Chapitre six : l'engueulade du meilleur ami.
Jeudi, quand nous nous dirigeons en sport, Helen me regarde avec un sourire débile.
- N'empêche que Dumstas n'avait pas tort : Phellans prend vraiment ton cas à cœur. Quand je te disais qu'il était amoureux de toi.
Je roule des yeux en souriant.
- Mais carrément. Il est raide dingue de moi.
Il est juste dingue, mais je ne vais pas le dire à voix haute.
- Si j'étais vous, je n'en serais pas aussi sûre, Pearson, dit une voix dans mon dos.
Olivia, à ma droite, se tourne pour voir qui c'est puis part dans un fou rire monumentale. Il ne m'en faut pas plus pour deviner qui c'est. Je fais volte face et sourit à Phellans.
- Ne vous en faites pas, Monsieur. Je comprends que vous vouliez garder votre secret. Mais avec moi, il est bien gardé.
- Dans ce cas, tout va bien, murmure-t-il sur le ton de la confidence.
Il nous laisse tranquille, rejoignant Monsieur Brandwell. Helen me fixe avec méfiance.
- Encore lundi il te niait. Là vous vous tapez des délires, l'air de rien ?
- Je n'y peux rien si il est lunatique ! je me justifie en commençant à me déshabiller.
Je me déshabille en parlant avec Olivia d'une convention qui se déroulera à Londres dans peu de temps. J'aimerais y aller mais ma mère ne me laissera jamais aller à un truc pareille seule. Et vu que c'est le genre de truc qui botte aussi Via, autant essayer.
Nous rentrons dans le gymnase où les garçons sont rassemblés en un troupeau informe, immobile.
- Cours mixte, aujourd'hui ! commence Phellans.
Automatiquement, je me glisse près de Thomas discrètement. J'ai déjà choisis mon partenaire.
- Football, continue Brandwell. Faites deux équipes de 19. Dans cinq minutes, on commence !
Chez les garçons, c'est presque une révolution. La plupart d'entre eux ne veulent sûrement pas risquer de faire équipe avec des filles qui pourraient les faire perdre. Ou, pire encore, ne pas assez impressionner la fille de leur rêve.
Bon, j'admets que le dernier point n'est qu'une supposition. Mais, partant du principe que c'est exactement ce que les filles amoureuses vont faire, pourquoi pas les garçons ?
Personnellement, du moment que je suis avec mes potes, je me contrefous du reste. Je termine avec eux, d'ailleurs. Notre équipe n'est pas uniquement composée des boulets de service. Je termine dès le départ sur le banc de touche.
« Reste là, Elizabeth. Tu joueras quand on aura besoin de toi. »
Autant dire jamais.
- Prête pour mardi ? questionne Phellans sans même me regarder.
Brandwell est à l'autre bout du terrain et les quelques autres personnes sur le banc de touche sont bien trop absorbées par leur discussion pour écouter ce qu'on dit.
- Ça vous regarde ? je rétorque, glaciale.
- Tu lances des rumeurs comme quoi je serais fou de toi et joue « reine des glaces » quand je viens voir comment tu vas ?
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Les Innés, livre 1 : le père.
Teen FictionJe m'appelle Elizabeth, j'ai 15 ans. Je vivais une vie de fangirl tout à fait normale, dans la mesure où le normal existe. Mais un dénommé Daniel Phellans a décidé de bousculer mes plans. Me promettant un avenir hors du commun et un père, il m'a...