Chapitre 25

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Natsu ne mit que quelques instants pour comprendre que Nashi, alors derrière la porte de la salle, venait de tout entendre. Il se précipita dans le couloir pour la rattraper, mais c'était trop tard, elle était déjà partie.

Après plusieurs longues minutes d'angoisse, l'établissement fut obligé d'appeler la police, car Nashi s'était tout simplement volatilisée. Il ne devait pas perdre de temps face à la disparition d'une mineure, avait affirmé l'un des officiers au proviseur — même s'ils ne considéraient cela, que comme une fugue. Moins d'une heure plus tard, toute l'école s'était donc arrêtée pour la chercher.

Ce fut au tour de Lucy, d'arriver sur les lieux, deux heures après, accueillie par monsieur Drayer, et le commissaire chargé de l'affaire.

— Toujours rien ? demanda Lucy inquiète.

— Non, je suis désolé...

Lucy était dévastée, désemparée, elle crut un instant qu'elle allait s'évanouir. Elle se ressaisit et se précipita vers son mari quand elle l'aperçut un peu plus loin, avec Rog, côte à côte. Natsu ne cacha pas sa joie et son soulagement de voir enfin sa femme. Mais son sourire disparu, au moment où le visage de Lucy passa de la colère, à la rage. À la hauteur des deux hommes, elle n'hésita pas une seconde. Avec toute l'énergie qui lui restait, elle lui en colla une.

— Si tu n'avais pas agi de façon si irréfléchie...

Les hurlements de Lucy contrastèrent avec le calme et le sérieux que les personnes autour tentaient de garder, donc surpris, tout le monde se posa les yeux en direction du petit groupe. Au bord des larmes, elle se tourna ensuite vers Rog, qui eut du mal à avaler sa salive. Encore dominée par ses émotions, elle leva une deuxième fois le bras, mais fut arrêtée à la dernière seconde.

— Voyons Madame... nous pouvons comprendre que vous soyez choquée par ce qui se passe, mais ce n'est pas une raison pour vous en prendre à quelqu'un !

— Ah bon, vous croyez ?

— C'est la vérité ! Et si vous continuez à parler sur ce ton à ce professeur, je vous embarque pour agression !

Au loin, le proviseur et son adjoint se précipitèrent pour calmer la situation.

— Je vous en prie monsieur, portez plainte contre moi ! Mais je ne pense pas repartir avec les menottes aux poignets...

— Vraiment ?

L'attitude snobinarde des personnes qui se croient au-dessus des autres répugnait la jeune femme au plus haut point et ranima sa colère par la même occasion. Être née dans une famille bourgeoise comportait quelques avantages ; elle savait agir avec discrétion et élégance.

— Puis-je vous parler une minute en privé, monsieur le proviseur ? demanda-t-elle certaine que dans moins de trois minutes, il allait ravaler son sourire.

— Mais bien sûr, madame !

Il fit signe aux deux officiers en uniforme que tout allait bien et qu'ils pouvaient retourner au travail. Puis d'un signe de la tête, il fit comprendre à Rog que dans moins de trois minutes, tout serait réglé et que c'était elle qui allait avoir de très gros ennuis. Il aurait bien aimé avoir le temps de dire au proviseur de ne pas croire les paroles de Lucy, mais quand il croisa le regard de Natsu, il voulut s'attaquer au jeune homme. Mais il décida finalement de s'abstenir, car porter l'attention sur lui n'était pas la meilleure idée, à l'heure actuelle. Un peu plus loin, monsieur Drayer et Lucy commencèrent une discussion très intéressante :

— Ce n'est pas parce que vous êtes une Heartfilia que vous pouvez tout vous permettre madame ! affirma-t-il avec un ton supérieur.

— Et ce n'est pas parce que votre enseignant pense être le géniteur de ma fille qu'il a le droit, sans lancer de procédure judiciaire, de faire un test de paternité avec la complicité de mon père !

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