Le murmure d'Aïdeen

Chapitre 4

Yuna cria en se précipitant sur l'homme alors que les deux garçons portèrent leurs frères. Leurs explications m'indiquaient clairement que si la barrière serait encore ouverte ils iraient tuer Rufus. Pearl tenta de s'approcher mais Daryon la rejeta brusquement la poussant plus loin. Je vis au regard de la fille que cela l'avait blessée dans son ego. Je soupirais et pousser les deux hommes et récupéra Zach qui était plus grand et plus lourd que moi. Je l'entendis gémir contre moi et j'attrapais le poignard d'une main et lui arracha. Il hurla en me griffant le dos. Je tombais à genoux pour le soutenir. Je me sentis à mon tour voler et je fixais Ayato avec la même haine que ses yeux me lançaient. Il me tenait par mon pull, mes pieds 10 cm au-dessus du sol.

-Qu'est-ce que tu à fait ?! S'il y a du poison il va se propager plus vite et...

-La ferme ! Criais-je. Si tu veux que je le soigne je dois savoir quel poison et enduite la lame et pour ça il faut déjà le mettre en lieu sûr et nous aussi ! Ce n'est pas parce que nous sommes sur le territoire de la horde que nous sommes sans danger. Des monstres bien plus pires que Rufus rode et l'odeur du sang va les attirer. Yuna bande lui sa blessure, il faut qu'il perde le moins de sang possible. Pearl, ralentis sa circulation sanguine en lui glaçant ses doigts et ses pieds.

Les filles lancèrent des regards inquiet à Ayato et moi mais firent tout de même ce que je leurs indiquais. Le dragon me lâcha brusquement et porta son frère sur son dos sans un regard pour moi. Je sentais que Daryon bouillais. Les dragons étaient soudés... Je fouillais dans ma poche de jean et en sortie une boussole. Je levais les yeux vers le ciel qui commençait à rosir et pestais... Je pris la tête de la marche revenant sur les terres de mon enfance... La terre de ma naissance. Aucun bruit ne perturbait celui de nos pas, comme si tous les habitants nous épiaient en se demandant ce que faisaient leurs héritière inconnue ici. Mais après une bonne heure de marche, Yuna tomba au sol d'épuisement et je voyais que tout le monde était fatigué. Ils profitèrent des petits ruisseaux pour boire l'eau pure alors que je scrutais les arbres à la recherche d'un signe de vie.

Soudain le vent se leva apportant des odeurs familières. J'attrapais une pierre et la lança en l'air en rugissant. Trois petits écureuils tombèrent en couinant se regroupant entre eux pour me regarder effrayer.

-En colère...

-Très en colère Dame Rin.

-Elle va nous faire cuire avec des noisettes !

-Si vous me guidez pas là ou je veux, oui vous serez mon repas pour ce soir. Grondais-je en saisissant le plus petit par la peau du cou.

Les deux autres glapirent et prirent les devant alors que le petit se lova dans mon cou nullement impressionnée par ma colère. Je pris le même chemin sans me soucier des gens derrière moi. On continua à marcher encore un petit moment jusqu'à arriver à une petite pente en pierre recouverte de mousse. Je la gravis et retrouva le mur remplis de végétations de la maison. J'agrippais les lierres à un endroit et le tira de toutes mes forces. Une porte en bois se révéla sous les regards surpris de mes compagnons. Je posais ma main sur la poignée mais elle resta bloquée. Je tendis la main vers les petits écureuils qui soupirèrent mais me donnèrent la clé de la maison. Le bruit familier de la serrure retentie dans mes oreilles et j'ouvris la porte dans un grincement nostalgique. Je rentrais la première, mes pas soulevant la poussière accumulé depuis les années... Rien n'avait bougée... Aucuns meubles, aucunes photos, aucuns souvenirs... La maison de mes parents n'avait pas changé. Quand ils rentrèrent dans le grand séjour qui donnaient sur la cuisine ils se stoppèrent en observant les lieux. Mais les gémissements de Zach les ramenèrent sur terre.

-La deuxième porte à droite dans le couloir, mettez-le là le temps que je prépare de quoi le soigner.

Ils disparurent dans le couloir alors que je m'avançais vers la cuisine, mes doigts salis de la poussière que j'essuyais en les laissant courir sur les meubles.