On frappa à la porte et Lullaby alla ouvrir à Doc, la dernière des femmes de la Compagnie, la seule qui ne dormait pas dans cette chambre. Elle ricana silencieusement, cachée derrière la porte ouverte. Elle n'aimait pas cette femme.
Elles étaient toutes là, maintenant, réunies dans la chambre des filles pour essayer de mettre de l'ordre dans cette journée très mouvementée. Les deux lesbiennes, Mac et Bloody Mary, toutes câlines – beurk – sur le lit de Mac ; Ketchup aux cheveux roux et Moutarde aux cheveux châtains, de la cuisine, avec l'odeur du dîner encore accrochée à elles ; Mike, cette grande fille dégingandée et pas féminine pour un sou, une vraie nerd, toujours en train de jouer avec les cadrans et les boutons de la radio et peut-être même la bite de Phone, pour ce qu'elle en savait ; la blonde Baby Jane et la petite Doc...
Lullaby s'assit sur son lit, se sentant mal à l'aise et légèrement énervée.
Cette matinée avait été complètement délirante. D'abord, le coup de feu qui les avait réveillés et les avait attirés dehors en chemise de nuit, pyjama et autre.
Puis devoir se tenir au garde-à-vous dans l'aube glaciale tandis que le corps de leur ancien capitaine, son amant occasionnel, se refroidissait lentement, sa cervelle et son sang décorant le mât. Quel connard, celui-là, à se précipiter comme ça, tout seul !
Et puis ce bâtard de lieutenant qui s'était fait tuer par le géant blond, en se précipitant lui aussi.
Les hommes ! Ils ne servaient à rien, sauf pour s'amuser entre les draps.
Elle laissa les conversations des filles autour d'elle passer au second plan, se souvenant de ces deux hommes. Le capitaine avait beaucoup d'endurance mais était ennuyeux au lit, voulant une pipe puis baisant dans la position du missionnaire. A chaque. putain. de fois ! Aucune imagination, celui-là. Et un orgasme par nuit.
Le lieutenant, par contre...
Cet homme n'avait pas autant d'endurance que le capitaine, mais il était capable de jouir quatre ou cinq fois en une seule soirée et d'être prêt pour la même chose le lendemain. Une bite à pattes avec une libido de la taille du Soleil.
Il avait également un mauvais fond et était capable de l'empêcher d'atteindre l'orgasme jusqu'à ce qu'elle le supplie. Elle s'en sentait humiliée, mais il la laissait si satisfaite... rassasiée... Les nuits qu'elle passait avec lui étaient les meilleures qu'elle aie jamais connues, même si marcher était un défi le lendemain, mais nom de Dieu, quel bon baiseur ! Et il n'était pas très regardant quant à l'endroit où il mettait sa bite, du moment que c'était bon.
Elle se souvenait du jour où cette petite tante de Tito avait échappé aux griffes du lieutenant. Dommage, car il lui avait promis qu'elle pourrait le regarder enculer le petit pédé. Elle méprisait l'Albanais, non, mépriser était un mot trop doux, elle le détestait. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, elle savait juste qu'elle le détestait. Peut-être parce que c'était un putain d'homo ?
Et quand il avait menacé de castrer le lieutenant pour avoir essayé de se le faire, elle l'avait encore plus méprisé. Elle voulait tellement regarder deux hommes baiser. Ça devait être quelque chose de spécial, un peu bestial, l'un maintenu de force sur le lit tandis que l'autre ravageait son cul serré, le faisant hurler de douleur... mais hélas, parce que Tito avait échappé au Lieutenant, elle ne saurait jamais.
Il avait été tellement échauffé de s'être vu refuser son plaisir, tellement énervé, qu'elle avait cru pouvoir en profiter et lui avait proposé de le soulager de son "stress".
Oh par tous les dieux, quelle incroyable expérience ! Il l'avait bel et bien baisée, par derrière, par devant, la bouche, les deux trous... Ça avait été extraordinaire. Il avait été violent aussi, mais c'était si satisfaisant d'être tringlée de cette façon. Il ne l'a jamais marquée, mais le lendemain, elle pouvait à peine marcher et avait dû aller voir Doc pour des analgésiques.
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La Compagnie du Lys de Sang - histoires parallèles
AdventureLa Compagnie du Lys de Sang est une histoire tous publics. Ces histoires ne le sont pas. Chacune se déroule pendant ou juste après les chapitres dont elle porte le numéro. Chaque chapitre est autonome, sauf indication contraire (Protecteur, Tigre...