Chapitre 6

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Malgré les fans présents devant l'entreprise, la semaine se déroula sans anicroches. Notamment parce que certains de ces fans étaient partis, lassés de ne pas avoir pu apercevoir une once de vie de leur idole. Mais il restait malheureusement les plus virulents et ceux qui n'ont pas de vie active. Quoiqu'il en soit, Soyeon s'en fichait, désormais libre, devant le café du SunnySmile!. La jeune femme se demandait actuellement ce que lui voulait sa mère, et pourquoi elle ne l'avait pas appelé depuis qu'elle avait posé son rendez-vous. L'ancienne actrice entra, laissant un serveur s'approcher d'elle.

- Bonjour, je crois que quelqu'un m'attend à la table seize.

- C'est cette table là.

- Merci.

Rapidement, Soyeon se dirigea vers la table indiquée avant de marquer un instant de stupeur devant le jeune homme installé.

- Ah, j'ai compris, devoirs filiaux...

- Oh, vous êtes Hwang Soyeon, n'est-ce pas ? sourit le jeune homme. Je crois que nous avons un blind date ensemble.

- Tu es ?

Le jeune homme fut déstabilisé par l'utilisation du langage informel et le direct de son interlocutrice, auquel il n'était pas habitué.

- C'est un blind date, le but c'est de se rencontrer en vue d'une possible alliance, et je n'ai pas l'habitude de perdre mon temps.

- Oui... Vous... Tu... vous avez raison. Je suis Kang Chin-Hae, ravi de vous rencontrer.

- De même. Tu as choisi ta commande ? Je paye. Garçon ! Je prendrai le menu maison Big Smile !

- Je vais prendre simplement le menu Sunny. Et, si je puis me permettre, prendre le menu le plus gros, n'est sans doute pas propice dans notre situation.

- La bouffe, c'est la bouffe. Notre rencontre, c'est autre chose.

- oh. En tout cas, laissez-moi aller quelque part où je n'ai pu aller durant mon long temps d'attente.

Chin-Hae s'en alla en direction des toilettes, laissant la jeune femme seule. Une fois dans les toilettes hommes, il déverrouilla son téléphone pour appeler sa mère.

- Maman ! Ce blind date ne marchera définitivement pas. Je la déteste, et c'est tout. Et tu sais quoi ? Elle me parle formellement dès le début et a commandé le menu mastoc du café-restaurant ! Toi qui a l'habitude des apparences, comment tu as pu supporter ça ? Mais je m'en fiche qu'elle soit jolie et qu'elle semblait mignonne sur sa photo de profil ! Oui, elle est jolie et a un beau corps, mais ce n'est pas le principal, je ne veux pas ! Ah non ! Il est hors de question que je la recontacte ! Je ne l'ai jamais fait avant, et ce n'est pas maintenant que ça va changer.

Mais, un détail lui fit froncer les sourcils lorsqu'il se concentra sur le fond sonore de l'autre côté de l'écran.

- Maman, tu es où ? Quel restaurant ? Ne me dis pas que tu m'espionnes ? Ah, tu as rendez-vous avec une amie, mais pas au SunnySmile!. Où alors ?

Cependant, du côté de Soyeon, celle-ci venait de recevoir les commandes, et entamait très volontiers son dakgangjeong, son plat de japchae. Se fichant parfaitement de quelques regards choqués, offert par certains hommes, méprisant pour certaines femmes, et envieux, pour la majorité des femmes, et quelques hommes, en voyant la quantité de plats et d'accompagnements, qui ne s'arrêtaient pas uniquement au poulet frit et aux nouilles sautées. Elle ne s'inquiétait pas non plus de l'absence prolongée de son compagnon, se doutant fortement de l'effet qu'elle a eu sur lui. Bien que ce ne soit pas pour la raison qu'elle pensait.

- Et un qui ne viendra pas m'ennuyer dans mon célibat, un. Cheers to me, fit-elle en levant son verre en face de la place vide.

Cependant, Chin Hae arriva bientôt, et afficha ouvertement une mine dégoutée en la voyant engouffrer, sans vergogne, et sans distinction, sa nourriture, servie en des proportions énormes par rapport au menu qu'il avait pris. Mais il se dirigea tout de même à sa table.

- Oh, ChinHae, tu es revenu. Tu ne veux pas prendre des proportions plus grandes ?

- Non merci, sans façon. Quelqu'un me coupe l'appétit.

- Eh bah, il t'en faut peu.

Et la voilà à engloutir une grosse bouchée de nouilles. Faisant fi de son image de femme d'affaire, la jeune femme ne faisait plus attention à salir son joli minois par la sauce, mais plutôt à manger. Tout en dégoutant au maximum son prétendant. Le repas fini, la jeune femme proposa de passer du temps ensemble, mais ChinHae prétexta un rendez-vous important. Une fois qu'il fut hors de vue, Soyeon se départit de son sourire et appela l'organisatrice de ce rendez-vous.

- Alors ? Comment était-il ?

- Hypocrite. Je ne veux, un, plus jamais le revoir, deux, plus jamais de rendez-vous.

- Comment ça hypocrite ? Et on en parle de toi qui mange à chaque fois comme une porcasse, qui n'est absolument pas toi-même.

- Je ne veux pas de quelqu'un qui ne s'occupe que de l'apparence. Et comment ça je mange comme une porcasse ? Je mange normalement hors du travail ! Et comment tu le sais ? T'es où ?

- Très loin de toi. Je te connais ma fille. Et je reconnais avoir échoué dans ton éducation filiale. Je veux des petits enfants avant de mourir !

- Maman ! Ce n'est pas quelque chose que tu peux décider et dire comme ça ! Et tu n'es même pas aux portes de la mort. N'exagère pas. Tu exagère toujours. Avec ça.

- Tu ne sais même pas de quoi demain est fait. Fille ingrate, je t'ai mené au sommet dans ton enfance.

- Maman, soupira la jeune femme. C'était ton rêve, pas le mien. Tu crois qu'un bébé de quelques mois à son mot à dire ? Et même s'il le pouvait, tu penses qu'il pourrait le dire et qu'un adulte l'écouterait.

- Yah ! Gamine ! ça t'as permis de payer tes études !

- Bref, maman, tu es où ?

- Nulle part ! Je ne sais pas ! Je raccroche !

Rangeant son téléphone, Soyeon sourit et chercha sa mère des yeux. Elle ne tarda pas à la voir sortir du café-restaurant SunnySmile!, accompagnée d'une dame du même âge, inconnue.

- Yah ! Maman ! tu ne veux pas laisser de l'air à ta fille !

La quarantenaire sursauta et soupira en voyant sa fille arriver vers elle. La deuxième femme sourit et prit congé. Sans s'en préoccuper, Soyeon prit le bras de sa mère dans un sourire figé.

- Comment peux-tu me demander de rencontrer un inconnu alors qu'on ne s'est pas vue depuis un moment, maman ?

- Tu travailles toujours.

- C'est pour ça que c'est toi qui devrait profiter de ces rendez-vous et pas un hypocrite.

- D'accord, tu accepterais de passer du temps avec moi à la place de tous ces rendez-vous ?

La jeune femme d'affaire changea de sourire avant de l'effacer et lâcher le bras de sa mère.

- Non. Je n'acceptais jusque-là que parce que tu prétextais des choses importantes. C'était quoi ce « devoir filial » que tu m'as sortie pour aujourd'hui.

- Aish, tu es tellement sans cœur ma petite Soyeon.

- Je sais. Tu as finis où tu as autre chose à dire ?

- Aish, tu peux partir si tu veux fille ingrate.

- Je pars.

- Yah ! Cette fille !

Sans se retourner ni s'arrêter, avec un sourire, l'ancienne actrice leva sa main pour saluer sa génitrice. Cette dernière sourit aussi et s'en alla à son tour.

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Comme je ne pense pas avoir accès à internet pour Noël, je vous le souhaite en avance :
Joyeux Noël à tous! J'espère que le 25 vous apportera beaucoup de joie!

Bon retour, Hwang Soyeon !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant