𝐋𝐄𝐒 𝐉𝐔𝐌𝐄𝐀𝐔𝐗 𝐒𝐔𝐈𝐂𝐈𝐃𝐀𝐈𝐑𝐄𝐒

Chapitre 51 : Discussion autour d'un feu.

Comme prévu, Hanji m'accompagna jusqu'aux autres, qui étaient tous réunis autour d'un bon feu de camp. Elle me dit d'aller rejoindre nos camarades tandis qu'elle allait rapprocher la chariotte où se trouvait Levi, afin de le rapprocher autour du feu pour qu'il ait plus chaud.
Lorsque je fus assez près et que tout le monde pouvait enfin voir ma présence, je ne bougea plus d'un seul pas tandis que Sasha ne tarda pas à se jeter sur moi. Heureusement que j'avais un bon équilibre.

-Dinah! Ma précieuse patate! Je suis tellement contente que tu sois de retour parmi nous! Viens manger, allez!

Les mots de Miss Patate me fit arracher un léger sourire tandis que je m'installais à côté d'elle et qu'elle me tendit une assiette rempli de viande cuite et d'un bouillon de légume. Toutefois, je pouvais sentir tout les regards posés sur moi, notamment un regard glacial qui me coupa directement l'appétit. Je tendis immédiatement mon assiette à Sasha, qui, comme d'habitude, ne chercha pas à comprendre et engloutit comme une morfale la nourriture.

-Tu devrais manger un peu, Dinah. Les prochaines heures vont être rudes.

me dit Erwin, avec un petit sourire bienveillant. Il semblerait qu'il ait tout de suite accepter mon retour, contrairement aux guerriers qui me regardaient d'un air suspicieux.

-Ca va. Je n'ai pas faim.

répondit-je, tout en lâchant vite fait un regard en direction du Caporal-chef. Ce dernier claqua de nouveau sa langue contre son palais.

-Discute pas et mange, morveuse.

Je ne tena pas compte de la réplique cinglante de Levi, ne voulant pas lui donner cette satisfaction d'avoir le contrôle sur moi. Et puis, qu'est ce que ça pouvait lui faire que je me nourrisse ou non? Je croyais qu'il ne se souciait plus de mon état ou de ce que je pouvais bien ressentir. Ce n'est pas comme si il allait me faire manger de force. Mikasa, qui se trouvait à ma droite, me donna le reste de son assiette et me mit une cuillère remplie de nourriture dans la bouche, sans que je ne puisse faire quoi que ce soit.

-Mange.

J'avais oublié qu'elle était devenue un peu trop protectrice envers moi depuis qu'Eren avait quitté le bataillon. Je m'inclina face à l'insistance de la jeune Ackerman et mangea petit à petit.

-Dinah...alors, c'est vrai ce que tu a dis à Hanji? Eren fait vraiment tout cela...pour nous?

me questionna Jean. Je pensais que ce dernier aurait été rancunier mais il semblerait que non. Au contraire, je pouvais distinguer de la curiosité et un soupçon de tristesse dans sa voix.

-Oui...il me l'a confié lorsque nous sommes revenus du continent, un peu avant que je ne parte voir Keith. Cependant, il avait sans doute effacé ce souvenir de ma mémoire et me la rendue une fois que le terrassement fut déclenché, lorsqu'il était certain qu'on ne pouvais plus rien faire pour l'en empêcher...

-Je vois. Quel idiot suicidaire...

Tout les membres de la 104ème brigade étaient complètement attristés par cette nouvelle. C'était compréhensible, après tout. Ils avaient tous noués des liens plus ou moins fort avec mon jumeau, depuis leurs entrées dans l'armée.

-Mikasa...il faut que tu sache quelque chose d'important. Eren ne t'a jamais détestée. Il a dit cela pour que tu te détache de lui et que tu sois ainsi capable de le tuer toi même. Tu dois savoir...qu'il ne te considère pas seulement comme un membre de sa famille. Il est vraiment amoureux de toi.

Les joues de la noiraude se mirent alors à rougir, ses yeux s'écarquillèrent sous l'effet de la révélation. Elle ne devait surement pas s'attendre à cela.