Je me retourne et mon cœur sursaute violemment en sentant une main se poser sur moi. La main qui s'est posé sur la mienne est une araignée. Je la projette contre le mur et enlève en tremblant les toiles d'araignées. Je n'ose pas ouvrir la porte de nouveau. Il y a un silence intenable depuis que le coup de feu a été tiré. Je tire les verrous et puis me retrouve dans la chambre, seul. Une porte claque en bas et j'entends une voiture démarrer. Seuls quelques gouttes subsistent de l'attaque de zombie. Je suis un idiot. Je sais bien que j'aurais du lui parler mais la peur a fait surface. Je m'avance dans le couloir sombre et vais directement en bas. Une lettre est posé sur la table. Je m'avance une chaise et le lit.
« Mme Staneback,
J'aurais voulu vous le dire autrement. Votre voisine à la porte fermée a clef, ci dénommée Mme Mc Gregor. Je veux vous prévenir qu'elle est morte ce matin à l'hôpital. J'ai cru entendre parlé qu'elle avait un fils, Matthew Mc Gregor. J'espère qu'il ne lui ai rien arrivé de fâcheux. Dès que vous aurez pris part de cette nouvelle, veuillez m'en informer par téléphone...
Mr Blisserk de la police de New York»
D'abord c'est vague de nausée qui afflue petit a petit dans ma gorge. Je tombe a genoux et je me met a expirer et inspirer comme nous la appris la prof de sport en quatrième. Maman, non ! Ça ne peut pas être elle. Je prend la lettre et j'enjambe le rebord d'une fenêtre ouverte. L'instant d'après, je cours dans mon garage et je m'élance sur mon vélo. Je me rends a l'hôpital. Je laisse le vélo dans l'entrée et je reprend ma course folle.
— Bonjour, je viens voir Mme Mc Gregor.
Au bout de quelques secondes, son téléphone se met a sonner. Elle me fait un geste de la main pour signifier d'attendre. Je regarde autour de moi mais je ne vois rien, que du rouge dans ma tête. Je me frotte les yeux, j'hésite a alerter mon meilleur ami et puis, je me laisse tomber sur une chaise. Au bout d'une minute, elle est toujours au téléphone. Je vais vers un distributeur de boisson et me sers un verre d'eau. Au bout de trois minutes, comme elle est toujours accroché à son combiné et ne me regarde pas, je me dirige vers le couloir. Je commence a y voir plus clair. Peut-être que l'eau a un effet magique sur moi. Je m'assis sur une chaise et puis je me relève.
— Eh ! Qu'est-ce que vous faites tout seul ?
Je m'éloigne. On ne peut pas m'en vouloir de ne pas répondre. Je ne suis pas dans mon état normal. Je me fais l'effet de quelqu'un qui aurait bu et passer une nuit dans un hôtel de luxe en compagnie de belles filles et... Je frotte a nouveau mes yeux et je vois passer un truc blanc. C'est plutôt un éclair blanc a la vitesse ou ça va. Je les idées troubles et je me dis que c'est un effet de l'imagination. Je continue ma marche somnambule, dépasse deux infirmières en grandes discussions, une femme avec un porte bébé et un petit garçon sur un brancard. Je foule le sol en scrutant ça et là quelques lits dans des chambres ouvertes. Je me dis qu'il vaut mieux revenir dans le hall d'entrée, quelqu'un pourra mieux m'orienter. Je délaisse le couloir puis me reposte devant la dame qui a finalement raccroché. Elle a un air sérieux et quand elle lève la tête, je la vois presque prendre un air pincé.
— Oui ? C'est pour quoi ?
Je bafouille.
— Je... j'ai demandé tout a l'heure si il y avait une Mme Mc Gregor dans l'hôpital.
Elle fait un geste négatif et pousse un gros soupir.
— Non, je regrette, pas de Mme Mc Gregor dans mon registre.
— Vous en êtes sur ?
Les sourcils de la dame se froncent.
— Puisque je vous le dit. Je suis formelle.
Je m'éloigne doucement et j'ai l'impression que les couleurs se redessinent et prennent forme dans les contours. Les gens ne m'apparaissent plus flou mais je ne me fais pas d'illusion, je suis allé a l'hôpital le plus proche. Peut-être que ce n'est pas un mauvais présage : le corbeau, le chat, le policier avec du sang. Oui, peut-être que je me fais des idées. Je reviens a pied chez moi. Le vélo a disparut. J'aurais du être plus prudent. Le trajet se fait dans la pénombre, éclairé de temps en temps par un réverbère. Je ne suis plus qu'à trois rues de chez moi. Une voiture me frôle et des jeunes me crient des insultes, sans doute ivre. Je contourne le bâtiment qui est derrière chez moi, qui sert à je ne sais plus quoi. J'avance sans savoir où je vais. J'entends des pas. J'esquisse un pas pour me fondre dans l'ombre du rosier grimpant. Je retiens mon souffle. Les pas se rapprochent et la personne se met à fredonner.
« Il était un petit garçon très méchant
Ohé ohé près d'un cimetière
Il était vivant
Ohé ohé près de sa mère»
Mon cœur bat a cent a l'heure. Je déplace lentement mon pied qui racle le sol et un caillou roule sur le sol sans que je le veuille.
L'homme tiens une pelle dans sa main. Non, c'est plutôt un râteau. Il ramasse des feuilles. Que fait-il a cette heure ci dehors ? Je plaque ma main sur ma bouche en voyant le type tourner la tête dans ma direction. Le râteau avance dans l'ombre de mon jardin et je suis prêt de rendre mes tripes quand il reprend sa chanson glaçante.
« Je lui ferais couper la gorge
A coup de râteau »
Je compte jusqu'à dix et puis je me tire. Je compte jusqu'à dix et puis je me tire. Le son de ma semelle qui couine lui donne la puce a l'oreille. Inlassablement, il remplit sa brouette d'un tas de feuilles gros comme la moitié d'une botte de foin. Trois. Une feuille s'écrase sous ma chaussure. Frou-frou.
— Qui va là ? demande le gaillard.
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Une fille populaire x Un garçon solitaire x Un meilleur ami = Une soirée lycée
Teen FictionUne soirée lycée d'enfer pour Matthew à New York : 16 ans, lycéen, sans petite amie, solitaire... Les paris : embrasser une fille populaire, coucher avec une fille... Ils finissent par se rendre à une soirée où le meilleur et le pire peuvent se côt...