Heart Of Despair (Danganronpa Fic)

Chapitre 4 (8)

Par réflexe, après mon interrogatoire plutôt ratée de Mizuki, je suis allée voir l'autre élément perturbateur de notre groupe, Violaine. Il fallait que je profite du courage qui m'animait pour confronter l'autre individu aux tendances agressives, quoique que bien heureusement, Violaine était devenu beaucoup plus sympathique à mon égard depuis que je l'avais défendu malgré les preuves l'incriminant dans 2 procès consécutifs.

J'ai toqué à sa porte et j'ai entendu un grand « boum » sourd de l'autre côté du battant en bois. Suivie un « merde » étouffé et d'autres petits bruits divers et variés. Après un bon moment, la voix pâteuse de Violaine retentit :

- J'arrive ! Deux secondes !

Encore un peu de fracas et enfin elle m'ouvrit la porte. Je n'ai pas pu m'empêcher de hausser les sourcils en la voyant. Chose que je n'avais jamais vu auparavant, elle s'était appliqué du maquillage – plutôt mal d'ailleurs, cela se voyait sur son arbre en fleur sur sa tempe – pour dissimuler ses cernes, rivalisant avec les miennes, c'était dire. Elle était aussi mal coiffé, flottait dans un survêtement baggy et sentait légèrement l'alcool, bien qu'elle n'ait pas l'air saoule pour autant.

- Ah Lyslas, forcément, qui d'autre aurait pu me rendre visite dès 8h du matin !

Je me suis un peu raclée la gorge avant de la corriger :

- Il est 11h15 en fait...

Elle ouvrit la bouche et pris du temps avant de répondre. Ses yeux étaient légèrement vitreux.

- Ah, déjà. Le temps passe vite dis donc...

Elle se reprit un peu :

- Et donc, qu'est-ce que tu veux en cette belle... midi ?

Elle conclut en se raclant la gorge et prenant un peu la pose sur le battant de la porte pour retrouver un faire bonne figure.

- Poser des questions.

- Ah oui, des questions, très bien, très bien.

Elle se décala pour me laisser entrer. Ça n'avait jamais été rangé chez elle, mais là c'était d'un autre niveau. Ce qui avait produit le « boom » était un fauteuil qui était renversé, dossier contre le plancher. En suivant mon regard elle s'empressa de le remettre sur pied, et commenta l'air embarrassé en se rendant compte de l'état de l'endroit :

- Fait pas attention au bazar, j'étais justement en train de...de ranger.

Elle avait l'air curieusement gênée, et serviable, beaucoup plus de coutume, et sa sorte de politesse inhabituelle ne lui allait pas très bien. J'ai posé les yeux sur la table basse sur laquelle reposait une bouteille de ne sait quel alcool à moitié vide et une autre complètement vide reposait sur le tapis à côté.

Elle posa la main sur mon dos et me poussa légèrement vers la cuisine en me demandant si je voulais boire quelque chose.

Je lui aie dit que non mais elle me tendit quand même une tasse un peu poisseuse que j'ai préféré ne pas boire, surtout si parmi nous se trouvait un empoisonneur.

Elle était arrivée presque en retard pour le dîner... peut-être avait-elle fait un détour dans les cuisines...

- Que faisais-tu avant le dîner ? À part boire je veux dire...

Elle tourna la tête et confessa :

- Je buvais, chez moi, et c'est tout...

- Pourquoi est-ce que tu te saoulais, comme avant que j'arrive visiblement...

Un rictus sans joie se dessina un bref instant sur son visage :

- À ton avis ?

Elle me jeta un petit regard, presque timide, mais aussi hanté.