Strawberries & Cigarettes - Minsung

05. favorite crime

Minho marchait tranquillement, avec ses écouteurs aux oreilles, fredonnant calmement favorite crime d’Olivia Rodrigo. Il marchait, le nez levé vers le ciel et ses nuages gris et sombres. Il rangea ses écouteurs, voulant éviter qu’ils prennent l’eau s’il allait pleuvoir, puis en passant près d’une place agrémentée d’une jolie fontaine, il entendit un air de guitare. Il tendit l’oreille et reconnut la mélodie de la chanson qu’il écoutait il y avait à peine quelques secondes.

Il s’approcha, et là, il vit Jisung, qui jouait tranquillement, assis sur le bord de la fontaine. Et Minho resta planté là, l’écoutant chanter, avant que, d’un élan qu’il n’expliqua pas, il mêla sa voix à la sienne lors du refrain.

Le rouquin redressa la tête, d’un air surpris puis il sourit, et ils chantèrent. Se fichant des voitures, des passants, des gouttes qui commençaient à s’écraser sur les pavés, ils chantèrent, leurs voix se mélangeant aussi harmonieusement que leurs odeurs.

Leurs voix finirent par s’éteindre avec douceur, et Minho sursauta en sentant une goutte de pluie tomber sur son nez. Jisung rit en rangeant sa guitare, avant que le brun n’attrape son poignet afin de fuir la pluie. Ils coururent se mettre à l’abri, l’averse se faisant soudainement plus forte. Le danseur entraîna finalement le vendeur dans le hall d’un immeuble, et là, ils reprirent leur souffle. Ils se regardèrent et éclatèrent de rire en chœur, riant de la situation, de leur apparence, d’eux-mêmes. Ils se calmèrent doucement puis Minho sourit à Jisung.

« Mon appart est au deuxième étage, viens, tu pourras te sécher et je te filerais des fringues.

- D’accord, merci. »

Les deux jeunes hommes montèrent alors à l’appartement du brun. Une fois à l’intérieur, Minho donna une serviette et des vêtements au roux, et lui indiqua la salle de bain afin qu’il puisse se réchauffer et se changer. Jisung le remercia et y alla, puis constata avec amusement que c’était le shampooing de son aîné qui lui donnait cette odeur de fraise. Il rit puis se doucha, et se changea, avant d’aller dans le salon, laissant la place au brun. Lorsque ce dernier revint, essuyant les dernières gouttes qui perlaient de ses cheveux, il sourit en voyant Jisung regarder avec intérêt sa collection de vinyles, avant de retenir son rire en entendant son exclamation de surprise.

« Putain il a un vinyle de Lana Del Rey, j’suis méga jaloux… Marmonnait le rouquin.

- Tu pourras m’en emprunter si tu veux, fit Minho, ricanant au sursaut du cadet, avant de reprendre, et reste pour la soirée au moins. La pluie ne va pas s’arrêter de si tôt, ça serait con que tu sois de nouveau trempé.

- Oh merci, c’est super cool !

- T’inquiètes. T’aimes la pizza ?

- Qui n’aime pas ça ? »

Minho rit, et alla dans la cuisine afin de faire chauffer une des pizzas qu’il avait acheté dans la semaine. Pendant que leur repas cuisait, le rouquin se permit de jeter un œil parmi les différents DVD, films ou séries, que possédaient le plus vieux, et sourit en voyant les deux premiers Die Hard, ainsi que Love Actually sur une étagère marquée « Mes préférés ».   

« On mange devant la télé, tu veux regarder quoi ? Demanda Minho, apportant les assiettes ainsi que deux verres de coca.

- Oh, bah, figure toi que j’ai le troisième Die Hard avec moi ! Répondit Jisung en l’aidant à tout poser sur la table basse.

- Sérieux ? Bah go alors, on se fait un Die Hard. »

Le vendeur rit et alla mettre le disque dans le lecteur, avant de s’asseoir près du plus vieux, mangeant et regardant le film avec lui. Les deux garçons passèrent donc une bonne soirée, Jisung donnant des anecdotes sur ses films favoris à Minho et Minho parlant des chanteurs et chanteuses qui l’inspiraient.

« Jisung, tu veux boire un truc ? Thé, café ? Demanda plus tard le brun, depuis la cuisine. »

Constatant après quelques minutes qu’il n’avait pas de réponse, le danseur se retourna et sourit amusé en voyant son cadet roulé en boule sur le canapé, dormant profondément. Il vint près de lui et glissa quelques oreillers sous sa tête, avant de couvrir son petit corps avec le plaid qui trainait au bout du canapé.

Il éteignit ensuite la lumière de la cuisine, puis celle du salon, et alla vers sa chambre après avoir murmuré :

« Bonne nuit p’tit Jisung… »