Chapitre 8

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Les trois membres la famille avait les yeux qui brillaient, en voyant comment la demeure avait été décorée pour les fêtes ; il y avait des guirlandes partout, des bougies avaient été allumées sur chaque meuble, des boules à neiges avaient été accrochées à des lustres pour donner l'illusion qu'il neigeait dans la demeure. Mais surtout la chose la plus impressionnante et la plus visible dans l'entrée, fut le gigantesque sapin d'au moins trois mètres de haut, qui trônait juste à côté de l'escalier central en marbre, qui donnait sur chacun des côtés du premier étage. Et cette bonne odeur de biscuits qui cuisaient dans le four, c'était sûr on était bien à Noël. Mais ils furent rapidement sortis de leur rêverie par un bruit sourd et régulier qui venait du premier et se dirigeait vers eux.

– Oh ! vous êtes enfin arrivés ! dit une voix d'homme assez grave, pourtant de façon chaleureuse.

– Grand-père !! hurlèrent de joie les deux enfants, avant de se précipiter vers les escaliers pour rejoindre Jude. Mais au moment d'arriver à sa hauteur ils ralentirent leur cadence et firent le plus calmement possible un gros câlin collectif.

Rapidement, Lucy rejoignit son père et ses enfants. Quand il la vit, Jude lâcha ses petits-enfants. Personne ne disait rien, les enfants regardèrent tour à tour leur mère et leur grand-père. Les deux concernés ne se dirent rien, ils se fixaient simplement. Au début tout allait bien, mais plus les secondes passaient, plus les enfants trouvaient qu'une ambiance pesante commençait à s'installer. Heureusement qu'un nouveau petit bruit bien plus régulier s'approchait d'eux, ce qui voulait dire que quelqu'un d'autre arrivait.

– Eh bien on ne vient même pas me dire bonjour ! se plaignit gentiment Layla.

– Grand-mère !!

En oubliant ce qui se passait entre le père et la fille, les deux enfants se précipitèrent auprès de leur grand-mère, mais cette fois en faisant vraiment attention, car celle-ci était en fauteuil roulant.

Il y avait une vingtaine d'années, alors que Lucy n'était encore qu'une enfant, on lui avait diagnostiqué une maladie des os. Par mesure de précaution, on lui avait suggéré de désormais se déplacer en fauteuil et de ne se lever qu'en cas d'extrême nécessité. Alors les enfants embrassèrent plus calmement Layla que Jude.

– Comment vas-tu grand-mère, pas trop fatiguée ? demanda Nashi comme à son habitude avec le sourire.

– Oh tu sais, il y a des jours avec et des jours sans. Elle lui rendit son sourire, qui était le même. Et toi sinon, à l'école comment ça se passe ? dit-elle pour la taquiner, sachant que comme tous les adolescents que c'était le sujet qu'elle aimait le moins qu'on aborde.

– Grand-mère ! La lassitude s'entendait dans sa voix. Nashi savait que sa grand-mère voulait simplement la titiller un peu, elle fut quand même exaspérée.

– Très bien, tu as gagné, j'arrête. Elle leva la main droite en signe de capitulation. Et niveau garçons ?

– Grand-mère ! Là, ce fut Nashi qui capitula en roulant des yeux et en partant dans sa chambre attitrée, qu'elle partageait avec Mizu.

– Attends une seconde jeune fille, ce n'est pas poli de partir sans prévenir, répliqua-t-elle fermement.

Layla lui fit signe que ce n'était pas la peine, et Lucy n'insista pas. Pour éviter à la matriarche de la famille de se déplacer, les deux adultes se dirigèrent directement vers elle. Lucy se mit à sa hauteur pour lui faire la bise.

– Bonjour maman, pardon pour ça mais je n'aime pas quand elle est comme ça.

– Ne t'inquiète pas ma grande c'est vrai que je l'ai un peu taquinée. Elle avait toujours le même sourire rassurant, qui calma presque instantanément Lucy. Bon vous venez, avec toute cette neige, vous ne devez pas avoir très chaud, je vais demander à ce qu'on vous prépare du bon chocolat, ensuite vous irez tous défaire vos affaires, puis nous passerons à table. Cela vous convient-il ?

A Sens UniqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant