Chapitre 1

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Un sweat à capuche noir remonté sur mes cheveux, des lunettes de soleil et un masque couvrant mon visage. Un pantalon foncé assortie à des baskets noirs me permettait de rester discrète. Le vent soufflait une douce brise sous le soleil qui se couchait contre la mer, la vue que nous avions du cimetière. Quelques personnes étaient rassemblés près de la tombe de mon père et pleuraient face à son cercueil fait de cèdre... Son bois préféré... J'avais choisie de faire ce qu'il y avait de mieux pour lui, même si je pouvais le mettre au côté de ma mère enterrée sur le territoire de la horde... Mais le cimetière de Mistfall, la vue sur la mer, lui plairait surement... Mes yeux sec, mes joues tiraillés par mes précédentes larmes, ne voulait plus faire couler ma peine. J'avais eu un peu de temps pour faire mon deuil...

Je me collais contre le chêne qui surplombait le cimetière et observait ces inconnus pleurer pour mon père. Est-ce que sa vie aurait été plus heureuse s'il n'avait pas rencontré maman ? Je repérais une chevelure blanche auprès d'un homme que je fus surprise de voir sur la tombe de mon paternel. Daryon tapotais la tête de la jeune Pearl, la sœur de Nathaniel. Je pourrais la reconnaitre facilement en vue de toutes les photos d'elle que j'avais déjà vues. En face je sentais une présence magique douce. Une femme à peine plus grande que Pearl, la chevelure de miel pleurait comme une madeleine sur le cercueil de mon père. Plusieurs hommes autour d'elle habillé de noir également. Je me détournais brusquement...

-Bande d'imposteur. Mon père détestait le noir... Chuchotais je avant de sortir du cimetière.

Le vent souffla brusquement plus fort fesant tomber ma capuche, ma chevelure mi longue et ondulé brillant sous le soleil couchant lui donnant l'aspect d'un pelage de renard. Je sortie en continuant de dissimuler ma présence. Même Daryon ne pourrais me trouver si je ne le voulais pas... La capacité d'un renard à se camoufler était infaillible. Je bougeais un peu ma main et des pétales de pommiers proches de la tombe vinrent se déposer sur le cercueil de mon père... Mon dernier hommage pour lui. Je profitais du début de soirée pour me fondre parmi les habitants de Mistfall qui fessait leurs marchés nocturne. Les allées étaient bondés, les gens riaient et parlaient fort. Je me fondis dans la masse en remettant ma capuche et enlevais mes lunettes. J'en profitais pour dissimuler ma couleur d'yeux pour un marron banal grâce à un sort. Mes cheveux se teintèrent en un noir sombre me permettant de retirer mon masque, je gardais ma capuche au cas où... J'étais désormais une Jorvikoise banale.

Me balader parmi les étales me fit oublier pendant quelques heures la peine qui me brulait le cœur. La nuit tomba rapidement et les gens ivre de bières au miel, spécialité Jorvikoise, ne tardèrent pas à déambuler et chanter dans les rues. J'achetais des petites boulettes de viandes épicées sur des piques en bois pour agrémenter mon voyage. La saveur épicée me rappela mes parents... Lors de ce genre de marché maman m'en achetais tout le temps... Mais soudain je sentis des regards lourds dans mon dos. Je me servis de reflets des vitres des maisons aux alentours pour surveiller. Un groupe d'homme à l'allure étrange, vêtu d'habits noirs me suivait. Mon cœur s'emballa, je n'avais pas été assez attentive ! Je pressais le pas et me faufilais entre les gens, je devais m'échapper. Je sentais leurs pas se rapprocher et je tournais brusquement dans une petite ruelle avant de me heurter à quelqu'un. Ma capuche vola révélant ma chevelure ébène et une poigne enveloppa mon poignet pour me tenir debout.

Je levais mon regard et croisais des yeux particuliers... Un bleu profond et l'autre d'un doré similaire à de l'ambre. Encadrer par des mèches noirs au reflet bleu rebelle, de long cils sur des yeux légèrement en amende, une lueur surprise et moqueuse. Un sourie moqueur étira ses lèvre pleine se dessinant sur un visage aux trait angulaires, mais viril notamment par une mâchoire carré. Une cicatrice barrait son œil doré, à gauche, de l'arcade à la pommette. Un petit diamant noir brilla à son lobe d'oreille droit alors que je restais la bouche ouverte. Mais les pas de mes poursuivants me firent reprendre conscience et j'appuyais mes deux mains contre son torse puissant dont je sentais les muscles se tendre sous le tissu de sa chemise. Je rapprochais mon corps jusqu'à le frôler et me rendis compte que l'inconnu me dépassais de deux bonne tête, surement un bon mètre 85. Je ne faisais pas trop la maline du haut de mon mètre 65. Un parfum frais et masculin chatouilla mes narines.

Le murmure d'AïdeenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant