𝐋𝐄𝐒 𝐉𝐔𝐌𝐄𝐀𝐔𝐗 𝐒𝐔𝐈𝐂𝐈𝐃𝐀𝐈𝐑𝐄𝐒

Chapitre 50 : Retrouvailles.

Cela faisait maintenant plusieurs heures que j'avais pris la route, à la recherche d'un membre du bataillon et que le grand terrassement avait commencer. Sur mon ordre, les pro-jaeger m'avaient devancés afin de s'emparer du port avant que le bataillon ne le fasse. Je savais bien qu'ils allaient se lancer à la poursuite de mon jumeau pour le neutraliser avec l'hydravion. Voila pourquoi j'avais donné cet ordre. Pour laisser plus de temps de vie à Eren et plus de temps pour moi pour trouver une solution alternative. Et c'est ensuite que j'avais commencer à marcher, laissant derrière moi le champ de ruine qu'était devenu à nouveau Shiganshina et le Mur détruit.

La nuit était tombée et je n'avais croisé absolument personne. Même les guerriers Mahrs avaient disparus. Je me demandais bien où ils étaient passés. Et, étrangement, je n'avais pas croisé Yelena. Personne. Comme si tout le monde avait disparu comme par magie. Mais je ne devais pas me bercer d'illusions. Le bataillon s'était surement mis à la poursuite d'Eren, en compagnie des guerriers Mahrs puisque l'alliance semblait toujours tenir. Perdu dans mes pensées, je ne remarquais pas immédiatement le feu de camp qui était à proximité ainsi que les dizaines de personne qui étaient autour. Ce fut seulement lorsque l'odeur de viande grillé arriva à mes narines que je remarqua cette présence. Et pas loin, juste à côté, se trouvait une charette dans laquelle se trouvait quelqu'un. Mon coeur s'emballa immédiatement, ayant peur de comprendre de qui il s'agissait.

Je n'allais pas me le cacher, j'appréhendais réellement de retrouver Levi. Il était surement furieux contre moi, il devait me haïr plus que tout. Et si jamais il voulait que l'on se sépare définitivement, que je n'approche plus jamais notre enfant? Et si jamais il me tuais au moment même où nos regard se seront croisés de nouveau? Je me stoppa alors dans ma marche, complètement effrayée par ce qui m'attendais.

Ironique, n'est-ce pas? Je n'avais absolument pas peur des titans mais un petit bout d'homme tel que Levi Ackerman pouvait me figer sur place d'effroi.
Une main se posa alors sur mon épaule et je ne tarda pas à me retourner pour voir de qui il s'agissait. Ami ou ennemi? Je fus soulagé lorsque je constata qu'il s'agissait d'Hanji.

-Hanji!

Je ne lui laissa même pas le temps de dire quoi que ce soit que je sauta à son cou, soulagée de retrouver ma binoclarde favorite. Après quelques secondes, je mis fin à l'étreinte.

-Oula, doucement Dinah. Je suis contente de te revoir aussi mais j'aurais préféré dans d'autres circonstances. Déjà, qu'est ce que tu fais ici? Je te pensais avec Eren. Du moins, quelque part sur son titan, en train d'assister au désastre.

-Ecoute, Hanji...à propos de cela, il faut que je te dise quelque chose d'important.

Sans tarder, je lui dévoila alors le véritable plan d'Eren et ses véritables sentiments. La scientifique afficha un air ébahi et attristée devant ma révélation.

-Dinah...tu es certaine de ce que tu me dis? Je ne peux pas prendre tes paroles à la légère.

-J'en suis certaine, Hanji. Eren m'avait emmené dans le chemin pour m'avouer tout ceci. Et il m'a redonné ce souvenir juste après avoir déclenché le terrassement. Hanji...qu'est ce qu'on peut faire? Je...je suis prête à prendre la place d'Eren en tant qu'antagoniste mais je ne peux pas le laisser se sacrifier ainsi. J'ai besoin de lui...

-Je comprends, ne t'inquiète pas. Il y a toujours eu ce lien très fort entre toi et Eren que moi même, je n'ai jamais pu expliquer. Mais je vais en parler à Erwin. Et nous allons mettre tout en oeuvre pour trouver un moyen de stopper tout ceci, en laissant ton jumeau en vie. Mais comprends bien que cela ne risque pas d'être si facile. Je ne suis même pas certaine que nous trouvions une solution.

-Je sais,

dis-je, dépitée. Au fond de moi, je savais bien qu'aucune solution ne nous tendait les bras à l'heure actuelle. Sois Eren continuais son plan et tout irait pour le mieux pour Paradis à la fin. Sois nous stoppions le terrassement, et gardions Eren vivant. Mais Mahrs voudrait encore et toujours sa tête. Au final, la conclusion revenait pareil. La mort inéductable de mon frère. Je me voilait la face depuis le début mais maintenant, j'avais les yeux grands ouverts et je comprenais que j'allais inévitablement perdre Eren. Tournant ma tête, mon attention se porta à nouveau sur la charette.