Une fille populaire x Un garçon solitaire x Un meilleur ami = Une soirée lycée

Chapitre 1 - Un garçon solitaire

A New York, le lycée est rempli de gens prétentieux mais pas seulement. Il y a le groupe de pom pom girls qui préside le lundi parce que c'est le moment où elle sont le plus en forme, après avoir couché tout le week end avec leurs copains. L'autre groupe, celui qui est le moins flashy, genre mine de déterrés, cernes de panda, tee-shirt dix fois trop grands avec des stars qui n'existe que dans leur monde, c'est les geeks. Le troisième groupe, c'est celui auquel j'appartiens, c'est a dire, aucun groupe. Je dirais qui ne s'affiche pas et qui a une grande capacité intellectuelle. Alors, oui, pour finir, vous connaissez sûrement les obèses qui empiffre une quantité de bouffes et de graisses en même temps. Puis viennent les rebelles, les sportifs, les intellos et je crois que j'ai fait le tour. Vous voulez des détails plus précis, voici ce que m'a dit Dean à l'instant:

Les rebelles : ils ont toujours ce geste avec leur mèches rebelles qui leur paraît hyper cool mais les font passer pour des nazes suprêmes auprès des personnes populaires. Ils se placent souvent devant les plus faibles pour qu'on les prennes pour des guides.

Les sportifs ont toujours leurs cheveux coiffés avec du gel. Ils sont sacrément musclés parce qu'ils pratiquent du sport plusieurs fois par semaines et ils sortent avec les nanas les plus cool, enfin qui paraissent être aux yeux des gens insipides du lycée : les pom pom girls, bien sur ! Ils arrivent toujours en voiture de sport avec des belles nanas. Je l'ai dit ? Bon, des nanas hyper sexys mais pas très futés.

Les intellos ont toujours des lunettes, grosses, voir dix fois trop grandes et horreur, pour le groupe SPORTPOM, ils ne savent pas s'habiller. Ils vous sortent de ces phrases archi compliqués et vous cloue le bec en moins de deux. Vous vous prenez souvent a bailler, il se peut même que vous vous endormiez avec le cahier de maths de l'intello sur votre crane parce que ils sont très respectueux, tellement, qu'ils vous prennent pour une table.

Les geeks, pour faire simple, savent parler que d'une chose : les ordinateurs. Une panne ? C'est a eux qu'ils faut aller leur parler ! Et les devoirs de maths ultra compliqués ? Non, ça c'est les intellos ! Surtout, si vous mettez les pieds au lycée, pitié, ne cherchez pas a réunir plusieurs groupes différents avec leur points faibles ou leur points forts.

Les personnes populaires, c'est toujours des filles. Une est la vedette entourée d'une meute de filles aussi bombasses l'une que l'autre.

— C'est bientôt fini ? je demande. Et moi, je suis dans quelle catégorie ?

J'en ai déjà marre d'être dans une catégorie. Pourquoi a t-il fallu que je pose cette question ?

— Non, non, je m'écrie en mettant ma main sur la bouche de Dean. Ne dis rien de méchant sur moi.

Dean hoquette et son chewing gum éclate sur ma main avant que j'ai pu la retirer. Des fois, je me demande si il ne fait pas partie du groupe des.. Je sens une énorme tape dans le dos et puis quand je me retourne, je vois deux gars que j'ai aperçus en arrivant sortir de leur voiture de sports. Je baisse le regard car l'un des deux a l'air furieux mais ce n'est pas sur moi qu'il se jette, lui et sa bande de vautours qui vient nous entourer, mais de Dean. Lui a l'air d'être un énorme poisson chat qui va éclater en larmes.

— Tu as dit quoi sur ma petite amie ?

Les grosses lunettes de Dean tremblent sur son nez.

— Moi ? J'ai rien...

Un gars avance et le saisit par son col.

— Répète ce que tu a dit !

— Mec, je dis, pour tenter d'apaiser la situation, cool.

Il arrête immédiatement son geste.

— T'as dit quoi, le pote à têtard a lunettes ?

— C'est moi qui est...

— Ah vraiment.

Il arrache le chewing gum qui luit de bave dans ma main et me le colle dans les cheveux. Quand ils sont partis plus loin, je respire profondément.

— Merci, c'était super cool de ta part, Dean. Attention, il y en a un dans ma ligne de mire qui revient.

— En fait, dit le gars, t'es dans le groupe des rejetés. Interdiction de manger a notre table, ni celle des populaires.

Un autre mec arrive et lui tape dans le dos.

— Allez, ramène, laissons les, c'est l'heure de bouffer.

L'autre hésite, décoiffe Dean de son bonnet et se barre. Une fois qu'ils se sont éloignés, c'est lui qui respire a nouveau.

— Oh non ! T'as vu ? Il m'a pris mon bonnet. Qu'est-ce que je vais dire à mes parents ?

— Tu peux ? Tu peux ?

Les yeux de Dean sont rivés sur quelque chose de sensationnel.

— Allo ? Il y a quelqu'un ?

— T'as vu cette bombe ?

— Je ferme les yeux jusqu'à la fin de la journée, tu devrais faire pareil.

Il ouvre ses yeux plusieurs fois. Bien que la curiosité me démange, je décide de me concentrer sur notre emploi du temps.

— Attends, avant de manger, tu peux m'enlever ce truc ? je dis en désignant où est ce maudit chewing gum.

— Ouais, je te promets pas d'y arriver.

Il se met a tirer comme un fou. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois.

— Aie, attention ! Ça me fait mal.

— Opération échouée, mon pote. Il faut que tu coupes. Attends...

Il fouille dans ses poches puis en retire un canif.

— Fais gaffe. Nous fait pas prendre. Et ne me fais pas un trou.

Dean coupe la mèche.

— Voilà. On n'y voit rien, seulement que tu t'es fais une petite coupe.

Je saute sur mes ressorts.

— Quoi ? Je te promets que...

— Tout va bien, Matthew. C'est invisible même au microscope.

A peine soulager, je me suis levé. J'avais l'impression d'être invisible comme le disais si bien mon ami. Dean et moi, c'était une histoire folle.