Notre rêve devenue réalité

46. Un enfer paradisiaque

PDV Lydia

Je n'avais que très peu d'informations et le soldat qui m'accompagnait n'en n'avait pas plus que moi. Mais si Eren avait effectivement été enlevé c'est sûrement que le titan bestial était de la partie et ce détail avait son importance. Je voulais connaître la situation exacte. Je voulais savoir s'ils étaient en pleins combats ou en fuite. Comment allaient mes amis, comment allait Armin. J'avais besoin d'informations pour pouvoir réfléchir à une stratégie. Si je devais décrire mon état mental, j'étais frustrée et enragée. J'étais inquiète aussi mais je devais garder la tête froide pour la mission. Je devais être forte.

Le soldat m'avait fourni un équipement tridimensionnel mais n'ayant pas eu le temps d'équiper une monture, j'étais montée avec lui sur la sienne et nous étions en route pour le mure Maria ou des rescapés du bataillon m'attendaient. D'après les informations, un combat avait eu lieu au pied du mur Maria. Il était alors facile pour mon esprit préoccupé de s'imaginer les pires scénarios, mais ma chance dans toute ce chaos, c'est que ce scénario ressemblait beaucoup à l'enlèvement d'Eren par le cuirassé et le colossal je n'avais en revanche pas le droit de m'avancer trop vite. Je suis totalement consciente que beaucoup de choses ont changé depuis, notamment le comportement du titan bestial. Mon pauvre cerveau déjà en ébullition depuis cette terrible annonce, ne faisait que turbiner encore plus avec ce trajet insupportablement long et silencieux. Ce qui étouffait encore plus cette ambiance pesante. Sans ménagement, je tentais de me faire une liste mentale de tous les scénarios possible avec toutes les informations que j'avais en ma possession, et ensuite, j'essayais d'établir des liens plausibles avec tous les faits et mes connaissances sur l'attaque des titans, ce qui m'aidera à établir des liens et à mettre en place une stratégie pour récupérer Eren. Malheureusement, en l'état actuel des choses, et du peu d'information que je possédais, il m'était impossible de créer un stratagème fiable à plus de quarante pour cent. Ce qui était trop peu. Il était évident que j'allais devoir improviser sur place et récupérer le plus d'informations possible. Mais tout se remue ménage n'aura pas été inutile car j'ai pu au moins me remémorer de tous nos atouts et de toutes les armes que nous avons en notre possession. J'étais déterminée à aider mes amis, à récupérer Eren et à faire partir ces trois maudits titans pendant un bon moment.

Je vais tout donner!

Avec toutes ces réflexions je n'avais pas vu que nous étions déjà arrivée au pied du mur de Trost. Le soldat arrêta son cheval et se tourna vers moi.

Soldat: C'est ici que nos chemins se séparent. Les rescapés sont juste en haut du mur ils te donneront sûrement une direction à prendre pour rejoindre le major.

Je descendis du cheval tout en le remerciant d'un hochement de tête, trop préoccupée pour faire plus de politesse.

Soldat: Bon courage pour la suite.

Il était inutile de m'en dire plus. J'ai pu voir que ce genre de situation était extrêmement meurtrière et que ça pouvait très vite finir en bain de sang. J'avais même eu l'occasion de vivre une de ces expéditions. Au cours de ses derniers temps au sein du bataillon d'exploration, j'ai eu l'occasion de d'apprendre la réelle valeur de l'amitié, de l'amour, des liens qui nous unissent à un individu mais aussi et surtout, la valeur de la vie. J'ai vu la mienne défiler devant mes yeux à plusieurs reprises et j'ai cru perdre des gens chersplusieurs fois. Je suis prête à me donner corps et âme pour cette mission dangereuse mais pas pour sauver l'humanité, non. Je vais me donner corps et âme pour sauver mes amis. Je leur donnerais mon cœur sans hésiter. Ma détermination était entourée de belles paroles, néanmoins, un étrange mauvais pressentiment me guettait depuis un moment. Je dois m'y préparer. Je le sais.

J'enclenchais mon équipement tridimensionnel pour monter en haut du mur et ainsi rejoindre mes camarades qui pourront certainement m'en dire plus sur ce qu'il s'est passé. Le soldat qui m'avait accompagné était reparti illico, en ne manquant pas de me jeter un regard terrifié et désolé. J'atterris lourdement et maladroitement sur le haut du mur en regardant aux alentours pour repérer ne serait-ce qu'un visage familier. Ou même cet emblème identifiable entre mille. Celui orné d'une grande aile bleue et d'une blanche. Au loin, Je reconnu très vite le visage de Moblit qui me faisait de grands signes pour que je le rejoigne. Et c'est en trottinant que je me dirigeai vers lui. Mais si Moblit est là, est-ce que ça veut dire qu'Hanji est ici également? Non c'est impossible, elle doit forcément être au côté du major. À moins que...