Speedmaster

SPEED...

DRING DRING DRING ...

Je ne suis vraiment pas du matin . Je plonge ma tête sous la couette . Allez Ever bouge ton cul . Je saute du lit , ce matin j'ai un rendez-vous très important ...
Me dirige vers ma kitchenette, allume ma machine à café, j'attend que mon nectar finisse de couler, saute sur le contour et porte ma tasse à mes lèvres . Mon tel se mets à biper en continue . Je jete un œil à l'écran et mon cœur se serre . Les folles me bombarde de messages d'encouragements et de recommandations. Que je les aiment ma bande de déjantées .

Une fois doucher j'enfile ma combinaison , prends mes clés , mon casque . Au sous sol ,j'ouvre mon box . Mon bébé apparaît, j'enfourche mon bolide et entre dans la circulation, slalome entre les voitures . En sortant de la ville je pousse les gaz et m'évade dans les accélérations . J'ai besoin de ça, de ce quota d'adrénaline pure que me procure la vitesse... Trente minutes plus tard j'arrive devant le portail de sécurité, montre mon badge au gardien , qui d'un signe de tête m'ouvre et me laissant accéder à l'enceinte. Me dirigeant vers le numéro quatre je visualise les infrastructures, je dois reconnaître que c'est pas mal du tout . Je coupe le moteur , descend et me présente au stand comme prévu . Un homme d'une cinquantaine d'années se tourne a mon approche, un sourire étire ses lèvres .

—Ever je présume ?
—Exact.
—Vous êtes ponctuel très bon point , je me présente Lisandro je suis le chef de cet écurie.
—Enchanté Monsieur .
—Pas de Monsieur avec moi , je fonctionne avec le respect et la confiance comme une grande famille , tout mes coureurs sont comme mes enfants , je les félicite mais les engueule quand il ne font pas ce que je veux et comme je le veux .
—Très bien mon..Lisandro .
—Bien. J'ai entendu parler de toi , je dois dire que j'ai été impressionné mais je ne veux que les meilleurs, malheureusement je ne suis pas le seule à prendre les décisions.
— Comment ça ?
—Je suis le responsable mais pas le propriétaire, il doit passer pour évaluer tes capacités. Et ce qui va jouer contre toi c'est que dans la profession de coureur les femmes n'ont pas la majorité. C'est un milieu plutôt machiste avec des principes fermés ou tu va te faire des ennemis. Est tu prête à encaisser les sous entendus , les remarques sexiste.
—Ce n'ai pas un problème pour moi , je sais me défendre . Je n'aime pas me faire marcher sur les pieds .
—J'aime ton caractère et ton franc parler, dans un premier temps tu vas faire trois tour de chauffe pour que tu puisse visualiser la configuration du circuit , ensuite montre moi tes capacités sans trop pousser non plus .

Je lui réponds d'un signe de tête , me dirigeant vers ma moto , me repasse notre conversation, les critiques font parti de mon quotidien, les hommes ne comprennent pas qu'une femme puisse être aux commandes d'un engin qui peut passer à cent cinquante kilomètres heures en trois secondes . Faut dire qu'avec mon petit gabarit je me dois une concentration de chaque instant, je n'ai pas le droit à l'erreur .
Me positionnant au départ je me concentre pour ne faire plus qu'un avec ma moto .
A l'arrêt je donne deux coups de poignet pour faire vrombir le moteur . L'agent de piste baisse son drapeau. Go! C'est parti ...
Mon engin prend de la vitesse, le paysage défile, ma concentration est au maximum . Premier virage à gauche se présente à moi je réduis ma vitesse , le passe sans accro . Facile . Le circuit se complique des virages en épingle se succède me propulsant sur la gauche de ma moto , je me colle à l'asphalte, fais corps avec elle , me redressant je visualise une ligne droit , mets les gaz à fond pour rattraper le temps perdu même si je ne suis que dans mon premier tour de chauffe . Je passe la ligne d'arrivée. Allez Ever tu peux mieux faire . Le deuxième tour passe mieux que le premier presque arrivé au départ le panneau arrêt au stand clignote. Et merde , j'y suis allé un peu trop fort , je me déporte vers la droite tout en rentrant au stand . Juste le temps de couper les gaz et de mettre ma moto sur béquille, que se matérialise dans mon champ de vision un montagne de muscles dans un costume bleu , aux chevaux noir , lunettes aviateur , mâchoire carré . Je n'ai pas le temps de rester dans ma contemplation qu'il me beugle dessus .

—Non mais ça va pas , on t'a dit de faire trois tour de chauffe et de ne pas aller trop fort . Tu ne connais pas le circuit, tu veux mourir ou quoi . Il est hors de question que je prenne le risque . LISANDRO ! Mets moi ça dehors tout de suite .
—Non mais il se prend pour qui celui la , il a un complexe d'infériorité ou quoi . T'es qui toi ?
Ma voix étouffée par mon casque je suis même pas sûr qu'il m'ai entendu.
—Nino calme toi .
—Me calmer tu rigole j'espère, tu as vu ce que ce petit con à fait , les risques qu'il a pris.

C'est bien ça il ne m'a pas entendu , me prendre pour un homme , tu va tomber de haut mon grand , mon sourire ce dessine , je jubile déjà de voir sa tête quand il va comprendre que il est elle . Je détache lentement mon casque l'ôte et secoue mes cheveux . Mon regard ce plante dans sa direction .

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Voilà , j'espère qu'il vous plaira 😉 .
  Dites moi .
Bonne journée.