Chapitre 10

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Quand les douze coups de minuit sonnèrent, Mizu bâilla bruyamment et se frotta les yeux, sa grande sœur ne tarda pas non plus à le suivre. Natsu et Lucy se regardèrent et d'un commun accord, Lucy ferma l'album photos, s'étira toute courbaturée d'une inactivité assez importante, puis se pencha en avant pour prendre Mizu dans ses bras.

– On va les coucher et on revient, dit-elle en suivant le geste à la parole.

Une fois dans le long couloir, personne n'exprima aucune pensée pour éviter de réveiller les enfants. Natsu resta près de sa fille pour éviter qu'elle ne tombe.

Une fois devant la porte de la chambre, Natsu entra, suivi de près par Lucy. Sans attendre, la jeune fille s'assit sur son lit, enleva ses chaussures, prit un pyjama dans sa valise, se changea, s'allongea dans le lit et avant de dire quoi que ce soit de plus, elle dormait déjà.

Quant à Mizu, Lucy et Natsu durent le changer eux-mêmes, car il dormait déjà. Quand ce fut bon, ils vérifièrent une dernière fois que leurs deux petits anges ne manquaient de rien et quittèrent la chambre en faisant le moins de bruit possible.

Une fois dans le couloir, aucun des deux ne dit rien et avança pour retourner dans le salon. Juste avant de toquer pour entrer, Lucy interrogea son mari du regard.

– Je vais faire de mon mieux, mais je ne te promets rien. Après ça, il faudra qu'on parle sérieusement.

Natsu jouait bien la comédie depuis tout à l'heure, son brusque changement de ton, froid et sec le prouvait.

Quand Lucy toqua à la porte, elle était suivie de près par Natsu. Le petit couple salua à nouveau les parents et se rassit face à eux. Lucy demanda à une domestique si c'était possible d'avoir du thé, Natsu demanda un café, Jude demanda un cognac tandis que Layla retourna au chocolat.

En attendant leur boisson, personne ne prononça la moindre parole. Lucy triturait la nappe en marmonnant des choses incompréhensibles, Layla regardait sa fille, alors que pour Natsu et Jude la situation était un peu plus tendue, ils se dévisageaient froidement. Finalement, Layla décida finalement de briser la glace et à prendre la parole.

– Donc Natsu, comment ça va dans votre travail, vous êtes toujours dans cette agence de voyage ? demanda Layla, car elle se sentait vraiment mal que personne ne parlait.

– Encore et j'en suis très fier, bon, c'est vrai que ce n'est pas facile ces derniers temps, j'ai été promu, je m'occupe de l'entièreté de la branche asiatique, mais ça va, j'arrive à suivre et avec Lucy, on a réussi à s'adapter, dit-il en regardant Lucy qui lui confirma d'un regard bienveillant.

Natsu travaillait dans une petite agence de voyage, qui proposait quand même des séjours partout dans le monde, du Pérou jusqu'au Japon.

– Oh, mais c'est réellement super !

Contrairement à son mari, Layla avait accepté le choix de sa fille et en apprenant à connaître son gendre, elle l'avait immédiatement accepté. Et sinon, vous comptez partir quelque part, car j'imagine que ça a certains avantages de travailler dans une agence de voyage.

Natsu rigola à la subtile question de sa belle-mère. Au moins, elle essayait de se mettre à la place des gens, de les comprendre et de leur parler quelle que soit la classe sociale. Natsu se demandait parfois comment ils avaient pu finir ensemble ces deux-là.

Oui, c'est vrai, c'est pour ça que nous avions décidé avec Lucy de faire un voyage au Japon avec Nashi avant qu'elle ne quitte la maison pour ses études, nous économisons depuis quelque temps déjà, mais comme elle a décidé de partir plus tôt, nous avons reporté.

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