Chapitre 1: Point Insertion

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La noirceur qui l'entourait. L'a consommé.

Les secondes passèrent.

Puis…

"Réveillez-vous, Monsieur Freeman… Reveillez … vous…"

Gordon ne sentit pas ses yeux s'ouvrir. Et pourtant, devant lui, l'image déformée de l'homme en costume tourbillonnait autour de lui, comme s'il était à l'intérieur de son œil et se déplaçait lentement vers l'extérieur.

Pendant que l'Homme parlait, chacune de ses syllabes s'étendait et se tordait, une image imprégnée de l'obscurité derrière lui. La chambre de test des matériaux anormaux, le vrombissement familier de la machinerie alors que les émetteurs de phase deux en forme de tonneau faisaient le tour de la zone d'échantillonnage. C'était il y a seulement deux jours…

"Je… n'insinue pas… que vous vous êtes reposé sur vos lauriers. Vous meritez bien un peu de répits…Et... tout vos efforts auraient été gâchés jusqu'as... Et bien, disons simplement que votre heure est… venue... de nouveau."

La scène s'estompa et se déplaça derrière l'Homme, son visage devenant transparent, ombragé. Un canyon métallique, des murs de chaque côté jonchés d'objets bleus de la taille de cercueils. Des griffes mécaniques descendirent d'en haut, soulevant et triant les cercueils dans des endroits apparemment aléatoires avec une vitesse que Gordon ne pouvait même pas suivre. Le sourire de l'Homme s'agrandit à mesure que l'image s'estompait et il flottait de plus en plus loin de son "employé".

" Le bon… homme au mauvais… endroit, peut faire toute la différence... Alors… débout, Monsieur Freeman… réveillez-vous et sentez les cendres…"

Au fur et à mesure qu'il parlait, il devenait plus tangible, plus réel, le bleu pâle de son costume, le violet de sa cravate, le vert terne de ses yeux… tous, si réels que Gordon pouvait presque tendre la main et le toucher.

L'environnement changea à nouveau, tourbillonnant et fusionnant en un train.

Il était dans un train, et pourtant, toujours pas, l'image du tramway autour de lui se brouillait et se déplaçait constamment.

Avec un dernier sourire narquois, l'Homme disparut dans un flash de lumière blanche, et Gordon fit de son mieux pour plisser les yeux.

Un klaxon de train l'accueillit alors que la lumière blanche s'estompait rapidement, le déposant une fois de plus dans le monde réel.

Où qu'il soit dans le monde réel. Cela ne ressemblait certainement pas à Black Mesa. Mais, c'était la Terre, et c'était tout ce dont Gordon avait besoin. Il venait de passer qui sait combien de temps dans un monde d'extraterrestres et de portails. Ce serait bien de respirer de l'air frais et de parler à nouveau aux êtres humains.

Mais, le fait qu'il ne reconnaisse rien l'inquiétait au moins un peu. Et qu'avait dit l'Homme ? "Le bon homme au mauvais endroit" ? Était-ce le mauvais endroit ?

Gordon regarda autour de lui le tram rouillé alors qu'il roulait bruyamment le long des rails. De petits gribouillis de graffitis marquaient les murs jaunis. L'état des coussins rouges des bancs qui descendaient de chaque côté du train lui rappelait les tramways de Black Mesa. En regardant à travers les fenêtres minces, Gordon pouvait voir des bâtiments brisés passer devant eux alors qu'ils entraient dans une ville et se dirigeaient vers une gare.

De la mousse a poussé sur les murs et Gordon a été surpris de voir à quel point il était soulagé de voir de la mousse terrestre. Après avoir été entouré de faune luminescente et de trampolines charnus dans le sol pendant deux jours, c'était rafraîchissant de voir de la bonne vieille verdure. Le train heurta quelque chose et Gordon tendit la main vers la bar à côté de lui, la peinture écaillée rugueuse sous ses doigts. Gordon regarda sa main avec surprise. Ses doigts. Pas les gants de sa combinaison HEV.

[HALF-LIFE] Welcome to City 17Où les histoires vivent. Découvrez maintenant