[Fairy Tail] - Le Roi Des Dragons {Tome 1}

Chapitre 59 - 7ᵉ Partie (100 % Corrigé)

Natsu avait envie de connaître la suite. Il ne pensait même plus à Sting. Le passé de ses parents le fasciné au point d'en être émerveillé ou en colère contre certains évènements. Mais il y avait un événement qu'il voulait comprendre particulièrement. Celui qui a tout basculé et qui a coupé cette méfiance entre ses parents.

« Les jours et les mois d'étés étaient éprouvants pour nous, on allait quasiment se baigner dans la piscine derrière le manoir pour éviter d'avoir trop chaud. Bien sûr, on mettait chacun sur notre corps, la crème solaire. Ignir n'était pas du tout prêt à ce que je le touche. Depuis l'épisode de ses chaleurs. Il était sensible au toucher. En même temps, je le comprenais. Il avait à la fois peur que je le viole ou que je lui fasse des attouchements. Mais je n'étais pas comme ça, on n'avait pas assez confiance l'un en l'autre pour se prendre dans les bras ou frotter le dos de l'autre quand il était triste. Certes, on avait repris à se parler, mais progressivement. Ignir ne me fuyait plus autant ou qu'il m'évite. Il faisait quand même l'effort de discuter avec moi. Je crois qu'il voulait être rassuré que j'avais changé et qu'il pouvait me faire confiance. Il me mettait à l'épreuve. Mais une journée, quatre mois avant nos un an, lorsque l'on s'est rencontré, j'ai eu une violente dispute avec ta mère. Une dispute en rapport avec les dragons. On voulait pourtant discuter doucement, mais le ton était vite monté quand je lui ai dit qu'un autre dragon avait failli s'attaquer à un village et que j'étais obligé de le tuer... Ta mère s'est enfuie en larmes. On se voilait la face, mais on était tombé amoureux l'un de l'autre. On ne s'en rendait pas compte, on était trop aveugle pour le voir. Je m'en suis voulu, alors quand j'ai entendu le cri de détresse de ta mère, je suis allé voir. Elle avait pris la direction de la prairie au pied des trois montagnes entourant le manoir. Cependant, avant la prairie, il y avait un fossé assez large et le pont n'était plus aussi stable qu'avant. Je me suis rapproché en faisant attention à certaines planches qui étaient instables et pourraient craquer à tout moment. C'est en arrivant à la planche cassée que ta mère était suspendue à une corde prête à casser à tout moment. Je me suis allongé sur le ventre et j'ai dirigé ma main vers lui pour lui venir en aide. Ta mère pleurait et avait à la fois peur du vide.

— Ignir attrape ma main !

— Non, tu es un monstre ! Je ne peux pas te pardonner pour ça... Tu m'as trahie une nouvelle fois.

— Je ne l'ai pas tué pour mon bon plaisir, mais seulement pour protéger les humains. Quel dragon je serais si je ne protégeais pas ses vies humaines, auxquelles j'ai appris à vivre avec eux, à tes côtés. Je sais que je ne vaux pas mieux qu'eux, mais le laisser brûler des milliers de vies est injuste. Je ne pouvais pas le laisser faire. C'était une vie contre des milliers. Qu'est-ce que tu aurais fait à ma place ? Si la parole ne fonctionne pas pour leur faire entendre raison. Comment souhaites-tu leur faire comprendre ce pourquoi, toi et tes compagnons se battent ? Ignir, tu m'as toi-même fait ouvrir les yeux sur les humains et certains dragons qui sont prêts à protéger les humains. Je ne l'ai pas tué par gaieté de cœur. Je n'ai pris aucun plaisir à le tuer. S'il te plaît, laisse-moi t'aider à remonter. La corde va céder.

Ignir avait beaucoup hésité, mais en voyant la corde prête à céder et le vide qu'il avait sous ses pieds. Il ne voulait pas mourir, ça je le savais.

— S'il te plaît Ignir, le temps presse, la corde ne tiendra pas. Même si tu tombes et que tu te transformes en dragon, le fossé n'est pas assez large pour ta forme draconique. S'il te plaît Ignir, prends ma main ! Suppliais-je en essayant d'étirer mon bras jusqu'à lui tout en faisant attention.

Le pont n'était pas stable et je pouvais à tout moment tomber moi aussi. Ignir réussit à décrocher une main de la corde et d'attraper ma main. Je lui donnais mon autre main avant de le remonter doucement, en faisant attention puis je le pris près de mon torse, me retrouvant assis sur une place de bois. J'étais essoufflé par l'effort. Cependant, Ignir tremblait dans mes bras et je savais qu'il avait eu peur. Mais on était sur un pont instable, il fallait partir avant qu'il ne cède. Et l'avoir dans mes bras était un miracle. Lui qui avait du mal à me laisser le toucher.

— On devrait sortir de là avant que le pont ne cède. Il est instable.

— Comment en sortir maintenant ?

— Je suis venu ici, on peut en ressortir sans problème si tu suis mes pas.

Je me suis relevé avec prudence, en gardant Ignir dans mes bras. J'observais autour de moi pour savoir si je pouvais le lâcher sans problème en vérifiant l'état des planches du pont. Sur celle où on était, elle était assez rigide pour nous supporter.

— Accroche-toi à la corde, je vais passer en premier.

Ta mère m'avait obéi et en observant l'état des planches, j'ai posé mon pied là où il fallait. Je sentais le regard dans mon dos d'Ignir. Une fois arrivé sur la terre ferme en toute sécurité. J'ai alors regardé ta mère en espérant qu'elle ait mémorisée les planches que j'ai utilisées.

— À toi désormais, j'espère que tu as mémorisé les planches que j'ai utilisées pour arriver jusqu'ici ?

– Comment tu as fait ça ?

— Je me fis à l'état des planches.

Ta mère a alors essayé de suivre le chemin que j'ai pris sans lâcher la corde. Il avait trop peur. Une fois pas loin de moi, je lui donne ma main qu'il saisit avec joie avant que je le tire d'un coup sec. Seulement, j'avais oublié un détail... Je n'avais plus d'équilibre alors, je suis tombé sur le dos avec ta mère sur moi. Elle en riait, se moquant de moi. On s'est mis assit que j'ai gardé Ignir dans mes bras, lui mettant sur ses épaules mon manteau.

— Ça va mieux ?

— Merci et je suis désolé de m'être emporté comme ça et d'avoir fui...

— Non, c'est moi qui m'excuse, c'est un peu de ma faute si tu t'es retrouvé en danger.

Je crois que cette journée a été la plus grosse frayeur de ma vie, mais aussi la plus belle parce que quand on s'est regardé. On était hypnotisés par nos regards et qu'on ne s'en était pas rendu compte qu'on se rapprochait. Finalement, on s'est embrassés avant de nous faire interrompre par le majordome du manoir, paniquant et se demandant si on n'avait rien de grave. Je l'avais rassuré qu'on n'avait rien et qu'Ignir allait bien. On était rentré au manoir que le Majordome nous avait fait un chocolat chaud pour nous réconforter. On le méritait, mais on ne s'est plus parlé, moi et Ignir depuis le baiser. Tout était basculé en nous ! On ne savait plus vraiment ce qu'on voulait, ce que cela voulait dire. »

— Tu es sérieux, vous vous êtes évité après ?

— On était trop gêné quand on était seul entre nous. On faisait en sorte que le majordome reste dans la pièce avec nous pour éviter d'être embarrassé sur les questions qu'on ne voulait pas entendre.

— Mais il a dû voir la tension entre vous, non ?

— Oui, il m'a même demandé ce qu'il se passait même s'il se doute de quelque chose. Il nous avait un peu surpris à nous embrasser, mais je pense qu'en nous demandant, il voulait nous entendre le dire, à voix haute ce que l'on ressentait.

Natsu en riait de voir ses parents jouer à chat et à la souris. Acnologia sourit en voyant son fils rire à la suite de l'épisode de tristesse que son partenaire de vie lui faisait ressentir. Il comptait bien surveiller Sting pour son comportement stupide et égoïste qu'il avait envers son fils.