complètement misérable

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J'attend que Shoto me renvoie la pareil, je m'apprête à recevoir un coup à mon tour.
Sûrement un coup d'Alter. Il est dos tourné, déséquilibré par ma force.

Mais au lieu de me rendre la monnaie de la pièce, il se met à ricaner.

-Regardez comme c'est mignon. Le grand dur à cuir sur les nerfs. Tout ça à cause de quoi? Parce que tu n'as pas reussi à lui avouer tes sentiments à temps. Et comme un lâche, tu a laissé Ochako prendre ta place.

Dit il avec un sourire mesquin.

-Voit tu Katsuki, la différence entre toi et moi, c'est que moi à tout moment je peut embrasser Deku, sans me sermonner. Je peut même me déshabiller si l'envie m'en vient.

Plus il parle, plus il se rapproche de moi, un regard de villain de film dans les yeux. Je suis prêt à lui remettre une torgnole si il le fallait.

-Alors que toi, tu est pathétiquement amoureux de lui, et tu as peur. Peur qu'il te rejette encore une fois, peur qu'il t'abandonne, peur que ce soit moi qui l'embrasse amoureusement...

Il me nargue de plus en plus, et je sens mon coeur battre vite et fort, mes ongles rentrent dans ma paume de mains, et mes dents son serées. Je savais que Shoto était un enfoiré mais pas au point d'utiliser Deku pour prouver sa supériorité.
Tout en essayant de ne pas montrer ma frustration titanesque, je m'écarte de son visage proche du mien.

La rage bout en moi et j'ai du mal à la contenir. Je hausse le ton de ma voix, j'ai envie de lui hurler à la geule.

-J'en veux pas de ton deal. Si tu veux qu'on soit en compétition, on la feras à la loyale quitte à se battre. Mais je veux pas que Deku soit traité comme un trophée à gagner tu m'as compris Double Face?!

Il ricane, encore une fois.

-Trés bien. Alors d'ici le spectacle, je te souhaite bonne chance...

Et il disparaît hors de mon champ de vision, la ou la lumière du lampadaire n'éclaire plus.
Je reste quelques minutes, frustré d'avoir montré à quel point j'ai été faible de ne pas lui avoir donné plus de coups comme il le méritait.
Néanmoins, en lui portant ce coup j'ai en quelque sorte admis que Deku m'importais plus qu'un simple camarade de classe chiant. Et je m'en veux.
Je me déteste putain.

Pour relâcher toute ma frustration, je donne un coup de pied dans le lampadaire, tout en me vidant les poumons en criant. Je me fous que mes gens aux alentours dorment, et qu'il soit 1h du matin.
Pour peut être la première fois de ma vie, Deku m'a rendu complètement misérable.

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