Chapitre 4

89 7 7
                                    

Chapitre 4 : l’offre.

Durant les deux semaines suivantes, Phellans me nie et m’évite. Même Helen l’a remarqué. Elle racontait à tout va que j’avais tapé dans l’œil de Phellans et qu’il était jaloux. N’importe quoi.

Il n’empêche, j’ai été très contente qu’il me laisse tranquille. J’ai tout de même hésité à parler de sa proposition à Thomas mais je me suis ravisée.

J’ai donc repris mon agréable routine consistant à avoir des relations cordiales avec ma mère, des relations amour/haine avec mes « amis », aller m’acheter un nouveau livre toutes les semaines et avoir les yeux brillants lors des cours de Monsieur Kirke et Monsieur Cox.

À la date prévue par le marché, je me tiens aux aguets. Je suis prête à ce que Phellans m’aborde mais rien ne vient. Même pendant l’heure de sport, il ne tente rien. Ça me perturbe mais je fais comme si de rien n’était.

Je passe deux heures de math étonnamment barbantes. Heureusement, elles ont été rattrapée par une expérience en physique fabuleuse durant laquelle j’ai le rôle glorieux d’être l’assistante de Monsieur Kirke.

Qui a dit assistante sexy ?

C’est durant mon interro de géo qu’il revient à l’attaque :

-          Miss Pearson, quand vous aurez finis votre interrogation, Monsieur Phellans doit vous parlez. Il est dans le couloir, m’indique mon prof.

Je sens les regards des crétins de ma classe dans ma nuque et croise les doigts pour ne pas rougir. Je réponds « oui » puis ne pipe mot, commençons à travailler. Quand j’ai finis, je rends ma feuille au professeur et sors.

-          Tu te le tapes ? ricane un garçon de ma classe.

-          Hobbs, vous souhaitez aller dire bonjour au principal ?

Je n’entends plus rien, la porte se refermant derrière moi. Phellans est entrain d’envoyer un texto. Son téléphone est un bijou de technologie, le dernier modèle sortis.

-          J’ai mon argument, sourit-il.

-          Lequel ?

-          Tu veux rencontrer ton père ? Dans ce cas, tu suis la formation.

Mon souffle reste bloqué dans ma poitrine, mes yeux s’arrondissent et je le fixe sans trop y croire.

-          C-Comment ça ?

-          Je te fais la promesse que si tu acceptes de f            aire l’entraînement, tu rencontreras ton cher Papa.

Je n’ose y croire. Ça semble trop facile pour être vrai.

Je plisse des yeux.

Mon père. Je pourrais avoir des informations sur lui auprès de ma mère si celle-ci n’était pas aussi intransigeante sur la question. Lors de ma crise d’adolescence, j’ai fais à peu près tout ce qui était possible et inimaginable.

Le problème majeur est que je porte le nom de famille de ma mère et que je n’ai aucune idée de celui de mon père. Internet est donc inutile dans une telle situation.

J’ai exposé mes meilleurs arguments à ma mère. Ma professeure d’anglais en aurait été fière. Je lui ai dis que j’avais besoin d’un père, au moins de le rencontrer. Que plus le temps passait, plus je l’idéalisais et plus ma chute allait être rude. Mais sa réponse restait la même, elle devait d’abord aller le voir avant d’envisager que je le rencontre.

Les Innés, livre 1 : le père.Where stories live. Discover now