Chapitre 18 " Toujours là "

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PDV Samuel

Après avoir entendu des révélations qui m'ont littéralement glacé le sang et transpercé le cœur, je décide de rejoindre Gabriel qui est sorti clés en mains, faisant un signe de tête à Rory pour qu'il me suive.

" On peut se joindre à toi ?" lui demandai-je, tout sourire.

" Oui, bien sûr ! Désolé d'être parti comme ça, mais Wyatt me manque, j'ai besoin d'être près de lui !" me répond-il, peiné.

" On en est tous là !" enchaine Rory.

Le chemin qui mène à l'hôpital est court, mais allez savoir pourquoi, aujourd'hui, je le trouve encore plus rapide. Je suis pressé de retrouver Max, mais en même temps, je m'en veux, car je n'ai pas pu venger mon compagnon.

Je suis un chef alpha et je n'ai même pas été capable de faire payer à Morgan l'outrage qu'il a fait à mon oméga. Rien qu'à cette pensée, je vois rouge, ma colère montant dans tout mon corps. Rory ayant vu et senti mon mal être, après que Gabriel soit parti rejoindre Wyatt, pose sa main sur mon épaule et me regarde avec insistance dans les yeux.

" Ce n'est pas de ta faute Sam ! Tu es un très bon chef alpha, ok ! Ne te dévalorise pas à cause de ce mec, tu l'auras, je le sais et tu lui feras payer ! Nous avons confiance en toi, et Max encore plus !"me dit-il, comme s'il avait lu dans mes pensées, me souriant.

" Comment tu fais, pour savoir ?" lui demandai-je.

" Déformation professionnelle" me dit-il, tout sourire avec un clin d'œil, qui me fait sourire aussi.

" Vas voir Max, il a besoin de toi !" reprend-il.

" Oui et toi, vas t'occuper de Tom !" lui dis-je, avec un sourire taquin.

Chacun de nous prit le chemin de la chambre de son compagnon respectif, oui parce que je ne suis pas aveugle, j'ai bien compris pour Tom et Rory. Je suis heureux pour eux, même si je sais d'avance que le doc devra être patient au vu de ce qu'a subi Tom. Mais j'ai toute confiance en mon ami et vu le regard qu'il a quand il pense à lui ou qu'il le regarde, je sais qu'il fera tout ce qu'il faut pour son bien, pour leur bien.

Je me retrouve donc devant la porte de la chambre de Max, hésitant à entrer. Quand quelqu'un ouvre la porte de l'intérieur. Je tombe nez à nez avec l'infirmière qui s'occupe de lui, depuis son admission.

"Excusez-moi, je ne vous ai pas vu !" me dit-elle, embarrassée.

" Ce n'est pas grave, ne vous en faites pas ! Comment va-t-il ?" lui demandai-je.

" Il va mieux, même si ces cauchemars persistent, mais le docteur dit qu'il pourrait sortir sous peu !" me répond-elle, souriante.

Je la remercie et me décale de côté pour la laisser passer. Je rentre par la suite dans la chambre, prenant une chaise pour m'asseoir et me rapprocher du lit, où dort profondément mon âme-sœur. Son visage est serein et posé, il est calme, avec ses cheveux couleur blé doré et le reflet des rayons du soleil sur eux, on dirait un ange. Mon ange.

A force de le regarder dormir, j'ai dû m'assoupir. Quelques heures plus tard, je suis réveillé par de petits gémissements de douleur. Totalement réveillé, je le vois, gesticuler dans tous les sens, son monitoring s'emballant au rythme de son cœur affolé. Sa respiration est saccadée, ses poings sont serrés et ses yeux plus fermés que jamais, son visage est crispé par je ne sais quelle douleur ou peur. Alors sans réfléchir, je m'assois sur le lit et je le prends doucement dans mes bras, calant sa tête sur mon épaule d'une main, son nez dans le creux de mon cou, mon autre main dans son dos, le maintenant contre mon torse et je relâche mes phéromones d'apaisement. Leur effet est immédiat et sans appel. Je le sens se calmer, respirer normalement, je l'entends humer mon odeur, son nez me chatouille légèrement, puis je le sens me lécher le cou à plusieurs reprises, comme pour s'imprégner encore un peu plus de moi, ce qui me procure de divins frissons sur l'épiderme. Même mon loup a réagi à cette douce caresse.

"Don't forget to love yourself"  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant