L'Adepte Xiao

•\Chapitre 1/•

Je marche en compagnie de ma sœur et mon amie Paimon. Depuis qu'on s'est retrouvé, mes aventures ont l'air beaucoup mieux qu'avant. Certes, cela ne changeait pas beaucoup de celles habituelles, mais quand on est ensemble, même la minime chose banale de la vie paraît meilleure. Je lui fais visiter Liyue, lui montrant les rues ayant des petits et grands commerces par-ci par-là. C'est assez bruyant mais cela ne détruit pas cette atmosphère chaleureuse et apaisante. Tandis que je l'emmène à un restaurant, je put percevoir Zhongli assit à la terrasse. Celui-ci a les sourcils froncés et mord d'ongle de son pouce droit, alors qu'il tapote la table avec ses doigts de sa main gauche. Il fixe un tofu aux amandes bien décoré devant lui, tofu que je présume là depuis de longues minutes déjà. Il fixe ses délices a forme rectangulaires, l'air perdu dans ses pensées. C'est alors qu'une voix retentit derrière moi, faisant sursauter ma sœur par la même occasion ;

«- Je vous ai fait peur ? Ricana Hu Tao.

- P-Pas du tout... Baffouilla Lumine

- J'aurais pourtant juré vous voir sursauter ! C'est donc elle ta sœur, Aether ? Vous vous ressemblez énormément !

- Oui, je te présente Lumine ! Lumine, voici Hu Tao, la directrice du Funérarium Wangsheng. »

Lumine s'inclina légèrement en avant, en guise de salutations. Hu Tao lui sourit, lui expliquant qu'il y avait pas besoin de tant de politesse avec elle. La brune pris un air sérieux tout en pointant discrètement l'Archon Géo du doigt.

«- Dit moi, voyageur, est-ce que tu sais ce que met sieur Zhongli dans cet état ?

- À vrais dire, j'allais te poser la même question.

- Et bien... Je ne suis donc pas plus avancée.

- Ça fais longtemps qu'il est comme ça ?

- Hum... Elle prit son menton entre son index et son pouce, réfléchissant. Je dirais bientôt deux semaines ? »

Je la regarda avant de regarder le brun d'un regard inquiet. Qu'est-ce qui le met dans cette état ? Qui plus est, aussi longtemps ?

Finalement, avec Lumine et Paimon, on est parti dans un autre restaurant, les prix de l'ancien étant trop exorbitants pour nous. Elle est ensuite partie avec Paimon rejoindre ce que je qualifierais de "Ami rivale à se méfier". En d'autres termes plus simple ; Tartaglia. On l'a aperçu devant un stand de jouets d'une vieille dame. Lui et ma sœur se connaissent déjà, on s'était croisé plusieurs fois dans d'autres nations, bien qu'il y soit pour ses missions Fatuis... Au début, Lumine ne l'aimait pas trop, voire pas du tout. Mais au fur et a mesure elle a appris à connaître Tartaglia en tant que personne normale et non pas comme Exécuteur Fatui. Bien que nous nous sommes déjà affrontés maintes fois pour de choses sérieuses, pour nous ces combats étaient devenus comme de la "rigolade" entre nous.

J'avance donc, désormais seul, dans les rues de la ville des contacts. C'est alors que je repasse devant le restaurant qui avait failli ruiner mon porte-monnaie. Je regarde la terrasse avant de poser mes yeux sur le grand Morax. Il y est encore, dans la même position, exerçant les même mouvements qu'il y a environ quarante minutes. Je le fixe un petit moment avant de prendre une grande inspiration et me diriger vers lui :

«- Quelque chose vous tracasse ? »

Il sursaute légèrement, sortant de ses pensées. Il stoppe ses mouvements et lâche son ongle, qui se faisait écraser par ses dents, pour ensuite lever le regard vers moi. Il eu comme une expression soulagée durant une seconde avant de prendre son air habituel.

«- Bonjour, voyageur. »

Je pris place à côté de lui et croisa mes bras sur la table tout en lui souriant.

«- Je peux savoir ce qui vous inquiète comme ça ? »

Un silence s'installa. Il se remit a fixer son plat avant de lâcher un soupir et relever le regard vers moi.

«- C'est Xiao... J'ai appris qu'il s'était gravement blessé lors d'un combat, depuis il refuse de sortir de sa chambre. J'ai tenté d'aller de voir mais rien à faire...»

Durant son explication, je m'étais redressé et avais senti mon cœur se serrer, se briser. Je le regarde continuer son récit, mais j'en ai déjà assez entendu pour me perdre dans mes pensées, pensées qui ne sont autres que des questions qui se mettent à torturer mon cerveau. Je le regarde dès qu'il eût finit ses explications, avant de me redresser en prenant un regard déterminé et inquiet. Zhongli compris vite ce que j'avais l'intention de faire, et eût comme seule réaction d'acquiescer un petit sourire.

«- Je préviendrai Paimon et ta sœur de ton départ, si tu le veux. »

À ces mots je compris qu'il avait remarqué la présence de ma sœur a mes côtes depuis mon retour. Je suis sourit et hocha la tête avant de quitter la terrasse du restaurant et me diriger vers la sortie du Port de Liyue pour ensuite entamer la route vers l'auberge Wangshu, déterminé à découvrir ce qui mettait l'adepte qui y résidait dans cet état.

Sur le chemin, j'ai réussi à négocier avec un marchant. En échange d'un certaine somme de moras, il a accepté de me laisser monter dans sa charrette et m'emmener à l'auberge. Ce qui fut très utile, au lieu de cinq heures de route je n'ai fais que deux heures.

Quand je suis arrivé, il faisait déjà nuit. Je suis monté et je suis parti voir Verr Goldet. Celle-ci m'accueille chaleureusement et, après que je lui ai expliqué la raison de ma venue, elle m'as emmené devant la chambre de l'Adepte. Elle toque à sa porte.

« – Xiao ? Vous avez de la visite... Pouvez-vous ouvrir la porte ? »

Un silence s'en suivit. Je décide donc de parler à mon tours

« – Xiao c'est moi... Ouvrez cette porte, s'il-vous-plaît.

– Qu'est-ce que vous me voulez ? »

Il avait répondu d'une voix sec et tremblante, ce qui nous fit, Goldet et moi, légèrement sursauter. Je la regarde et lui fais signe de partir, que je gère la situation. Elle le fit, me laissant donc seul devant la porte du gardien Yaksha.

«- J'ai appris que vous vous étiez blessé dernièrement... Allez-vous mieux ?

- Ce n'est qu'une égratignure. Partez maintenant.

- Puis-je la voir, cette “égratignure” ? Demandais-je, ignorant sa deuxième phrase.

- Je n'ai rien. Partez.

- Vous m'avez pourtant dit que vous aviez une égratignure. »

Il ne répondit plus, laissant un silence s'installer. Après quelques minutes, j'entendis des meubles se déplacer, suivis de pas pour finir avec des bruits de clefs.