Chapitre 7

137 8 1
                                    

Quand Thranduil, était partit, il n'avait pas pu s'en empêcher de gronder, me proférant toujours ses menaces d'expulsions. Simplement, son fils m'avait défendu, lui rappelant que sans moi, ils seraient tous les deux morts ! Ce qui l'avait fait taire. Puis il était partit bougonnant.  Legolas m'avait fait un signe de tête pour dire qu'il demandera à son père de ne pas parler de moi aux autres elfes.
Je marchais vers un endroit un peu en hauteur et laissait le vent souffler, dans mes cheveux longs noirs. Je me plongeais dans un souvenirs, alors que le soleil mourrait derrière les montagnes.

"Je vivais dans un village, planté entre deux forêts. C'était un village paisible, beaucoup de marchands s'arrêtaient pour se reposer et ensuite repartir. J'étais médecin, j'avais une petite grange que j'avais aménager, pour soigner et recevoir les patients. Tout se passait si bien ! Tout le monde était content d'avoir un médecin, qu'importe si s'était une femme !  Je soignais et j'étais heureuse. Puis, un jour, un groupe de cavaliers arriva. D'après les rumeurs s'étaient des elfes. Je ne fis pas vraiment attention, et continuais mon travail. Un soir, alors que l'orage zébrait le ciel, je vis une silhouette se tenir, debout devant chez moi. Une cape grise argentée qui brillait. Je m'approchais et je reconnus un elfe. Ses yeux bleus froids me fixait avec un air, dérangeant. Je frissonnais.
-" Euh... Oui ?" demandais-je. Il ne dit rien, pas pour l'instant. Les premières gouttes de pluie avant qu'il finisse par se détourner et s'éloigner, sans rien dire. La pluie tomba plus fortement, je ne compris pas ce qu'il me voulait, mais le lendemain, je passais ma journée à rendre visite à deux patients pour les soigner. Et je le vis. Il discutait avec des elfes. Son regard me suivit. Je frissonnais à nouveau. Mais enfin que me voulait-il ?  Puis quelques jours plus tard, des orcs apparurent. Le combat et la résistance fût rude ! Plusieurs blessés et des morts... Je fis ce que je pouvais, puis je le vis à nouveau, cet elfe, aux cheveux d'argents. Je tressaillis quand nos regards se croisèrent. Je me reconcentrais sur les blessées et finis mon travail. Je partis laver, les bandes dans la rivière qui coulait non loin. Je sentis une présence et me tournais rapidement, le recroisant.
-" Qu'est-ce que vous..."
-" Ainsi donc, voilà... la fille du Vala Déchu..." déclara-t-il. Sa voix était grave mais froide comme la pierre. J'eus peur et tombais lamentablement au sol, m'égratignant les mains.
-" Que... Me voulez-vous ??" m'écriais-je. Il me regarda sans montrer une once d'émotions. Puis je vis son aura. Une aura puissante de magie ! Je me redressais doucement.
-" Ecoutez... Je ne suis pas là, pour faire la guerre ou ce que vous pensez ! Je vis normale..."
-" Croyez-vous que vous pouvez vivre normalement ? Croyez-vous en être capable ? Je crains que non ! Même en rejetant ce que vous êtes ! Vous serez et resterez toujours... La fille du Vala Dé..."
-" Cessez de dire que je suis sa fille !! Je suis  Alfea et je resterai Alfea !" m'écriais-je en colère. Mes yeux, je savais qu'ils étaient devenus rouge, écarlate.
-" Dans ce cas. Vous n'avez pas votre place ici." Il tira soudain son épée, me faisant écarquillé les yeux. Puis il se plaça. Ses yeux luisaient comme son épée. D'une lueur métallique, prêt à tué. Je reculais et il fonça. D'un bond, son épée, me trancha la manche de ma robe, me faisant grimacer. Je gémis de douleur, surprise. Puis alors qu'il attaquait de nouveau, je parvint à stopper sa lame avec ma magie.
-" Sa suffit ! Je ne compte pas me battre !" grondais-je. Il ne dit rien et se servit pour tirer une deuxième épée et l'air siffla. Je bloquais, avec mon poignet. Voyant qu'il allait attaquer, j'utilisais mon pouvoir de rejet, qui le repoussa violemment, le faisant chuter a six mètres de moi. Je frappais mes mains et fis apparaître mon épée. Une épée noire que mon père avait laissé. Je bondis sur lui, prêt à frapper. Nos lames s'entrechoquèrent et les éclats entre elles étaient si éclatant qu'on dirait des feux. Aucuns de nous ne lâchaient. On refusaient de se faire tuer l'un par l'autre ! Je continuais mon combat, comprenant que c'était le seul moyen pour moi de m'en sortir. Voyant qu'il était légèrement déconcentré, je parvins à lui tailler une entaille assez profonde dans l'épaule. Puis je le repoussais et m'enfuis. Je courais, de toutes mes forces. Le seul moyen était de rejoindre le village, mais sans compter qu'il me poursuivait. Il ne me lâcherait pas ! Il fera tout pour me tuer. Son attaque avec des flèches me surprit, me laissant des blessures et des coupures. Je me relevais avec peine, le sang coulant, sur ma peau et mes vêtements. Il se dressait, l'arc pointé vers moi, le regard froid.
-" Vous ne comptez pas vous battre mais vous l'avez fait." répliqua-t-il froidement. Sa voix était calme, mais il était prêt. Je tremblais, épuisée. Il m'épuisait.
-" Ne pourriez-vous pas me laisser... vivre une vie n..."
-" Normale ? Vous n'êtes pas normale." sa voix claqua tel un fouet. Je tressaillis, je sentis la flèche s'enfoncer dans ma chair. Je poussais un hurlement et la brisais avant de laisser libre court à ma magie, faisant exploser tout autour de moi.  Une explosion, que je pouvais qu'à peine maîtriser. Je rampais, alors que tout était en feu. La cendre, la poussière, les cris. Je m'approchais et vis avec horreur, le village détruit. Les survivants... il n'y en avaient que peu, que ça soit chez les humains comme chez les elfes !  Je m'enfuis, pour de bon. J'avais tué ceux que je voulais protéger. Finalement... il avait raison ! Je n'avais pas de place ici ! Même en voulant faire le bien... je détruisais ! Je n'ai jamais pu revoir cet elfe, mais je sus plus tard comment il se nommait. Je jurais de ne pas le croiser. De ne jamais le revoir, car... c'était de sa faute si j'avais détruit tout un village !
"

Je fixais la ville en contrebas. Dale... Une ville en pleine expansion !  Je regardais ses humains profiter des derniers rayons de soleil. Jamais, je ne toucherais à eux ! Pourtant, il était là. Et cela m'inquiétait. Son épouse était capable de détecter ma présence et de lui dire non ? Je fronçais les sourcils. Comment survivre alors que tous étaient contre mon installation ? J'avais fuis. Je fuyais sans cesse et pourtant... Ils étaient encore là où je ne voulais pas !
-" Vous semblez pensive ..." déclara une voix que je reconnus. Je me tournais pour regarder le souverain de cette forêt.
-" Savent-ils ?" demandais-je calmement.
-" a vrai dire... non. Mais... Pour ne pas qu'ils s'en rendent compte il faudra poser des barrières pour masquer votre présence. J'ai demandé à Mitrandhir de venir !" déclara-t-il s'approchant pour regarder la ville, les bras croisés dans le dos.
-" Étonnant que vous vouliez... m'aider." répondis-je. Il émit un sorte de sourire sarcastique.
-" Je ne vous aide pas. C'est mon  fils qui m'a demandé de ne rien dire. Je pourrais tout à fait vous amener à eux." répliqua-t-il. Je serrais les dents.
-" Votre fils comparé à vous, ne semble pas effrayé..."
-" Vous croyez que je suis effrayé par vous ?"j' haussais des épaules. Tout le monde était un jour effrayé par moi !
-" Je ne vais rien dire." répondis-je.
On resta ainsi à fixer les dernières lueurs du jour, sans savoir ce qu'il se passer le lendemain. Serions-nous encore des ennemies ?

Le Diamant de MirkwoodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant