Chapitre 2

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PDV DEIDARA

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     Je poussai des cris effroyables, et me débattais contre mes agresseurs.

          Lâchez-moi... Ne m'emmenez pas là-bas... Hidan, sale batard viens me chercher...!

    Mais bien sûr aucuns de ces mots ne franchirent mes lèvres. la sécurité qui avait été chargé de me faire sortir, m'emmenait quelque part. Dans un endroit que je connaissais beaucoup trop bien.
Ils m'emmenaient dans « la fosse ». Je m'en étais déjà échappé après un mois de supplices, et Hidan était chargé de m'y ramener. pourtant il m'avait épargné, et aussi insupportable pouvait être sa compagnie je lui en était redevable. mais je ne pouvais pas toujours compter sur lui, et je me doute bien qu'il ne se préoccupe pas de mon sort en ce moment même.

        Je vais les tuer... Je vais les tuer...!

    Je me laisse entraîner par ma haine envers ces hommes. cette haine envers l'hôpital, ma haine contre Akatsuki.
Je tombai soudainement sur mes genoux, les mains tremblantes devant mon visage.
Ces mains avaient une chose répugnantes. je les détestais. elles m'apparaissaient à présent comme une torture. en fermant les yeux, le souvenir des expériences qui ont été faites sur moi me firent sangloter de douleur.

        Ces monstres... comment ils ont pu se dire que ça serait... une bonne idée de greffer des bouches dans les mains...?

    En effet, l'Akatsuki derrière sa facette d'hôpital réglo, était aussi un hôpital psychiatrique illégal qui menait des expériences sur des êtres humains déjà atteints de maladies. à aucun moment ils se sont trouvé cruels de faire ça, car pour eux "nous sommes déjà malades, on comprent rien. nos vies n'ont pas de valeurs. autant en faire quelque chose."

C'est ainsi que l'Akatsuki avait voulu me greffer des bouches sur les mains pour voir s'il était possible de modifier la trajectoire du son ou plutôt de la voix. bien évidemment cela avait échoué, et en plus de ne pas parler des mains je ne pouvais plus parler tout court. j'avais perdu la voix ce jour-là, mais aussi ma raison.

Une impression terrible m'envahit, comme si j'étais sous l'eau, coupé du monde, entendant la sonnerie d'urgence comme un son lointain. Cette alarme signifiait qu'il y avait eu des coups de feu. je secouai la tête pour retrouver mes esprits.

trois hommes au sol, baignant dans une flaque de sang. c'est ce que je vu, et ce qui me motiva à me bouger.
je n'avais qu'une "personnalité" en trop, et c'était plus une voix qu'autre chose à vrai dire. Je gardais plus ou moins le contrôle de moi-même et avais la chance de ne pas avoir tous les symptômes d'une schizophrénie, comme l'amnésie par exemple. je me souvenais donc parfaitement de ce que je faisais ou avais fais, mais n'en était pas conscient lorsque j'écoutais ma voix intérieure.

je n'y pouvais rien. je n'avais pas choisis de vivre comme ça. je pensais que c'était normal, tout le monde parlait de sa petite voix intérieure. tout le monde pas vrai ? la seule différence est que la mienne me crie de tuer ceux qui s'en prennent à moi ou me blessent. mais c'est normal ça aussi non ? ce n'était pas une raison suffisante pour que ma sœur me regarde avec tant d'effroies... mais alors pourquoi elle m'avait abandonné ?

ces épisodes sanglants et douloureux avait créé en moi des traumatismes appelés "état de stress post-traumatique" et la vue de ma sœur m'abandonnant aux expériences contre une grande somme d'argent fit développer en moi un « trouble de la personnalité limite ». maintenant je ne vaux vraiment rien. je ne peux plus parler.
et si les choses ne peuvent pas être dites... alors je les montrerai. communiquer des émotions à travers une œuvre, après tout n'est-ce pas cela le véritable art ?

Schizoïde × ʰˑᵈ ⁺ ᵏˑᵏᶻ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant