Chapitre 57 - 5ᵉ Partie (100 % Corrigé)

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Du côté d'Acnologia, il était en train de réconforter son fils en larme. Ce n'était vraiment pas simple pour lui, il dut chanter sa berceuse pour calmer Natsu et avoir son attention. En s'arrêtant sur la dernière note de la chanson, il capta deux perles grises, rougit par les larmes. Il lui parla avec douceur et amour pour son fils afin de ne pas le brusquer si vite après une peine de cœur. Une peine lourde à gérer. Car à cet instant, Acnologia comprit que son fils sera à tout jamais fragile et brisé. Il en voulait à Sting. Il ne supportait absolument pas la manière dont Sting s'y prenait pour lui faire du mal. Surtout faire du mal à son bébé, son Prince Dragon Rose. Il n'aimait pas qu'on s'en prenne à sa famille. Il embrassa son front avant de prendre la parole.

— Oublie-le, il a fait la pire erreur de sa vie de ne pas voir la rareté que tu as en toi. Tu es quelqu'un d'extraordinaire et s'il ne le remarque pas, c'est qu'il ne te mérite pas mon Prince Dragon Rose !

— Papa...

— Je suis là mon bébé ! Je serai toujours là pour toi quoi qu'il arrive.

Natsu sourit faiblement, rassuré ! Il ne doutait pas de son père, mais avec les événements en ce moment, Natsu avait besoin de son père plus que n'importe qui, le temps du rétablissement de son frère, Ignia. Natsu finit par se calmer et se concentrer sur le passé de ses parents.

— Comment ça s'est passé ensuite ?

— Alors laisse-moi te raconter qu'après le choc de notre vicomte et s'être évanouie. On l'a ramené chez lui, le lendemain.

« On était sur le dos de ta mère et le vicomte l'a dirigé en direction d'un manoir qui deviendra le nôtre plus tard. Ça avait attisé la curiosité des habitants du village qu'un dragon se soit posé pas loin d'eux. Après être descendu, on a fait face à un majordome qui s'était inquiété pour le vicomte. J'avais fait un résumé de ce qu'il s'était passé et les habitants comme le majordome étaient tous heureux et soulagés de savoir le vicomte en vie et sauver. Ils remercient aussi Ignir de l'avoir raccompagné et le majordome en signe de respect d'avoir sauvé le vicomte à accepter de nous héberger. Ignir dormait dehors, étant un dragon et moi, je n'étais absolument plus habitué à dormir dans un lit. J'étais gêné, mais je ne pouvais pas refuser. En plus le regard de ta mère sur moi, qui me faisait comprendre que je devais apprendre à connaître les humains et à les comprendre. Puis au fil des jours, on a commencé à sympathiser avec les habitants. Je ne m'étais jamais senti aussi ouvert d'esprit et surtout aussi gentil et aimable envers eux. Je me sentais comme chez moi, et Ignir laissait les enfants jouer principalement sur son dos. On avait gagné la confiance des villageois. Ils nous ont défendus contre les soldats qui avaient chassé Ignir au début de notre rencontre. Ignir avait fini par expliquer aux soldats que lui et ses amis dragons étaient en train d'élever un enfant pour leur apprendre la magie anti-dragon et qu'ils avaient passé un pacte de paix avec les humains pour une cohabitation et protection envers l'humanité. Il n'avait pas dit aux soldats la véritable mission de ses enfants. Une journée, ta mère avait finalement réussi à devenir humaine. Bon, il était nu, mais je lui ai prêté mon manteau pour le couvrir. Avec l'aide du majordome, on a pu trouver des vêtements à la taille de ta mère et ça lui allait vraiment bien. En guise de remerciement, le vicomte avait signé sur son testament qu'il remettait ses terres, ses jardins ainsi que son manoir à moi et à ta mère. Avant sa mort, le vicomte nous a dit ses derniers vœux avant de mourir. Ça avait touché ta mère qui acceptait difficilement que les humains devaient mourir un jour. Surtout les proches. Puis à la mort du Vicomte, on a gardé le majordome, car travailler en ses lieux et environnements, c'était toute sa vie. Il s'était donné corps et âme et avait souhaité continuer jusqu'à son dernier soupir. On a accepté et puis ça ne nous a pas posé de problème. Du moment qu'il faisait ce qu'il lui plaisait, on n'allait pas le déranger ou lui interdire. Mais pendant ce temps, Ignir avait des difficultés à m'accepter en étant humain. Il se remettait en question, ce que j'avais fait depuis tout ce temps. Mon dragon était encore dangereux et pouvait à tout moment se retourner contre les dragons. Pourtant, il fallait que je le maîtrise et jusque-là, ça n'a pas été simple. J'ai pu reprendre le contrôle sur mon côté dragon avec de la chance. Il faut désormais que j'ai un peu plus confiance en mon côté dragon et que lui me fasse confiance à mon jugement. Si j'exigeais que ce dragon devait vivre, alors il devra l'accepter, mais cela prend du temps. Puis les chaleurs sont arrivées et j'ai failli violer ta mère le premier jour des chaleurs. J'ai repris mes esprits et je suis parti en informant le majordome de prendre soin d'Ignir en mon absence. J'ai ensuite placé un champ de protection autour du manoir, empêchant quiconque de venir s'en prendre à Ignir. En m'éloignant du manoir, j'ai vu de la fumée noire et je me suis approché quand j'ai découvert le village totalement en cendre. J'ai eu mal au cœur, je me suis sentie chez moi, et aimée dans ce village. J'étais moi-même en leur présence. Je n'étais plus quelqu'un de si dangereux. J'étais prêt à me sacrifier pour eux. Mais après plusieurs heures de fouille, j'ai demandé à l'Académie qui se situait dans les environs s'il y avait des survivants et ils m'ont rapporté qu'il n'y avait qu'un petit garçon. Je ne pensais pas que ce serait Zeref qui aurait survécu. Je suis retourné au village en essayant de sauver, si je le pouvais, ceux qui auraient essayé de survivre par leur propre force. Mais il n'y avait aucun survivant. Les gardes sont arrivées et j'ai fait le rapport. Ils pensaient que j'en étais responsable, mais j'ai affirmé ne pas avoir quitté le manoir de toute la nuit. Je venais à peine d'arriver, et je leur ai promis de chercher le véritable coupable. Alors, j'ai cherché la moindre indice puis j'en ai trouvé une. Une écaille de dragon blanche. Elle était carrée sur les trois côtés, mais le bas était arrondi. Je l'ai donné aux soldats et je savais à peu près qui avait ce genre d'écailles. Je suis parti à sa recherche et je l'ai trouvé prêt à s'attaquer à un autre village bien éveillé. Le Dragon de la Braise. Les villageois étaient terrifiés derrière moi et je le ressentais.

Tu oses t'en prendre à plus faible que soi ? Grognais-je de colère après le Dragon de la Braise.

Le tueur de dragon... Tu oses défendre ses faibles et misérables humains. Toi, le tueur de dragon. Ces misérables humains ont volé notre liberté. Ce sont nos territoires, nos terres. On était là avant eux.

Tu penses que ses terres vous appartiennent, mais il n'y a pas écrit vos noms à ce que je sache. Si vous tuez tous les humains, qui va vous nourrir ? Ils sont l'équilibre même de l'écosystème. Vous êtes stupides et égoïstes. Vous ne pensez qu'à votre estomac.

Ah parce que maintenant, tu t'abaisses à ses microbes. Tu es trop naïf pour un tueur de dragon.

Tu refuses d'admettre que les humains sont plus fantastiques que les dragons. Vous ne savez pas aimer, alors que les humains si. Vous les dragons, vous êtes tellement stupide, égoïste et arrogant. Vous êtes incapable de voir le bon côté des choses d'eux.

Sale petit effronté.

Le Dragon de la Braise m'a attaqué et j'ai été obligé de le tuer. Je n'ai pas réussi à lui faire entendre raison. J'ai été remercié par les habitants qui m'ont offert un livre assez ancien. Il était marron avec des ornements en bronze. Il y avait la tête d'un dragon dessus, sur la première de couverture. Je me suis beaucoup posé la question de ce que c'était, mais je l'ai gardé pour le donner à ta mère. Je pensais que ça lui serait utile pendant la journée puisqu'il ne voulait pas beaucoup m'approcher. Mais surtout qu'elle était la mieux placée pour le lire que moi. Et ça risqué d'être pire après avoir tué certains dragons qui s'en prenaient aux villages. Après la saison des amours, je suis revenu au manoir. Ta mère était fatiguée après avoir ressenti et subi la saison des amours. Moi aussi, j'étais fatigué, mais mon côté dragon commençait à comprendre que tous les dragons n'étaient pas tous stupides, égoïstes et arrogants. J'ai mangé le petit déjeuner en compagnie de ta mère, mais je m'étais fait silencieux. Puisqu'elle ne voulait plus m'adresser la parole, je ne le ferais pas non plus. Le majordome est arrivé et m'a remercié, pour avoir empêché les dragons de brûler des villages et là... Ta mère m'a incendié en me hurlant dessus tandis que j'essayais de me défendre.

Tu ne changeras donc jamais ! Tu resteras toujours le meurtrier que tu étais... Je pensais que tu aurais mis de côté ta rancœur et ta vengeance sur les dragons. Finalement, tu ne tiens vraiment pas ta parole. Tu ne mérites plus d'avoir ma confiance !

Mais Ignir...

La ferme !! Je ne veux plus t'entendre, tu m'as violé pendant mes chaleurs, je n'ai rien demandé de tout ça ! Tu ne vaux pas mieux que ses meurtriers. Tu leur donnes raison. Comment j'ai fait pour croire que tu pourrais changer d'une personne aussi meurtrière en une personne gentille et bienveillante ? Je me demande vraiment pourquoi je t'ai aidé ! J'aurais préféré qu'on ne se rencontre jamais ! N'ose plus jamais m'approcher ! Je ne veux plus t'entendre, ni m'adresser la parole.

Ta mère est partie ensuite dans sa chambre, ses mots étaient durs, mais je les ai encaissés sans rien dire. Je savais que ta mère allait m'en vouloir, mais je n'imaginais pas perdre sa confiance.

Laissez-lui du temps ! J'irai lui parler si vous le souhaitez ! Vous avez sauvé de pauvres gens menacés de se faire brûler vif. Vous avez fait ce qui était juste. Si vous ne les avez pas tués, qui sait s'ils n'allaient pas continuer derrière votre dos. Les plus petites justices sont souvent les moins remarquées et récompensées.

Les mots du majordome m'avaient faiblement remontés le moral. J'avais un espoir de récupérer Ignir... Enfin récupérer... Si je pouvais utiliser ce mot puisque Ignir ne m'appartenait pas. Je ne m'étais pas unie à lui. »

— Maman n'a pas été de main morte dans ses mots.

— Quand ta mère est éprise de tristesse, elle laisse tout sortir et parfois ça peut être blessant. Aujourd'hui, j'ai appris à la connaître et je sais quand et comment agir face à ses sentiments, ses réactions.

— Tu as été comme moi, non ?

— Non, grâce au majordome, j'avais de l'espoir de le récupérer, mais sans lui et ses paroles remplies de sagesse, j'aurais sans doute ressenti ce que tu ressentais.

Natsu ne s'imaginait pas entendre les paroles dures de sa mère auprès de son père. Il ne pensait pas que sa mère en aurait été capable. Elle, qui était si sensible et fragile. C'était impossible aux yeux de Natsu.

[Fairy Tail] - Le Roi Des Dragons {Tome 1}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant