mots doux

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Pdv Deku

11 jours sont passés depuis la première répétition de cette scène où Bakugo est moi nous embrassons. Il ne reste plus que 4 jours avant le jour j. Entre temps nous n'avons pas répété de scène de ce genre, car il n'y en a que deux...
Mais je dois avouer que ça me stresse. Un peu. Beaucoup enfait.

Ces derniers temps, je ne reste plus avec personne. Ochako ne me parle toujours pas, Bakugo et Shoto sont... spéciaux. Et je ne me sent pas de parler à qui que ce soit, ce sont les autres qui viennent vers moi. A vrai dire mâtinant j'ai peur de parler aux autres.
Tout le monde dans ma classe pense que je suis un ange, si seulement ils savaient. J'ai fait du mal à des personnes à qui je tenais plus que tout au monde, je brise des cœurs sans le vouloir. Donc c'est mieux si je ne vais parler à personne.
Le seul qui vient me parler, c'est Shoto. Depuis qu'il m'a embrassé dans les vestiaires il y'a quelques semaines, il me tourne autour.

Disons qu'il me drague on dirait. Comme dans une mauvaise fan-fiction écrite par une enfant de 12 ans...
C'était drôle au début. Mais quand il a commencé à me toucher le bas ventre et à me murmurer des choses pas super catholique, j'avoue que je commence à flipper.
Pas que je n'aime pas Shoto, au contraire c'est un bon ami. Mais est ce que flirter entre amis c'est pas un peu bizarre?
J'en sais trop rien. Je ne sais pas vraiment depuis quand il fait ça. Ni pourquoi il s'est dit que ce serais une bonne idée de commencer à me draguer, comme ça pour le plaisir.
Mais... je pense savoir pourquoi.

Je ne suis pas dupe. Shoto me murmure des « mots doux » spécialement quand Bakugo est dans la même pièce, ou pas loin. Parfois dans les coulisses quand Bakugo est sur scène et que Shoto et moi n'avons pas de scènes.
Je peut me tromper, mais je sais que quoi qu'ils aient prévus ou instauré ou même si ils se sont lancés un défi... ça m'inquiète.

[...]

Il est 9h. A cette heure ci, nous avons cours de math et comme prévu, je suis pas doué et je suis pas. Je laisse mes pensées divaguer. Le reste de l'heure passe lentement, et quand la sonnerie retentit en dehors du local, un soupir soulagement me traverse.

Je m'écroule sur mon banc de fatigue, du à la nuit blanche auparavant. Il y a beaucoup de bruits dans cette classe.
Tout le monde parle, rigole, crie.
De temps en temps on entend Bakugo hurler sur Kirishima.
J'ignore et ferme mes yeux, le visage entre mes bras. Mais à peine une minute, ma sieste à moitié entamée est interrompue.
Une main vient de claquer un morceau de papier sur mon bureau. Je relève la tête et au moment, là porte de la classe est refermée, presque violemment.

J'ouvre le papier, perplexe et essaye de lire une écriture bâclée:

Je suis dans le couloir de l'infirmerie. Rejoins moi la.
-B

Mon coeur rate un battement. Je cherche du regard l'intéressé dans toute la classe, mais il n'est pas là.
Je me lève et sors de la classe, personne ne me demande où je vais.
Il y a beaucoup de monde dans les couloirs, mais absolument personne quand on arrive dans le couloir de l'infirmerie.
Sauf Bakugo.
Il est adossé près d'une fenêtre, bras croisés, et le regard baissé. Il ne semble pas me remarquer et continue son face à face avec le sol tandis que je continue de m'avancer vers lui, pas du tout rassuré.
Après la vague de stress et d'excitation il y'a 2 semaines, nous ne somme plus du tout parlé. Il me lance des regards froids de temps en temps, quand je suis avec Shoto. Mais mis à part ça, rien. Nada, désert complet.

Silence.. action! Où les histoires vivent. Découvrez maintenant