Chapitre 172 (100 % Corrigé)

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Ignia alla voir son fils, il entra dans sa chambre sans frapper en sachant qu'il ne voudra pas le recevoir. Le dos tourné d'Aaron lui montrait qu'il n'était pas hostile à parler.

— Aaron...

— Pars de ma chambre... Tu préfères lui que moi...

— Non Aaron, tu as toujours été mon bébé et tu le resteras à jamais. Je ne te remplacerai jamais Aaron...

— Tss... De belles paroles en l'air !

— Aaron, je suis sincère ! Regarde-moi et vois comme je suis sincère !

Aaron souffla avant de se redresser et de regarder sa mère. Mais il se figea en voyant le visage rougit de sa mère.

— Je ne me tiendrais pas devant toi si je n'étais pas sincère sur mes mots. J'ai moi-même mit fin à ma relation. Je ne cherchais pas à te l'imposer comme père. Même s'il était mon partenaire de vie, on voulait recommencer à zéro. Reprendre les bases de la confiance. On avait posé nos limites, nos conditions. Je n'aurai pas été prêt à avoir des enfants avant des années. Même si je viens à en avoir, tu seras irremplaçable parce que je sais que ces futurs enfants que j'aurai, auront un grand-frère formidable... Lui dit sa mère, posant sa main sur sa joue qu'Aaron eut des perles de larmes sur le coins de ses yeux.

Lui, être un grand frère formidable ! Il n'avait jamais pensé à cette option. Un grand frère remarquable et protecteur comme l'est sa mère envers son frère.

— Je voulais t'en parler, mais on est tombé malade au mauvais moment. Mais ne rejette pas Merkphobia... Ne me force pas à choisir, Aaron ! Je ne veux pas faire de choix entre toi et Merkphobia quand je sais que je peux vous prendre tous les deux.

— Il t'en a parlé...

— Oui... On a posé chacun des limites, des conditions qui nous satisfait pour le moment.

— C'est-à-dire ?

— On voulait y aller doucement, progressivement. Que notre relation mettrait deux voir trois ans, on s'en fichait. J'étais toujours méfiant et Merkphobia le savait, il ne me forçait à rien. Justement, il se pliait à ce que je désirais. On en avait parlé ! Si ça avait été une autre personne, croit moi qu'elle n'aurait pas eut ton autorisation ou celui de mon père pour m'avoir. Il m'aurait déjà engrossé. Il s'en ficherait de mon vécu, du moment que je lui appartenais. Pour Merkphobia, c'est le contraire, il est doux, gentil et va chercher à me rassurer. Il va plus chercher à satisfaire mes besoins que ses propres besoins. Il réprimande son instinct animal pour moi.

— Il est vraiment... gentil et... attentionné ? Demande Aaron, voulant être sûr de ce qu'il avait bien entendu.

— Oui, il passe mes besoins avant les siens. Aaron, ça fait quatre cents ans qu'il m'aime et qu'il m'attend. Il a plus sacrifié que les autres dragons divins. Il m'avait reconnu bien avant que tu ne viennes au monde. On était très jeune ! J'avais à peine la trentaine au moins quand il m'a reconnu.

Aaron était totalement désemparé ! Merkphobia s'était retenu pendant quatre cents ans. Est-ce qu'il pouvait lui faire confiance ? Ignia s'assit sur le bord du lit de son fils.

— J'avais déjà prévenu Merkphobia avant qu'on tombe malade que tu aurais besoin de temps. Tu n'étais pas forcément obligé de l'accepter tout de suite et Merkphobia ne te forcera pas. Il faut que ça vienne de toi. Mais si j'ai essayé de me rapprocher de Merkphobia c'est parce que j'écoutais ce que me disait mon cœur. Ces jours d'impressions m'aidaient à prendre la décision si je pouvais le laisser être mon partenaire ou non. Mais jamais, tu seras remplacés. Tu sais très bien que tu peux venir me voir quand tu veux. Ce n'est pas parce que je passe mon temps avec Merkphobia que tu ne peux pas me voir. Surtout qu'hier, je voulais t'en parler, mais tu m'as crié dessus de toutes les décisions que l'on a prise.

— Je suis désolé maman... Mais je...

— Je sais, tu avais peur de me perdre...

— Pardon maman ! Mais je ne supportais pas de te voir traîner avec lui... J'avais peur de te perdre.

— Tu ne me perdras jamais mon bébé ! Allez, viens là !

Aaron alla dans les bras, ressentir l'étreinte de sa mère, c'était une pépite à ses yeux. Il ne voulait pas perdre cet amour qu'il partageait avec sa mère.

— Je t'aime maman ! Je ne veux pas te perdre...

— Je t'aime aussi ma petite pomme d'amour.

Aaron rit faiblement avant de serrer encore plus fort sa mère, cherchant son amour qu'il portait pour lui. Sentir les lèvres de sa mère sur son front, il sourit pendant que sa mère joue avec les doigts de sa main gauche avant qu'il ne lui adresse la parole.

— Sais-tu ce que signifie un baiser sur le front ?

— Aucune idée, pourquoi on en fait ? Papy le fait beaucoup sur toi.

— Eh bien, Merkphobia me l'a expliqué et je comprends encore mieux le sens de la signification.

— C'est-à-dire ?

— La signification du baiser sur le front est un geste protecteur. La personne veut montrer qu'il tient à son ami ou un membre de sa famille et veille à ce que rien de mal ne lui arrive. Un baiser sur le front signifie également que la personne veut rassurer son ami ou le membre de sa famille s'il ou elle est triste ou inquiète.

— Vraiment ?! Mais alors c'est pour ça que papy t'en fait tout le temps...

— Bien sûr ! C'est aussi pour ça qu'il ne cesse de menacer Merkphobia par peur qu'il m'arrive quelque chose de mal. Il cherche, à sa manière, de me protéger.

Aaron était émerveillé, il sourit et profita de l'amour de sa mère avant de poser la question.

— Tu vas te remettre avec Merkphobia ?

— Ça va être difficile...

— Pourquoi ?

— Il est parti du manoir, Aaron ! Il ne reviendra plus...

Aaron s'arrêta de respirer, Merkphobia était parti du manoir, il se demandait pourquoi ? Était-ce lui le fautif ?

— Mais... Pourquoi ?

— Il est parti du manoir parce qu'il ne peut plus attendre, quatre cents ans, c'est long. Il m'a attendu pendant longtemps et ses derniers jours passés ensemble lui avait donnés un semblant d'espoir qu'on pourrait être ensemble. Le fossé qu'il y a entre lui et moi existera toujours. Il ne veut pas te retirer ta mère, Aaron. Il est parti aussi parce qu'il ne voulait plus souffrir. En restant ici, il continue d'espérer quelque chose qui ne se réalisera pas.

Aaron comprit alors mieux les mots de Merkphobia de ne plus s'immiscer entre lui et sa mère. Il devait faire quelque chose pour réparer ses erreurs. Il n'aimait pas voir sa mère triste.

— Je pensais faire quelque chose de bien pour moi, mais au final, je fais le mal autour de moi.

— Non maman ! Certes, je mettrais du temps, mais ne me force pas à l'accepter tout de suite...

— Je n'ai jamais voulu te forcer à l'accepter tout de suite. C'est pour ça que je voulais t'en parler hier, mais tu ne m'as pas laissé le temps de te l'expliquer.

— Je suis désolé maman de te faire du tort, de vous faire du tort.

— Non, c'est moi qui t'ai fait du tort, mon ange !

— Maman...

Ils profitaient un moment d'amour tous les deux, entre mère et fils avant de prendre la décision de partir à la recherche de Merkphobia et de le ramener à la maison.

[Fairy Tail] - Le Roi Des Dragons {Tome 1}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant