Chapitre 6

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Voyant partir sa fille encore plus vite qu'un éclair, un sourire apparut alors sur son visage.

– Quelquefois elle me fait penser à Jeff, une connaissance de ma meilleure amie Reby, murmura-t-elle.

– Vous m'avez parlé Mademoiselle Heartfilia.

Cette fois-ci, Lucy sursauta vraiment se souvenant que Nashi ne l'avait pas laissée seule dans cette pièce. Elle eut peur à tel point qu'elle en perdit l'équilibre et faillit tomber, heureusement que l'une des chaises où était assis l'un de ses enfants auparavant était là.

– Vous m'avez fait peur, je ne vous avais pas entendue arriver.

C'était au tour du Maire d'avoir eu peur, mais pas pour les mêmes raisons que Nashi.

– Je vous prie réellement de m'excuser, ce n'était pas mon intention.

Il s'agenouilla vraiment devant Lucy pour s'excuser. A l'entendre on avait même l'impression qu'il pleurait, ce qui ne fit qu'énerver Lucy un peu plus. Elle n'avait vraiment pas la tête à ça, et elle n'avait pas de temps à perdre. Donc, elle ferma les yeux et prit une profonde inspiration pour se calmer.

Une fois qu'elle fut sûre d'avoir retrouvé son calme, elle se pencha au niveau du maire et il tendit la main.

– Tout va bien Monsieur le Maire, ne vous inquiétez pas ! Allez, relevez-vous !

Le Maire releva la tête, on voyait qu'il avait réellement pleuré. Ce qu'il remarqua en premier, ça n'était pas sa main, mais le sourire radieux qu'elle affichait sur son visage. Lucy était comme ça, toujours souriante en public, ce sourire exprimait tant de gentillesse, il était si apaisant. Ce sentiment, c'est ce que ressentait le Maire.

Il se trouvait vraiment pitoyable, Lucy n'était pas comme son père. Elle ressemblait plus à sa mère, il venait seulement de le comprendre. Il n'avait rencontré qu'une seule fois la mère de Lucy, mais sa gentillesse l'avait marqué et quand il regardait la jeune fille qui lui tendait la main, il avait vraiment l'impression de revoir la mère à travers la fille.

Il accepta finalement la main tendue de Lucy. Elle l'aida à se relever, avec quand même un peu de difficulté.

– Ça va aller ?

Même si ce genre de personne l'exaspérait, il la voyait comme « la fille de... », elle n'en était pas moins inquiète que son père puisse avoir une telle influence, au point qu'une personne ait peur pour son avenir quand il voyait sa fille.

– Oui oui ! C'est seulement que...

– Vous avez peur que je vous fasse perdre votre emploi.

Il était très gêné par cette remarque car elle avait raison. Il approuva seulement d'un signe de la tête, car il avait trop honte de répondre.

– Si ça peut vous rassurer, je ne lui dirai pas. Je n'aime pas me mêler pas de son travail.

Lucy ne voulait pas en dire plus. Elle n'aimait pas son père, pour les décisions qu'il avait prises à sa place, mais elle ne voulait pas faire de tort à l'entreprise familiale.

– Merci Mademoiselle !

– Non ne me remerciez pas, et appelez-moi Lucy !

Le Maire était surpris par la familiarité avec laquelle la personne qui était en face de lui, venant d'une noble famille, voulait communiquer. Mais bon, il passa outre.

– Comme vous voulez Lucy.

– Très bien ! Bon, les enfants sont devant leur film donc pourquoi étiez-vous venu me voir ?

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