24. Tel père tel fils

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PDV Noah

Je discutais avec un foutu bourge de la haute qui n'avait yeux que pour lui-même. Je ne pouvais pas en placer une. Même pour faire une mini-blague ou lui faire fermer sa bouche comme l'autre vieux. Non, lui ne cessait de me parler de tous ses exploits financiers, de toutes ses opportunités qu'il a su saisir avec brio! Il était d'un ennui. Il devait avoir la cinquantaine tout juste et était plutôt mince dans son costume. Je savais qu'il serait ma cible, car il m'avait jeté pas mal de coups d'œil quand j'étais aux bras du caporal. Mais j'étais loin d'imaginer que je serais moi-même la victime de son narcissisme agaçant. L'avantage c'est que je n'aurais presque aucun remords qu'il se fasse tabasser par Livaï. Il me les aura bien cassés celui-là.

Cela devait faire à peine quelques minutes que l'autre blablatait sans cesse de ses fantastiques exploits, quand tout à coup, Livaï m'attrapa par le bras afin de mettre en place la scène.

Moi: Ça a été rapide.

Je me retournais vers lui, mais je découvris avec horreur, que ce n'était pas Livaï et que cette personne, me menaçait avec un couteau afin que je le suive. Je ne cillais pas et le suivais sans montrer d'opposition. L'homme avec qui je discutais... enfin qui discutait tout seul en ma présence, était pétrifié. Je lui jetais un regard de détresse mais je savais au fond que c'était une vaine tentative. L'homme m'emmena par les escaliers et me fis monter deux étages. Il était dans mon dos, et je n'avais pas vraiment eu le temps de l'apercevoir. Je sentais toujours la lame de son canif contre le creux de mon dos. Il m'indiqua une porte vers laquelle je devais me diriger, et encore une fois, j'y entrais sans aucune rébellion. Pas un mot de travers. Pas un mouvement suspect. La situation était effrayante je devais l'avouer car j'ignorais dans quoi je venais d'être fourrée. Est-ce l'assassin du gouvernement qui est venu pour moi? Va-t-il me torturer pour que je dénonce mes amis? Va-t-il tout faire pour réduire le bataillon en poussière? Je l'ignorais. Je devais avouer qu'avoir un couteau qui me menaçait n'était pas moins effrayant. Mais mon propre sort m'importait moins que celui des autres à mes yeux. Dans ce moment dangereux, je n'avais qu'une chose en tête: sortir ma sœur de là. On était maintenant dans la pièce et il n'avait pas pris la peine de fermer, ce qui ressemblait à un bureau à clef.

C'est un amateur ou quoi?

???: Voilà, maintenant on a plus qu'à l'attendre là.

Je fronçais les sourcils.

Moi: hein ?

???: Si tu bouges je t'abats sur-le-champ.

Il avait clairement l'air d'un amateur. Ce n'est pas notre assassin. Alors qui pouvait-il bien être ? Bon sang qu'est-ce qu'il me veut?

Je levais les mains en l'air. Mon geste lui fit peur et il appuya un peu plus son couteau sur mon dos mais relâcha la pression dès qu'il vit que je levais les mains.

Moi: Je ne comprends pas ce que vous me voulez.

???: C'est simple. Je veux lui prendre exactement comme il m'a pris.

Moi: Mais de qui vous parlez bordel ?

Je ne le voyais toujours pas, mais je pouvais presque entendre le sourire diabolique se former sur ses lèvres.

???: Ton fiancé bien sûr.

Je mis un moment avant de réaliser qu'il parlait de Livaï. J'avais presque répondu un « ah... oui c'est vrai » mais je m'étais abstenu contenu de la situation.

Moi: Et donc si je comprends bien, là vous attendez qu'il vienne voler à mon secours pour me buter devant lui c'est ça?

???: Tu comprends vite dit donc.

Notre rêve devenue réalité Où les histoires vivent. Découvrez maintenant