[Fairy Tail] - Le Roi Des Dragons {Tome 1}

Chapitre 58 - 6ᵉ Partie (100 % Corrigé)

Acnologia se souvenait qu'il avait galéré pour essayer de trouver comment convaincre Ignir de le croire. Il ne les avait pas tués pour son bon plaisir, mais pour ramener l'ordre et la justice entre les humains et les dragons.

— Comment s'est passé ta réconciliation avec maman ? Je suis sûr qu'elle n'allait pas te laisser l'approcher ou lui adresser la parole.

— J'ai eu beaucoup de mal à trouver les mots pour convaincre Ignir de me croire.

« J'ai cherché comment convaincre ta mère que je n'étais pas si innocent que ça. Je me suis alors demandé comment prouver mon innocence à ta mère, et je me suis souvenu d'un lieu qu'on aimait tous les deux. Il fallait donc aller là où tout a commencé. Le village détruit à cause du dragon de la Braise. J'ai alors été devant la porte de chambre d'Ignir et je lui ai dit avant de partir.

— Ignir, j'aimerais que tu me rejoignes dehors. Je t'attendrai sur la colline, en face du manoir !

Je suis parti sans entendre la réponse de ta mère. Je l'ai attendu sur la colline, jusqu'à ce que la silhouette de ta mère me fasse de l'ombre. Je m'étais assis face au manoir et j'avais fermé les yeux en repensant à tout ce que j'allais lui dire. Je me suis relevé et on s'est fait face.

— Ne compte pas sur moi pour te pardonner aussi facilement. Tu resteras un monstre ! Le même que celui qui avait mis fin au règne des dragons.

— Tu ne diras plus cela si je te montre ce qu'il s'est passé le 21 mars, le jour où tes chaleurs ont commencé et que j'ai été pris par surprise.

— Tu m'as violée...

— Je ne t'ai pas violée. Je me suis arrêté au préliminaire avant de reprendre contrôle sur mon instinct et mon esprit. J'ai fui en posant un champ de force autour du manoir et de ses terres pour qu'aucune personne, malintentionnée te viole. J'ai demandé au majordome de veiller sur toi en mon absence. Je refuse de t'engrosser de force si tu ne le désires pas toi-même. Bref, viens avec moi...

Ta mère était surprise et ne s'était pas attendue à mon aveu. Je l'ai emmené devant le village détruit. Le visage pétrifié de terreur et ses larmes qui menaçaient de couler le long de son visage. Je lui ai présenté sous son nez, l'écaille de dragon que j'avais trouvé. Il l'avait prise entre ses mains en tremblant.

— Après avoir mis un champ de protection autour du manoir, je suis venu ici lorsque j'ai vu de la fumée noire dans le ciel. Quand je suis arrivé, tout était réduit en cendres, il y avait encore des petites flammes, mais aucune personne n'en est sorti vivant de cette attaque sauf un petit garçon que l'Académie a recueilli et va assurer son éducation. Je suis revenu au village en essayant de trouver des personnes qui essayeraient peut-être de survivre par leur propre force, mais ils étaient tous morts. Les soldats sont arrivés et ont pensé que j'étais le coupable, cependant je venais juste de partir de l'Académie et je n'avais pas quitté le manoir de toute la nuit. À moins d'être somnambule, mais je dors toutes les nuits et tu le sais. J'ai cherché la moindre indice pour avoir une preuve de mon innocence et je suis tombé sur cette écaille blanche. Je savais que ce n'était pas la tienne. Elle n'est pas arrondie sur l'un des côtés alors que celle que tu as dans ta main si. Et il n'y avait qu'un seul dragon qui en possédait des écailles comme ça. Je l'ai déjà rencontré et il m'a tenu tête la première fois avant de s'échapper. C'était avant de te rencontrer. Je voulais qu'il paye pour ses crimes et surtout pour que tous ses gens trouvent la paix. Je sais que c'est de la vengeance, mais si je n'avais pas agi, il aurait continué. Et lorsque je l'ai retrouvé... Il était sur le point de brûler un village vif. Je t'assure que j'ai essayé de lui faire changer d'avis, de voir le bon côté des choses de ce que toi, tu m'as montré et ce que ces villageois m'ont appris. Mais il continuait de traiter les humains de microbes, de moins que rien, de faibles et de minables. Il disait que ses terres leur appartenaient, que les humains avaient volé leur liberté. J'ai pourtant tenté de lui faire entendre raison que s'il tue les humains, il n'y aura plus personne pour le nourrir. Mais il n'a rien voulu entendre. Je n'ai pas eu le choix que de le tuer. Le chef du village m'a remercié d'avoir protégé son village en me remettant le plus vieux et ancien livre de dragon. Je pensais te le donner à mon retour après tes chaleurs. Je ne l'ai pas lu.

J'ai sorti un gros livre que Ignir prit doucement et fut étonné de voir la tête de dragon sur la couverture qu'il a passé ses doigts sur le relief de l'animal.

— Qui était ce dragon ?

— Le Dragon de la Braise !

Là, j'ai vu ta mère se crispait, quelque chose me disait que je n'avais pas été le seul à avoir croisé sa route.

— Tu l'as rencontré ?

— Je l'ai affronté pour le titre de Roi Dragon de Feu que ma mère m'a légué. Il voulait mon trône alors, j'ai été obligé de le vaincre.

— Oh... Je ne m'y attendais pas à ça...

— Il n'a plus jamais essayé de me prendre ma place. Il a vu que j'étais trop fort, trop puissant.

— Je n'ai pas osé ouvrir le livre. Tu étais plus légitime à l'ouvrir que moi avec mes mains souillées de sang de dragon. Je te pensais plus qualifier pour l'ouvrir et l'étudier.

— Tu pouvais...

— Je ne suis pas entièrement un dragon. Je ne suis qu'un chasseur de dragon pouvant se transformer en dragon. Toi, oui, tu es un pur dragon. Pas moi ! Les secrets des dragons ne devraient pas tomber entre les mains des chasseurs de dragons.

— Merci de respecter nos secrets...

— Je sais que je ne change pas de ce que j'étais par le passé, mais je ne pouvais pas laisser le dragon de la braise continuer de brûler des villes, des milliers de vies. Je sais que je ne vaux pas mieux qu'eux, mais si je n'avais pas agi, je laissais les dragons avoir raison sur leur raisonnement. Un raisonnement contraire envers tes objectifs.

— Et les autres dragons que tu as tués après le dragon de la braise, je suis d'accord pour mettre fin à ses jours, mais les autres...

— Ils avaient la même résolution que le Dragon de la Braise. J'ai essayé de les raisonner Ignir avec tes idéologies. J'ai essayé... Ils n'ont rien voulu entendre. Tous ceux que j'ai tués ces trois derniers mois, durant tes chaleurs. Ils s'apprêtaient tous à incendier des villes entières. Je ne sais pas vraiment si je devrais en être fière, mais l'une des femmes enceintes qui venait à peine d'accoucher alors que je venais de tuer un dragon s'apprêtant à brûler vif le village, a demandé ma bénédiction pour nommer son fils en portant mon prénom...

J'étais gêné et j'avais les joues écarlates que ta mère ne s'y était pas attendue à ça. Elle m'a alors demandé si j'avais refusé ou accepté.

— Tu as accepté ou refusé ?

— J'ai refusé de donner le nom Acnologia a cet enfant. Cependant, je lui ai donné le prénom d'Eden... Et elle a beaucoup aimé, comme son mari. Cet enfant méritait de porter mon vrai nom contrairement à moi. Je ne le mérite plus...

— Non... Tu le mérites, mais merci de faire preuve de gentillesse et de bienveillance.

J'étais touché que j'en avais les larmes aux yeux. On est rentré au manoir que je m'étais excusé pour les meurtres que j'avais commis, mais ta mère m'avait pardonné. Elle est partie dans sa chambre sans rien dire. Je crois qu'elle était partie à ce moment-là découvrir les secrets que contenait ce livre. »

— Maman a réussi à te pardonner malgré les meurtres que tu avais commis. Tu n'avais pas le choix. C'est une vie contre des milliers. On a toujours le choix, mais face à des milliers de vies. Je pense clairement que l'on n'avait pas trop le choix. Les humains n'avaient plus attaqué de dragons depuis la guerre. Ils étaient innocents et les dragons trop égoïstes, stupides et arrogants ne font pas attention à des détails importants. Ce sont toujours les dragons les plus sages que l'on pense être dangereux alors que c'est faux. Il faut savoir respecter les autres avant de se respecter soi-même.

— Je sais et malheureusement, les plus petites justices sont souvent les moins acclamer, remercier. On les voit fréquemment d'un mauvais œil.

— Malheureusement... Soupira Natsu en connaissant ses injustices en tant que mage.

Acnologia sourit en sachant que Natsu avait déjà connu des injustices en étant mage. Ce n'était pas simple pour lui, mais il faisait régner l'ordre et la justice à sa manière et du mieux qu'il le pouvait.