Bon retour, Hwang Soyeon !

Chapitre 40

La mère de Soyeon, suite à leur longue période de froid, et mise au courant par son amie que sa fille commençait à avoir plus de temps, se trouvait dans le restaurant de Kim Seokjung. Bientôt Soyeon entra, pensant avoir rendez-vous avec la mère de Chinhae. Mais en voyant sa mère lui faire signe, elle hésita avant de la rejoindre.

— Qu'est-ce que tu veux ?

— Bonjour Soyeon, cela fait longtemps. Comment vas-tu ?

— Je vais parfaitement bien. Mais ça ne répond pas à ma question.

— J'ai... un peu réfléchi. Je me suis aussi rappelée que tu voulais spécialement me faire découvrir ce restaurant.

— Et donc ?

— Je voulais me réconcilier avec toi Soyeonie.

— Je ne veux pas rencontrer des inconnus. Je suis assez grande pour me trouver quelqu'un que j'aime et surtout, je me sens très bien seule. Répliqua l'ancienne actrice.

— Je l'ai compris. Tu n'auras plus à subir ces rendez-vous. Je te le promets. Je sais aussi que tu es occupée en ce moment et que tu travailles bien. Est-ce que tu peux me pardonner pour mon égoïsme ?

Soyeon hocha la tête et le visage de sa mère se détendit. Les deux femmes avaient souffert de leur froid, mais elles étaient toutes les deux trop fières pour avoir osé le premier pas plus tôt. Surtout que Soyeon considérait que c'était cette fois à sa mère de la comprendre et qu'elle n'avait plus à être indulgente sur ce sujet.

— Qu'est-ce que tu nous conseilles de prendre ?

La plus jeune réfléchit avant de proposer à sa mère plusieurs plats. Bientôt, elles furent servies et purent commencer leur repas.

— J'ai appris que tu avais passé beaucoup de temps avec ton père, fit soudainement la plus âgée.

— Oui, répondit sa fille, gênée.

— Il va bien ?

— Oui, répondit Soyeon surprise. J'ai une demi-sœur maintenant.

La cinquantenaire acquiesça en silence avant de relancer :

— Ils ne te méprisent pas trop ?

— Non. Eunbyul est fan de moi et Bora m'apprécie et prends parfois ma défense devant papa.

— Tu aurais peut-être préféré grandir avec eux.

— Maman, ce qui a été fait, a été fait. Ça ne sert à rien de se poser ces questions maintenant.

— Mais tu n'aurais pas eu à vivre tout ce que mon égoïsme t'as fait vivre.

Soyeon haussa un sourcil, interrogative, se demandant ce que voulait dire sa mère. Cette dernière soupira un long moment. Elle regarda ensuite son enfant et décida de se lancer.

— Je suis désolée Soyeon. Il est temps que tu saches la raison pour laquelle j'ai quitté ton père.

— Je ne l'ai jamais vraiment demandé, hésita la plus jeune ne sachant pas trop comment réagir.

— Je sais. Mais il faut bien que tu le saches un jour. A moins que ton père te l'ai dit.

— Je ne lui ai pas demandé non plus. Je me suis toujours dit que c'était quelque chose entre vous deux en grandissant. C'était dur, mais j'ai dû m'y faire.

— Je suis désolée que tu aies une mère aussi égoïste que moi Soyeonie. Tout ce qui t'es arrivé quand tu étais enfant est de ma faute, tout comme la séparation entre ton père et moi. Et je refuse un peu de l'admettre, mais il avait raison.