Chapitre 7

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Il est quatre heures du matin quand je me lève pour aller boire de l'eau. Je n'est pas réussie à fermer l'œil de la nuit, contrairement à Keyna qui dort comme un bébé. Je l'envie! Je descends les escaliers doucement pour ne pas faire du bruit et j'aperçois une lumière venant de la cuisine, elle est faible, c’est surement le frigo qui a été ouvert. J’entre et quelqu'un se tient devant la portière du frigo...C'est Zeina. Je m'approche et elle hurle de peur, en manquant de se casser la figure.

-Tu m'as fait une de ces peurs Marièta tu ne pouvais pas allumer la lampe? -dit elle entre deux, trois fou rire sa main sur la poitrine avec une respiration saccadée, riant de plus belle. Oh! elle rit, elle n'est pas énervée de me voir, je ne regrette pas de m'être levée et d'avoir soif finalement .La voir rire, et non pas rire seulement, mais rire d'elle même avec MOI c'est super. Mais mon moral revient  à zéro quand elle reprend sur un ton sec et ferme -bonne nuit-Nous ne pouvons pas continuer comme çà, c’est de ma sœur chérie dont il s'agit, ma confidente, celle qui me soutiens et m'encourage dans toutes mes entreprises, celle qui me comprend le mieux ne me reconnait plus et moi non plus. Je sais que je l'ai blessé, mais vraiment malgré moi, je peux pas imaginer lui faire du mal. Je dois à tout pris lui présenter mes excuses, car je ne pourrais pas supporter d'être en froid avec elle encore plus longtemps. Déjà que je n'arrive pas à dormir, je me demande ce qui peut m'arriver d'autre.

Elle s'apprête à sortir de la cuisine, et je l'appelle faiblement mais elle m'entend tout de même et s'arrête sans pour autant se retourner.

- lane la damay teudi (qu'y a t il je vais me coucher).Décidément elle ne compte pas lâcher l’affaire. Mais je ne me décourage pas et poursuit:                                                                                                        

 -Zeina je ne veux pas de çà, je te demande pardon, tu es ma sœur je sais que je t'ai blessé ,tu as raison quand tu dis que je n'ai pas pensé à tes sentiments quand j'ai dit çà, c'est vrai je l'avoue mais contrairement à ce que tu crois je ne l'ai pas fait intentionnellement je te le jure, s'il te plait pardonne moi, je t'en supplie, tu es mon unique sœur, je ne pourrais pas supporter ta colère plus longtemps ,il y a un moment moi aussi j'étais en colère mais j'ai décidé de passer l'éponge, tu me diras que je ne suis pas la victime, mais s'il te plait sœurette j'implore ton pardon cela ne se reproduira plus jamais, je t'aime sœurette. Dis je en éclatant en sanglot et très désespérée car Zeina ne fait aucune réaction et sort de la cuisine. Elle m'avait laissé là, je ne me suis jamais rabaissée autant et si je l'ai fait c'est parce que j'aime beaucoup ma sœur. Mais elle ne veut rien comprendre. Je m'assoie sur le sol et pleurs à chaude larme. Depuis hier je suis pire qu'une madeleine, avant il était hors de question que je pleurs pour qui que ce soit et je disais toujours que pleurer c'est pour les faibles mais je me rends compte que même les plus forts pleurent quand ils s'agit des personnes qu'ils aiment. Je m'arrête de pleurer non pas parce que j'en ai envie mais parce que je n'en ai plus la force. Si Zeina ne veux pas me pardonner alors rien à faire mais je tiens à ce qu'elle ne blesse pas Keyna, car elle sait être une vrai peste quand elle est en colère.  Je vais dans sa chambre, cogne doucement la porte mais aucune réponse, j’ouvre alors lentement et entre. Zeina était allongée sur son lit, elle s'est retournée automatiquement pour me faire dos quand elle m'a vu. Son comportement me chagrine mais j'y fais abstraction et va droit au but.              

  -Zeina si tu ne veux pas me pardonner ce n'est pas grave mais s'il te plait ne t'en prends pas à Keyna elle en souffrira, en plus elle ne le mérite pas.                                                                                   Puisqu'elle ne répondait pas je décide de retourner à ma chambre. Au moment où je posais ma main sur le poignet de la porte Zeina me dit:                                                                                                       -Ne t'inquiète pas je ne suis pas égoïste comme certaine, et n'oublie pas de fermer la porte en sortant.

A cet instant j'étais bouillonnante de colère, je voulais plus faire une minute de plus dans sa chambre. Je frappe la porte encore plus fort que la dernière fois, ce qui réveilla Pauline qui sort de sa chambre et m'interpelle mais je ne lui répond pas j'en ai assez avec les explications, je file droit dans ma chambre en manquant de me casser la figure dans l'escalier.

Arrivée dans la chambre Keyna dormait toujours je regarde l'heure et il est cinq heures, je m'assoie au bord du lit, je me rappelle de ce que m'a dit Zeina et j'éclate. Mes sanglots réveille Keyna. Qui se lève aussitôt et s'inquiète:                                                                                                                                       -Mariéta lou khew?  (Mariéta que se passe t’il?)                                                                                           

 -Dama sone Keyna. (je suis fatiguée Keyna) dis je en pleurant de plus belle et elle me prend dans ses bras.

Le Journal de Marièta...{En Pause}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant