettre la couche à l'envers, les attaches placées à l'avant, ricana de plus belle :

- Pff t'es même pas capable de te changer tout seul c'est pas croyable. Il va encore falloir que ce soit moi qui m'en charge. J'te jure quel enfant tu fais.

Comme il l'avait fait la veille, Arnaud langea son ami en quelques secondes de ses mains expertes. Les barrières anti-fuites ajustées, il aida Samuel à se lever et le complimenta ironiquement sur son apparence risible. Il était debout dans sa chambre, simplement vêtu d'une couche devant son ami d'enfance, sans la moindre idée de ce que l'été lui réservait. 

Un été plus chaud que prévuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant