A Sens Unique

Chapitre 14

Le reste de la soirée passa plutôt vite, chacun se relaya pour prendre soin de Mizu. Même Jude et Layla étaient venus au chevet du malade pour voir comment il allait. Le patriarche en profita pour faire un sermon à son beau-fils, mais Layla le stoppa avant qu'il en soit arrivé aux insultes. Par la suite, il contenta de sous-entendus.

Étonnamment, tout ceci fonctionna même mieux que prévu, car le lendemain, le jour du réveillon de Noël, ce fut le premier levé, profitant pour réveiller avec la plus grande surprise sa sœur et ses parents : en leur sortant dessus, alors qu'ils dormaient encore. Nashi faillit insulter son frère de nom d'oiseaux, mais elle se souvint que ce n'était qu'un enfant, donc elle lui dit simplement de s'en aller, et la jeune femme se retourna dans son lit pour tenter de se rendormir.

Pourtant, au moment de la sortie des chambres, pour prendre le petit-déjeuner en famille dans le grand salon, absolument tout le monde était prêt et habillé avec les plus beaux vêtements que chacun avait amenés dans sa valise. Même Natsu n'y coupa pas, et se retrouva affublé d'un magnifique costume blanc, qui faisait presque mariage. N'arrêtant pas de se gratter la nuque, à cause de la cravate était trop serrée, Lucy dut le reprendre à plusieurs reprises entre la chambre et le salon. Pour seule réponse, Natsu lui fit d'une petite moue de désaccord. Tandis que Nashi se moquait de lui, voyant que sans son habituel pantalon noir et son gilet sans manches, les vêtements ne lui allaient pas rien n'était confortable.

– Natsu ! Arrête ! Tu es en train de défaire ta cravate ! affirma-t-elle en se posant devant pour la lui replacer.

Natsu roula des yeux, que Lucy le materne autant, tandis que Nashi essayait tant bien que mal de ne pas pouffer de rire, face à cette situation qu'elle n'avait pas l'habitude de voir.

À peine avait-elle noué sa cravate, qu'elle donna ses directives à toute la famille :

– Bon... Les enfants...

– On rentre, on dit bonjour, on mange tranquillement notre petit-déjeuner et on attend que grand-père se lève et ordonne aux domestiques d'apporter les cadeaux, pour se lever à son tour et se diriger vers le sapin !

Un sourire chaleureux apparut alors sur le visage de la blonde.

C'est chaque année la même chose, à force, on connaît le système par cœur ! affirma-t-elle en roulant des yeux, comme une évidence.

Lucy n'ajouta rien, sa fille avait déjà tout dit. Elle les laissa donc entrer les premiers et resta seule avec son mari dans le couloir. Ne prononçant aucune parole, elle le ? fixa simplement du regard.

– Promis je vais faire un immense effort, affirma-t-il finalement en capitulant.

– Merci... dit-elle en lui affichant son plus beau sourire.

Elle posa alors sa main sur la poignée de la porte :

– Prêt ? demanda-t-elle, même si le choix des réponses était assez limité.

– Prêt à mourir, affirmatif !

Comme seule réponse, Lucy lui donna un coup dans le ventre pour calmer les ardeurs de son mari. Puis avec un grand sourire, elle entra dans le salon, suivie de Natsu.

– C'est nous !

***

– Ça y est, tout le monde est prêt à partir ? demanda Lucy en refermant avec difficulté le coffre de la voiture, à cause de toutes les affaires dedans.

Dans leur gros manteau d'hiver, tout le reste de la famille attendait sur le perron de la maison, le feu vert de Lucy pour monter en voiture.

C'est alors que Natsu passa à toute vitesse à côté des enfants, une valise à la main :