𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒄𝒊𝒏𝒒

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You felt the weight of the world,

Fall off your shoulder.

*

Katsuki n'a aucune idée de comment ils en sont arrivés là.

Et par-là, il entend bien évidemment ... Izuku à califourchon sur son bassin complètement déchaîné et en proie à la colère, celle qu'il refoule depuis sept années presque, celle qu'il tente de cacher lorsqu'il n'est pas avec lui. Ses yeux n'expriment que la rage qui le consume, que la douleur qui le submerge, que l'amertume qui le ronge depuis des années. Et Katsuki ne s'évertue même pas à essayer de refréner sa colère, ne s'efforce même pas pour lui retourner un seul de ses coups et son corps n'a même pas ce putain de réflexe de se protéger de cette violence qui s'abat presque gratuitement sur lui. Parce que c'est Deku ... Et l'instant d'après son esprit s'égare à mille lieux d'ici. Est-ce qu'Izuku aussi a déjà ressenti cela lorsqu'il le harcelait plus jeune ? Est-ce qu'il est en train de connaître les mêmes sensations que son ami d'enfance, cette impuissance monstrueuse, cet attachement qui l'empêche de lui rendre le moindre coup ? L'évidence le frappe brutalement en même temps que le vert lui décroche un coup dans le nez. Le comique de cette situation lui noue l'estomac, fait tressauter son corps ... Voilà que Deku et lui ont inversé leurs positions.

Seulement, son rire meurt instantanément lorsque le goût salé des larmes d'Izuku se fraye un chemin entre ses lippes entre-ouverte sous la douleur. Le corps secoué par les sanglots, le héros aux tâches de rousseurs continue pourtant d'abattre ses poings sur le corps du cendré. Cette vision déchire un peu plus le palpitant de Katsuki, fait hurler sa conscience de colère. Ils n'ont pourtant pas de temps à perdre ce soir, tout du moins pas dans une distribution de coups pour évacuer cette haine qui les ronge. Laisser perpétuer cette rage entre eux, serait comme donner raison aux amis malsains de Deku, serait leur offrir la victoire une fois de plus. Et ce n'est pas ce que Katsuki désire ...

— Deku ! hurle-t-il en attrapant ses poignets. Arrête-toi, bon sang !

Enfermé quelque part entre les murs de sa cage cérébrale, la demande n'atteint pas les oreilles du vert.

— Izuku, reviens avec moi !

Ce n'est pas une supplication pour reconstruire quelque chose ensemble, pas un ordre pour se remettre en couple et tout plaquer en mettant des milliers de kilomètres entre eux et les autres. Non, c'est juste un besoin de la part de Katsuki que de savoir Deku complètement avec lui ce soir et non pas quelque part où là douleur est à son paroxysme, où la douleur est telle qu'il a besoin de se défouler pour retrouver son calme, où la douleur se mélange aux regrets. Ce soir, tout ce que voulait Katsuki était pourtant de voir le sourire heureux d'Izuku sur son visage, étirer ses lèvres et lui manger les yeux.

Devrait-il remercier une fois de plus les amis d'Izuku ?

— Regarde-nous, murmure le héros aux grenades le cœur au bord des lèvres. Regarde-nous leur donner raison. Je n'aurais jamais dû te laisser partir, quand bien même tu souffrais ...

La souffrance qui transperce semble toucher son ami d'enfance de plein fouet, parce qu'il s'arrête subitement et ancre ses yeux dans les siens.

— Tu n'avais pas le choix, chuchote rauquement Izuku. C'est ma ...

Katsuki n'a pas envie d'entendre la fin de sa phrase, alors il ne trouve rien d'autre à faire que de déposer tendrement ses paumes sur les joues de Deku. Naturellement, ses pouces viennent essuyer les sillons salés qui ont envahi le visage du jeune héros en face de lui et leurs respirations retrouvent enfin un rythme plus normal, plus vivable et moins catastrophique. La colère a déserté leurs membres, laissant un Izuku soudainement fatigué et lassé, qui s'affaisse sur le corps en béton du cendré. Les larmes se tarissent petit à petit, libérant de la place au fond des pupilles émeraudes pour ne faire briller que les vestiges d'une amertume trop puissante, trop présente.

𝐂𝐚𝐧 𝐰𝐞 𝐣𝐮𝐬𝐭 𝐠𝐨 𝐛𝐚𝐜𝐤 ?  | 𝑘𝑎𝑡𝑠𝑢𝑑𝑒𝑘𝑢Où les histoires vivent. Découvrez maintenant