EMPYRIA [T3]

Nous sommes attaqués

Ruth, je m'appelais Ruth et j'étais une amazone. Mon peuple vivait dans l'ancien continent de l'Europe, coupé du monde, de ceux qui nous avaient volés nos terres, détruits notre culture, les Autres.

Notre forteresse était aussi immense qu'imprenable, et elle était dotée d'une intelligence artificielle. J'y avais passé mon enfance après la mort de ma mère. Depuis que la troisième guerre mondiale avait eût lieu, le monde était devenu fou et divisé en trois camps.

Les femmes avaient été menées par notre dirigeante après la Dahomey, après la mort de sa mère, la Ginga. Assassinée par les Autres, des sauvages. Les « Autres » étaient un sujet tabou, personne ne savait qui ils étaient vraiment mais seulement qu'ils étaient extrêmement dangereux et humains.

- Ruth ! Dépêche-toi de descendre, nous sommes attaqués ! Nous devons y aller, cria Clara en levant les yeux vers moi.

Je sursautai et faillis glisser du toit d'une des tours de surveillance où je me trouvais. Je remis la capuche de ma cape grise puis sautai dans le vide.

Clara était celle qui avait été désigné pour s'occuper de moi, ce qui l'agaçait énormément, toute comme les autres, elle ne me faisait pas confiance. Mais comme elle était l'héritière directe, elle obéissait à l'ordre de la Dawa.

Les Autres nous appelaient comme Les Amazones, à cause de l'image qu'ils avaient nous et leur rappelaient ce mythe de ces femmes si puissantes qu'elles faisaient peur aux hommes. Ce que les Autres ne savaient pas, c'était que Les Amazones existaient bel et bien, elles étaient nos sœurs mais d'un autre continent. Créé du désir de deux sœurs.

- Qui nous attaque ?

- Les humains !

- Armez-vous, ordonna une autre femme plus âgée en s'approchant de nous, il en vient par centaines, il faut nous préparer à une guerre !

Clara ne m'attendit pas, évidement. Je la rattrapai avant d'arriver au front. Les portes d'entrée qui permettaient d'entrer dans notre territoires ne cessaient de se remplir d'humains et les lieux empestaient le sang.

On m'ordonna de rester en arrière, avec quelques anciennes tandis que les guerrières officielles se battaient farouchement. Je remarquai que nous avions été encerclé, ce qui n'était pas bon signe, stratégiquement. En plus, les humaines avaient des armes lourdes, ils nous chargeaient de front mais nous bombardaient aussi de loin.

Peu à peu, les mina qui pensaient avoir une chance contre commencèrent à faiblir, à cause de leur nombre qui ne cessaient d'augmenter, un autre désavantage pour nous. Plus les heures passaient, plus les miens fatiguaient rapidement, et les brèches se créaient.

La Dawa regardait ses guerrières les plus puissantes se battre avec férocité et les plus faibles se faire tuer. Je savais qu'elle réfléchissait malgré son air blasé, elle finit par prendre la parole et déclara :

- Mina, les humains nous ont plusieurs fois attaqués pour avoir notre forteresse, cette fois-ci nous ne pourrons pas les vaincre, les guerrières continuez à bloquer les portes, les autres chargez les véhicules, amenez le stricte nécessaires et surtout verrouillez tous les accès à la forteresse ! Dépêchez-vous !

Je suivis les anciennes jusqu'à la forteresse. Je fermai les yeux en retirant mon uniforme et laissai l'eau sacrée glisser sur ma peau. e purgeoir avait été construit il y a 3 ans, une pièce spéciale qui servait de purificateur express pour les personnes qui quittaient le territoire pour quelques heures. C'était une façon de s'assurer que Dahomey n'était pas souillé.

Les choses étaient différentes pour moi car chaque fois que quittait le palais, même juste pour chercher quelque chose ou m'entraîner, je devais passer par le purgeoir. Les autres non mais j'avais l'habitude que tout soit différent pour moi.