Silence.. action!

Le regard Absent

Pdv Katsuki

Merde merde merde. Je suis déjà en retard. Je prend mon sac en vitesse et court vers la porte de sortie...
Plus jamais je ne dors 5 minutes de plus. Je claque la porte et je peux déjà entendre ma mère geuler comme une poissonnière rien qu'à  cause de ça.

J'arrive a bout de souffle à la grille, la cloche entrain de sonner. Tch..
J'avance vers ma classe en reprenant mon souffle et me fait surprendre par l'idiot aux cheveux rouges, bien trop jovial pour cette heure ci...

-Heyyyy Bakugo. T'es en retard aujourd'hui !

-C'est pas ton problème, je dit en l'éloignant de moi.
De toute façon l'interaction sociale c'est bien trop surcoté.
Il se marre seul et commence à parler sans s'arrêter  jusqu'à ce qu'on arrive en classe. Mr Aizawa n'est même pas encore la. Quel étonnement.
  Je me dirige le plus vite possible vers ma place, en écartant miss rose bonbon qui semble déjà vouloir me coller des 8h du matin.

-Tu change pas Bakugo. Toujours autant de bonne humeur.
Me sort une voix bien trop désagréable derrière moi.

-Je t'ai pas sonné double face...

Derrière Double-Face, il y'a cet habituel rassemblement autour de Deku, comme si ce debile était populaire.
Après 15 minutes, le professeur décide enfin de pointer le bout de son nez pour « enfin » nos donner cours.

Une heure, deux heures de cours. Mr Aizawa ne fait que de parler, écrire au tableau, engeuler ceux qui dorment sur leurs bancs. Décidément pour un retour de vacances, c'est pas génial.
Finalement la cloche sonne. Je m'étire, attrape mon sac et file vers la sortie.
Malheureusement, une main agrippe mon épaule...

-Hey Bakugo! Mon ami de toujours comment vas-tu aujourd'hui ??

-Fous moi la paix on s'est vu ce matin...

-Rohh ce que tu peut être rabat joie... Mais bref! Cet après-midi on va dans le centre ville avec Denki et Mina. Vient avec nous!

-Oui s'il te plaît!! Me crie la fille aux cornes, en s'incrustant comme si de rien n'était.

-J'ai pas envie.

-Tu veux jamais sortir t'es pas drôle. Me sort cet espèce de requin. C'est vrai quoi, allez c'est les soldes de printemps faut en profiter !!

-Mais j'en ai rien à faire des soldes je suis pas une de ces folles dégénérées à se tirer les cheveux pour un sac! Fiche le camp!!

Ils me tannent à deux pendant presque toute la pause, et à mon grand désarroi je fini par céder.
Je sais pas comment je fais pour les supporter...Surtout à Mina qui n'arrête pas de nous coller, et de crier avec sa voix bien trop aiguë pour moi.
La pause se termine, annoncée par la sonnerie rouillée de ce bahut. Touts les élèves se dirigent vers leurs classes, d'autres vers les gymnases, j'en vois certains qui tentent de brosser les cours.
Des bons à rien ces gosses.

Je continue ma marche vers notre classe, mais en faisant coulisser la porte, quelqu'un me bouscule en rentrant.

-EH fait gaffe ou tu...

Je suis coupée dans mon élan de colère, parce que celui qui m'a bousculé c'est Deku. Il a levé la tête vers moi, et l'espace d'un instant, j'ai vu dans son regard quelque chose... d'indescriptible.
Une immense solitude semblait l'avoir envahie durant cette seconde où nos regards se sont soutenus.
Cette seconde qui semble durer des siècles, s'envole, et je le regarde se diriger vers sa place, ou se trouvent double face et Ochako.
Et moi, je reste la, comme si j'étais pétrifié par le regard qu'il venait de me lancer .Je n'y avais sans doute jamais prêté attention, mais son regard est tellement absent, j'en aurais presque de la peine.
Sauf que cette fois ci je n'aurais pas de peine pour lui. Je ne me laisseras pas avoir à ce jeu de dupe.

La journée de cours passe, avec une atroce lenteur.
Et durant ces 8 heures de cours, Aizawa n'a fait (quasiment) que parler du festival de printemps auquel nous allons (évidemment) devoir participer. Comme si ça allait être interessant.

Je me lève pour rejoindre Eijiro et Denki qui m'attendent dans le couloir.
Pikachu prend la parole:

-On va d'abord se changer et on se retrouve chez moi. Ça vous va? Dit il, tout enjoué...

-Mmh.
Je n'ai vraiment pas envie de sortir. Mais j'ai dit oui, je ne peut pas revenir sur ma décision.