Nous fuyons

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Des cris.

Voilà tout ce que j'entends, des cris. Mais je dois garder la tête haute, ne pas transmettre mon inquiétude et ma peur sur mon visage, même si je suis terrifiée.

Notre maison est en feu. Toute ma famille s'en échappe en courant vers l'extérieur. Je mettais déjà réfugiée dans une petite calèche en bois que nous utilisons rarement. À l'intérieur, il fait froid et une odeur du bois humide remplis nos narines. De nombreuses valises sont installées à mes côtés, le cheval nous attend pour fuir. Ma petite sœur de 5 ans me serais fort dans mes bras, mes mains recouvrant ses oreilles pour qu'elle ignore ces bruits atroces. Ma sœur est une personne très sensible et arrive à paniquer pour un rien, ce soir je dois faire tout mon possible pour la rassurer, mais même moi je ne le suis pas.

" Vite vite sortez ! Aller dans la calèche vite ! " Hurlait mon oncle, ma mère dans ses bras.

Ma maison, celle qui m'a hébergé, qui m'a vu grandir, qui m'a donné mon pouvoir, s'effondre sous mes yeux. Ainsi que tout le village derrière moi. La raison de ce massacre nous est encore inconnu, nous étions à table entrain de manger notre dîner quand nous avons vu des hommes jeter n'importe où des torches allumés. J'ai vite compris que c'était très grave, à ce moment là j'ai juste entendu ma mère susurrer :
" ils sont de retour "

J'entends des petits souffles de ma sœur contre mon torse.

" Hey hey Imo, tout vas bien ne t'inquiète pas " lui chuchotai-je pour la calmer.

Je tourne la tête, ma mère monte à mes côtés accompagné de tout le reste de ma famille. Ma plus grande cousine l'aide à s'installer en lui touchant le poignet.

" Le miracle n'est pas endommagé "

Le bracelet brillait toujours. C'est lui le miracle de notre famille. Toute notre magie se conserve dans ses plusieurs perles scintillante.
Ma mère ne la regarde pas, ne réagissait pas. Ses yeux étais fixe sur la maison, enfin de se qu'il en reste.

" Mais voyons partons ! " hurlait une voix.

" Non ! Maman n'est pas revenu ! "

Ma plus petite cousine, âgée de 14 ans, sors de la calèche et court vers l'immense flamme.

" Non ! Fanna ! "

Mon oncle la rattrape dans sa course. Un poteau tombe et crée une flamme gigantesque qui stoppe ma cousine. Son père la porte et la ramène avec nous.

" Nous devons partir ! "

Elle hurlait, ne voulant pas quitter cette endroit comme personne ne le voulais. Mais elle fini par céder, rentre dans la calèche, ferme la porte et nous sommes secouer par le départ du cheval guidé par mon oncle.

Ma petite sœur me sert si fort dans les bras que je suis incapable de bouger. Je tourne la tête, mes trois cousines et mon cousin étais stressés, leurs yeux grands ouverts, aucun son ne sors de leurs bouches. Ma mère aussi immobile qu'une statue.
Elle rassemble le miracle dans ses mains, ferme les yeux et récite des paroles basses. Sans doutes une prière appelant à l'aide. Elle ne cesse de s'arrêter, continue à parler en espérant une réponse pendant une bonne vingtaine de minutes.

Après plusieurs heures de routes, nous nous arrêtons spontanément. Le réflexe de chacun est de sortir le plus vite possible. Où sommes nous ? Nous en savons rien.

Nous sommes sur une très haute montagne où il est possible de voir au loin notre village tout en feu. Je reste bouche bée, le village que j'ai toujours connu meurt, et plus jamais je ne le retrouverais. Ma mère perd l'équilibre et tombe au sol.

El mondio borraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant